- Avec un score de 79,58 points (sur 100), le pays progresse sur huit des dix indicateurs
- La Banque mondiale qualifie l’amélioration du classement mauricien de « impressive achievement »
Maurice a progressé de cinq places dans le classement 2019 de “Doing Business”, une publication de la Banque mondiale sur la facilitation des affaires, pour intégrer le Top 20 sur un total de 190 pays. Avec un score moyen de 79,58 points (sur 100), soit une amélioration de 1,29 point par rapport au classement 2018, Maurice consolide sa place de leader à l’échelle africaine devant le Rwanda (29e avec 77,88 points), qui gagne 12 places.
Maurice a pu améliorer son score sous huit les dix indicateurs utilisés pour l’établissement du classement “Doing Business”, à savoir : création d’entreprises (de 92 à 94,34 pts), obtention d’un permis de construire (de 82,46 à 82,51 pts), raccordement à l’électricité (de 86,19 à 86,24 pts), transfert de propriété (de 77,89 à 78,74 pts), protection des investisseurs minoritaires (de 70 à 75 pts), paiement des taxes et impôts (de 90,85 à 93,50 pts), commerce transfrontalier (de 79,90 à 81 pts) et exécution des contrats (de 69,58 à 70,37 pts).
Sur les indicateurs suivants, les scores de Maurice sont restés inchangés : obtention de prêts (65 pts) et règlement de l’insolvabilité (69,06 pts). Il est à noter que Maurice réalise sa meilleure performance globale sous l’indicateur “paiement des taxes et impôts”, avec une 6e place. Le plus mauvais classement (69e) est lié à l’indicateur “commerce transfrontalier”.
La Banque mondiale fait ressortir dans un communiqué rendu public que Maurice a introduit cinq réformes en 2017-2018, signalant que l’une de ces réformes porte sur l’élimination de la “gender-based barrier” pour mettre sur le même pied d’égalité les hommes et les femmes qui souhaitent démarrer une entreprise. L’amélioration du classement de Maurice est attribuable en grande partie aux progrès accomplis pour rendre le cadre régulatoire des affaires plus favorable à travers diverses réformes. La Banque mondiale fait ressortir que Maurice a enregistré en 2017-2018 le « second highest number of reforms » depuis la conception du projet “Doing Business”, il y a 16 ans.
« In the area of Starting a Business, Mauritius equalized the business registration process for men and women and further consolidated the registration process for all applicants. Minority investor protections were strengthened by clarifying ownership and control structures and introducing greater corporate transparency. Reforms were also carried out in the areas of Registering Property, Trading Across Borders and Paying Taxes », souligne la Banque Mondiale.
Le Country Representative de la Banque mondiale à Port-Louis, Erik von Uexkull, affirme qu’il est encourageant de constater que malgré la bonne position occupée par Maurice dans le rapport “Doing Business”, les autorités locales ont continué à améliorer l’environnement des affaires dans le pays. «Mauritius’ improved position in the Doing Business Report is an impressive achievement and reflects the country’s commitment to strengthening its business climate. This will increase Mauritius’ attractiveness for both domestic and foreign investors, and thus deliver new economic opportunities for Mauritians », déclare-t-il.
La Banque mondiale observe que dans la région d’Afrique subsaharienne, on a noté pour la troisième année consécutive un niveau record de réformes, soit 107 au total. Avec Maurice, d’autres pays africain se sont démarqués, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et le Togo se retrouvant dans le Top 10 des pays au niveau global à avoir réalisé le plus grand nombre de réformes.
Le nouveau CEO de l’Economic Development Board (EDB), François Guibert, se réjouit également de la progression de Maurice dans le dernier classement “Doing Business”, estimant que cela démontre que Maurice demeure une juridiction compétitive et attrayante tout en consolidant la confiance des investisseurs. Il estime que sous le leadership du Premier ministre et ministre des Finances, avec le concours de l’EDB, il y a eu une coordination et un suivi dans l’exécution de réformes majeures du cadre de la facilitation des affaires. Il annonce par ailleurs la mise en place du National e-Licensing System, qui sera, selon lui, un « game changer » pour ce qui de la demande pour l’obtention de permis, une mesure ayant pour complément un exercice de « Business Process Re-engineering » de quelque 150 permis.
« While we join the club of Top 20 in the world, we are aware that it will become tougher to improve our ranking in the ease of doing business indicator. What we do now in terms of regulatory reforms, business processes, and digital transformation will also require greater determination and a paradigm shift from one and all to continue to progress », ajoute le CEO de l’EDB.
Analysant les données relatives au d“Doing Business”, l’EDB observe que Maurice se retrouve parmi les trois premiers des 51 pays dans la tranche des revenus moyens élevés. Maurice s’est distinguée en devançant des pays tels le Canada (22e), l’Allemagne (24e), la France (32e), le Japon (39e) et la Chine (46e).
La protection des intérêts des investisseurs avec des dispositions de bonne gouvernance à être appliquées par les compagnies publiques et l’institution de comité d’audit, avec pour seuls membres des directeurs siégeant sur le conseil d’administration, est aussi mentionnée. Par ailleurs, l’EDB considère que la technologie informatique a transformé la façon de faire des affaires à Maurice.