Une nouvelle étape dans l’affaire de l’arrestation de Me Akil Bissessur pour le délit de trafic de stupéfiants sera franchie aujourd’hui. Des débats sont prévus sur les Facts and Circumstances de l’enquête du Central CID devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, siégeant au tribunal de Bambous ce mardi.
La magistrate devra rendre une décision pour établir si de nouveaux éléments ont surgi depuis l’arrestation du suspect Akil Bissessur, âgé de 40 ans, le 19 août. En cas de décision favorable, la défense pourra alors présenter une motion de remise en liberté conditionnelle de l’homme de loi, placé en détention provisoire depuis le vendredi 19 août pour le délit grave sous la Dangerous Drugs Act. Ainsi, l’inspecteur Ritesh Ramlugun du Central CID a été convoqué en Cour hier pour faire état de l’évolution de l’enquête de la police.
La séance a débuté avec presque une heure de retard hier. Interrogée par la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath à ce sujet, la police a avancé qu’elle consignait de nouveau un Statement auprès d’Akil Bissessur. La présidente de la Cour a sommé le CCID de faire preuve de respect de l’heure fixée pour les prochaines séances.
En parallèle, l’inspecteur Ramlugun a confirmé que depuis une semaine déjà de Further Statements ont été enregistrés auprès du suspect.
Il a fait état de dépositions enregistrées des autres protagonistes comme la mère de la co-accusée Doomilah Moheeputh. Cependant, il a soutenu que la police doit encore proceed with further investigation et que d’autres protagonistes connectés à ce cas pourraient faire l’objet d’arrestation à l’avenir.
Le policier a confirmé que Me Akil Bissessur a déjà soumis ses empreintes digitales et son ADN à la police, mais que les examens au niveau du Forensic Science Laboratory (FSL) n’ont pas encore eu lieu en vue de les comparer avec les pièces à conviction.
« La police a déjà pris contact avec le FSL à ce sujet », soutient l’inspecteur Ramlugun. Ce dernier a aussi expliqué qu’il faudra se tourner vers un Service Provider pour examiner le cellulaire d’Akil Bissessur.
Rama Valayden a fait remarquer que l’appareil était en bon état, mais qu’il a été endommagé lorsque le Special Striking Team l’a saisi lors de l’opération. L’inspecteur Ramlugun a nié cela en précisant que le téléphone portable était déjà endommagé au moment de l’opération policière. Ainsi, elle a pu récupérer la carte SIM, qui n’a pas encore été décryptée. Le Central CID attend un ordre judiciaire à ce sujet.
Si la police estime qu’il n’y a pas encore de Sufficient Progress pour le moment, le Legal panel du suspect maintient le contraire. Me Valayden a rappelé que son client a fait face à 165 questions jusqu’ici. Akil Bissessur a expliqué dans sa déposition avoir vu deux policiers planter de la drogue au domicile de sa compagne à Palma. Les avocats de l’homme de loi ont envoyé une lettre au bureau du commissaire de police pour exiger que les images des caméras du Safe City Network – d’une semaine avant l’arrestation de Akil Bissessur et non seulement pour le jour de son arrestation – soient visionnées au moins. Me Valayden a aussi argué que selon lui, l’enquête a aussi progressé pour Doomilah Moheeputh même si elle a fait valoir son droit au silence.
Par ailleurs, pour plaider leur bonne foi, tout en rejetant les accusations de drogue plantée, des membres de la PHQ Special Striking Team se disent prêts à soumettre leur ADN afin que les résultats puissent être comparés aux prélèvements sur les emballages de la drogue saisie. D’ailleurs, quelques membres de l’équipe de l’ASP Jagai se sont déjà soumis à cet exercice.