Le président du Mauritius Trade Union Congress (MTUC), Dewan Qhedou, souligne que sa confédération syndicale a choisi de ne pas rejeter le dernier rapport du Pay Research Bureau (PRB). Car cela risque de mettre en péril l’adoption d’un nouveau minimum pour les travailleurs du secteur privé, prévient-il. Dans l’interview qui suit, le syndicaliste, qui participe souvent aussi à des activités socioreligieuses, souligne qu’il est farouchement opposé à la tenue de discours politiques dans des rassemblements religieux. Il a profité de l’occasion pour dire que les associations socioculturelles ne peuvent influencer le choix de l’électorat de nos jours, « car les illettrés ne représentent qu’un nombre infime dans le pays ».
Commentant la situation qui prévaut au pays par rapport au Covid-19, il dit accueillir favorablement la décision du gouvernement de poursuivre l’enseignement en ligne dans le primaire et le secondaire. Il souligne que les informations qui lui parviennent de ses membres indiquent que la situation est grave sur le terrain.
Quel regard portez-vous sur le neuvième rapport du PRB ?
Je dois dire que le MTUC représente une partie des travailleurs du secteur public mais en majeure partie ceux des corps para-étatiques. Ce rapport était attendu depuis assez longtemps. Lorsque le rapport a été publié, une certaine catégorie de travailleurs s’est sentie frustrée. Je crois que cette frustration est générale au sein de la fonction publique, mais elle est surtout partielle, dépendant des différents grades. C’est au fait la raison pour laquelle le MTUC s’est démarqué des autres syndicalistes qui ont pris en considération seulement la réaction de leurs affiliés pour dire qu’il faut rejeter ou brûler le rapport.
Le MTUC n’est pas d’accord donc avec ce genre de prise de position. Notre position est comme suit : le MTUC accepte le 9e rapport du PRB et fera connaître ses points de désaccord lors des travaux du comité sur les anomalies. Nous nous sommes démarqués également de la prise de position de certains politiciens qui ont lancé un appel à tous les travailleurs pour rejeter le rapport du PRB. Autre raison qui nous motive à ne pas rejeter le rapport : le PRB a recommandé un salaire minimum de Rs 10 250 pour les General Workers. Le National Wage Consultative Council avait recommandé Rs 9 000 à Rs 9 900 comme salaire minimum. Le NWCC va donc se baser sur le salaire minimum dans la fonction publique pour établir un nouveau salaire minimal pour les travailleurs du secteur privé.
Donc si on rejette ce rapport, le NWCC n’aura pas un point de départ pour établir un nouveau salaire minimum pour les travailleurs du secteur privé. C’est pour cela que nous disons qu’on ne peut pas se contenter de regarder seulement ce qui est bon pour nous. Il n’y a pas que les fonctionnaires et les employés des corps para-étatiques qui travaillent dans ce pays. Il y a aussi les travailleurs du secteur privé qui travaillent dur. Je peux dire qu’en cette période de Covid-19, ce sont plus particulièrement les travailleurs du secteur privé et ceux du secteur informel qui ont souffert dans le pays pendant presque deux ans.
Par contre, les salaires des fonctionnaires et dans les corps para-étatiques n’ont pas été affectés. Il faut donc une pensée spéciale pour les travailleurs du secteur privé.
Quelles sont les anomalies que vous avez identifiées dans ce rapport ?
Le PRB à tendance à standardiser certains postes. Je cite l’exemple d’un Office Attendant qui travaille au ministère de la Santé. Quelqu’un qui travaille au ministère du Travail touchera le même salaire. Mais cette fois, à la Road Developpement Authority, le niveau salarial a été rabaissé malgré le fait que l’Entry Qualification demeure la même.
Le MTUC avait aussi milité pour une hausse salariale pour les éboueurs. Cette demande n’a pas été prise en considération malgré le fait qu’ils ont un travail délicat dans les municipalités et les conseils de district. Nous allons donc faire des propositions pour corriger ces anomalies. Nous sommes satisfaits cependant car le PRB a dit clairement qu’il y aura un comité pour étudier ces anomalies.
Le MTUC n’est pas d’accord également avec le fait qu’on est en train de dire que le ratio entre un haut cadre et un petit salarié a été réduit. Le PRB aurait comparé le salaire d’un Senior Chief Executive avec celui d’un petit travailleur au lieu de faire la comparaison avec un Permanent Secretary qui travaille sous un Senior Chief Executive. Le ratio de 1:6 ne tient pas la route car l’écart salarial est beaucoup plus prononcé entre un petit travailleur et un haut cadre. Le PRB doit donc corriger cette anomalie.
Nous constatons, d’autre part, que le PRB a fait une très bonne remarque s’agissant de l’embauche des Advisers. Le PRB a souligné que dorénavant, pour recruter des Advisers, il faut prendre en considération leurs qualifications et leurs expériences. Cela est très important car chaque fois, un gouvernement recrute des petits agents qui touchent des salaires mirobolants. Nous apprécions également le fait que le PRB ait fait une dérogation pour l’utilisation des Passage Benefits pour la construction ou la rénovation des maisons ou encore pour célébrer un mariage.
Le gouvernement avait promis également que les arrérages seraient payés à partir de janvier 2020. Les employés des corps para-étatiques ont eu le choc de leur vie en apprenant que les arrérages seraient payés finalement à partir de janvier 2021. Pour montrer sa bonne foi, le gouvernement avait décidé d’octroyer une avance de Rs 1 000 par mois à partir de janvier 2020. Nous élevons la voix pour dire que le gouvernement n’a pas respecté ses promesses.
Si le gouvernement a accepté de décaisser une somme de Rs 6.5 milliards pour le PRB, nous ne voyons pas comment cela lui aurait fait du tort s’il avait décidé de payer les arrérages à partir de janvier 2020. Maintenant, ceux qui sont partis à la retraite à partir de janvier 2020 sont décontenancés car leurs pensions ne sont pas réajustées. Ils sont donc perdants.
Vous représentez également les travailleurs du Mauritius Institute of Training and Development. Qu’en est-il de la situation pour eux ?
Le Mauritius Institute of Training and Development (MITD) a, au fil des années, joué un rôle très important pour diminuer le nombre de chômeurs dans le pays. Le MITD, connu auparavant comme l’IVTB, forme de nombreux jeunes qui n’avaient pas d’expérience pour trouver un travail manuel et qualifié.
Avant le rapport de 2016, il était question que le MITD aille vers une restructuration générale. C’est à cause de cela que les travailleurs du MITD n’ont rien eu. Je m’attendais à ce que cette restructuration se fasse en 2021 pour que le PRB formule ses recommandations pour ce secteur. Car le MITD a abattu un grand travail en formant des travailleurs qualifiés qui peuvent se faire embaucher au Canada, en France, en Afrique du Sud, au Botswana, etc. Mais malheureusement, les formateurs du MITD se sentent frustrés.
Maintenant, le PRB vient dire dans son rapport que le MITD est toujours en phase de destruction. Donc, les travailleurs du MITD ont perdu deux rapports. En attendant la restructuration, le PRB a décidé de faire une recommandation normale pour les employés du MITD. Ce rapport, donc, a dû créer une grande frustration chez les travailleurs du MITD.
Nous avons donné la chance au gouvernement de rectifier le tir. Au lieu de cela, le gouvernement a décidé de briser le MITD en quatre morceaux. La formation dans l’hôtellerie est allée au ministère de Tourisme, six institutions sont allées au ministère de l’Education et 16 autres institutions sont restées avec le ministère Travail. Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a fait savoir que le MITD, en tant qu’entité, doit rester avec le ministère du Travail. Une grande confusion, en tout cas, a été créée. Nous allons nous battre pour que le MITD retrouve ses unités.
Nous savons que nous n’allons pas pouvoir faire grand-chose à part une manifestation car le gouvernement a déjà pris sa décision. Je dois aussi ajouter que durant la période de confinement, le PRB a travaillé pendant presque deux ans pour finaliser son rapport. Après avoir écouté le management et les syndicats, il était question que les officiers du PRB se rendent sur les sites de travail pour un constat de la situation. Nous avons l’impression que pendant ces deux dernières années, les officiers du PRB ne sont pas descendus sur le terrain pour vérifier les dires du management et des syndicalistes par rapport aux conditions de service.
Autre problème, le nombre de personnes autorisées à faire partie d’un rassemblement nous empêche de faire des grandes réunions avec les travailleurs.
Comment voyez-vous l’évolution du Covid-19 dans le pays ?
Nous sommes confrontés actuellement à deux versions. L’une venant de sources gouvernementales et l’autre venant de nos propres sources au niveau du ministère de la Santé car nous y avons aussi des membres. Nous avons des employés qui travaillent dans les hôpitaux, les dispensaires et les cliniques. Ces derniers donnent un autre son de cloche de la situation. Banla pe dir boukou dimounn pe mor e infekte.
Effectivement, nous sommes nous sommes rendus sur les lieux et nous avons constaté la situation déplorable et triste qui prévaut dans nos institutions de santé. Des gens malades font la queue et il existe une panique dans le pays, car beaucoup de travailleurs font la queue pour faire le dépistage. Pas plus tard que ce matin (mardi), on m’a informé qu’une longue queue s’était dessinée depuis 6h du matin dans un hôpital. Cette longue queue est restée là jusqu’à minuit. Je me demande si le gouvernement est capable en ce moment de gérer la situation.
Le MTUC n’ira pas jusqu’à demander le départ du ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, car nous pensons qu’il a fait son maximum. Il faut reconnaître que nous avons pu mieux gérer le Covid-19 que bien d’autres pays africains et européens. Nous saluons la dernière mesure qui a été prise pour demander à la police de sévir contre le non-respect du port du masque. J’ai déjà constaté que la police a déjà commencé à sévir à Triolet et à Grand-Baie. Nous pensons que ce travail aurait dû se faire depuis longtemps.
Face à cette situation, nous accueillons favorablement la décision prise par le gouvernement de favoriser les cours en ligne. D’ailleurs, ils ont lieu sans anicroche à l’Université de Technologie. Pourquoi continuer à prendre des risques pour nos enfants alors qu’il y a des moyens de contourner la situation ? Il faut savoir que le variant Delta est très dangereux et que le virus se propage à une grande vitesse. C’est un virus très sérieux et il faut faire très attention et appliquer le protocole sanitaire. Le gouvernement doit être vigilant.
Je demande aussi aux travailleurs de prendre toutes les précautions nécessaires. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut aller de l’avant avec un nouveau confinement sanitaire, mais il faut commencer à apprendre à vivre avec ce virus comme nous l’avons fait avec le virus de l’influenza. La seule différence est qu’il n’y a pas assez de médicaments dans le pays pour combattre le virus.
Selon l’OMS et d’autres pays qui font des recherches sur le Covid-19, il y a des médicaments qui sont en train d’être fabriqués et qui ne nécessitent pas la vaccination. Il y a encore de l’espoir. Je pense que le gouvernement doit passer des commandes pour ces types de médicaments. Je pense que si la barre de 800 000 personnes vaccinées est atteinte pour la deuxième dose, il faut aussi savoir qu’il y a environ 500 000 Mauriciens qui n’ont pas encore été vaccinés. Il se pourrait que les asymptomatiques proviennent de ce groupe. Qui sait ? Je pense qu’il y a parmi des enfants car nous accordons la priorité aux personnes âgées en pensant que les enfants sont plus protégés. Mais malheureusement, le coronavirus touche les enfants également. Je pense qu’il est grand temps que le gouvernement accélère la campagne de vaccination pour ceux qui ont moins de dix ans.
Beaucoup de consommateurs parlent ces temps-ci de la nécessité d’instaurer un système de contrôle de prix sur les produits de base. Êtes-vous favorable à cette demande ?
Avant d’être un syndicaliste, je suis d’abord un consommateur. Je donne un simple exemple. J’avais acheté une petite boîte de conserve pour mon chat à Rs 28 il y a deux mois. Aujourd’hui, le même produit se vend à Rs 45. Comme ce produit, d’autres ont accusé une hausse même avec les soi-disant promotions. Cela s’explique, en partie, par le fait que beaucoup de travailleurs à l’étranger ont perdu leur emploi et que les mouvements aérien et maritime ont pris du plomb dans l’aile avec le Covid-19. La réouverture des frontières est récente. C’est la raison pour laquelle les commerçants avaient commencé à pratiquer des prix exorbitants pendant un certain temps.
Concernant la vente de légumes, je pense que les Mauriciens ont déjà appris la leçon. Beaucoup ont commencé à faire de petites plantations. Lorsque le secteur touristique ne tournait pas, beaucoup de produits agroalimentaires sont venus vers les citoyens, et cela a contribué à faire baisser les prix. Je pense sincèrement que tous les produits importés continueront d’être vendus à des prix élevés sur le marché local. Cela à des répercussions énormes sur la tête des consommateurs.
Maintenant, il incombe au gouvernement de mettre en place des équipes pour faire des visites surprises dans les différents points de vente pour voir si les prix sont exagérés. D’ailleurs, le gouvernement déjà annoncé que plusieurs produits de base sont sous contrôle et il faut dénoncer les prix exagérés. Il faut définitivement un contrôle des prix durant cette période, car la pandémie a affecté toute la population. C’est en fait une occasion en or pour les commerçants de se faire de l’argent sur la tête des consommateurs.
Maurice a participé à la COP 26 sur les changements climatiques. Dans quelle mesure les membres du MTUC sont-ils sensibilisés sur la question ?
Nous disposons déjà d’une équipe qui a fait des recherches sur le changement climatique et le développement durable. Je suis d’ailleurs président de la Migration and Sustainable Development Alliance. Je dois aussi mentionner que pour mon BA (Hons), j’avais fait des études en géographie avec une attention particulière sur la climatologie.
Le MTUC a déjà commencé à mettre en garde les travailleurs sur les changements qui pourraient avoir lieu dans le monde du travail. Nous avons un affilié qui représente les intérêts des marins pêcheurs et des travailleurs de l’industrie touristique. Les pêcheurs seront affectés, car le niveau de la mer va augmenter si le réchauffement de la planète persiste. À Grand-Baie, par exemple, là où je suis né, je pêchais il y a 50 ans, et à partir du campement de la famille Soodhun, il fallait parcourir environ une quarantaine de mètres pour atteindre la mer. Mais aujourd’hui, le niveau de la mer a tellement augmenté que les vagues s’écrasent contre les murs à marée haute. C’est un des effets du changement climatique.
Lorsque le niveau de la mer va continuer d’augmenter, c’est définitivement une partie de nos plages qui sera appelée à disparaître, et cela affectera l’industrie touristique, car nos plages diminueront et les touristes cesseront de faire le déplacement chez nous. Nous savons tous que l’érosion sur nos côtes est sans précédent et que les filaos ne protègent plus nos plages. C’est pourquoi des structures en métal ont été installées çà et là pour empêcher l’érosion, mais jusqu’à quand pourront-elles le faire ?
Beaucoup de crustacés se trouvant sur nos plages ont aussi commencé à disparaître. C’est les générations à venir qui risquent de souffrir horriblement des effets des changements climatiques. Nous, nous disons à nos membres qu’il faut respecter la nature. Mais nous continuons de poursuivre avec la déforestation à Maurice. Nous avons perdu une bonne partie de nos forêts au détriment de plantations de canne et, aujourd’hui, les établissements sucriers ont commencé à vendre leurs terrains agricoles pour créer des espaces urbains. Notre faune sauvage ou encore les abeilles finiront par disparaître à ce rythme. J’ai dit au ministre de l’Agro-industrie de mettre un frein à la conversion des espaces verts en projets immobiliers.
Le MTUC milite également contre la violence domestique. Quel constat faites-vous de la situation ?
La violence domestique s’explique par plusieurs facteurs. Nous continuons à évoluer à Maurice dans une société patriarcale. Kot zom panse li mem mari. Il y a toujours cette façon de voir les femmes comme des êtres inférieurs, alors que dans beaucoup de cas, c’est la femme qui travaille pour soutenir la famille, alors que les hommes ne font rien. Il faut dire chapeau à ces femmes qui travaillent. Zot pe trime pou swayn zot zanfan. Je connais des cas où des femmes font des emprunts et dont l’époux ne fait que gaspiller l’argent dans le tabac, l’alcool et, parfois, la drogue.
La violence familiale vient aussi à travers le stress. Le nombre de cas de violences domestiques durant la période de confinement sanitaire avait d’ailleurs augmenté. Je pense qu’il faut continuer à éduquer les hommes à respecter les femmes, car hommes et femmes sont égaux. Les hommes doivent accepter le fait que pour le bien-être de la famille, la femme doit travailler. Ce n’est pas possible que lorsqu’elle rentre à la maison, après une dure journée de travail, le mari ne fasse rien et attende le dîner. Il faut un véritable partage des responsabilités dans les foyers pour en finir avec la violence domestique.
Vous êtes aussi actif au niveau des associations socioculturelles. Pensez-vous que les politiciens doivent être autorisés à prendre la parole lors de cérémonies religieuses ?
Je ne suis pas seulement un syndicaliste, je suis aussi président d’un temple à Grand-Baie et un membre délégué au niveau de la Sanathan Darma Temples Federation. Je suis aussi secrétaire du Raashtriya Sanathan Sansthaan (RSS), une organisation qui milite contre la violence domestique, l’alcoolisme et la drogue. J’ai comme impression que les organisations socio-religieuses ne mettent pas assez d’emphase sur les fléaux de la société. Nous avons donc pris la relève pour combattre ces fléaux, et ce n’est pas du tout facile. Lorsque nous organisons des réunions dans les centres sociaux, certaines personnes se sentent visées et préfèrent quitter les lieux.
Au niveau socioculturel, je suis farouchement contre le fait que des politiciens se déplacent dans des rassemblements religieux pour y tenir des discours politiques. J’ai combattu cette façon de faire à l’époque de Somduth Dalthumun et son successeur, qui avait oublié tout ce qu’il avait promis, c’est-à-dire de faire la SDTF devenir un organe indépendant, avait invité certains politiciens à faire des discours et se servir des plateformes religieuses pour régler des comptes avec leurs adversaires. Je n’étais pas du tout d’accord avec cette façon de faire.
Au fait, j’ai soutenu l’actuelle équipe dirigeante du MDTF. Je pensais qu’on allait avoir un grand changement pour devenir indépendant tout en travaillant avec le gouvernement du jour. Mais malheureusement, les choses ne se sont pas passées ainsi à l’occasion du Divali. En ce qui concerne l’Hindu House, zot pe fer mem sinema ki zot predeseser. À la MSDTF, il est malheureux de constater que les rassemblements religieux deviennent des plateformes presque politiques. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a gardé sa dignité, mais les dirigeants finn al fer bann diskour ki pa bizin.
Un dirigeant d’association religieuse, et qui représente donc une couche de la population, doit avoir plus de retenue, car cette couche peut avoir différentes sensibilités politiques. Il faut aussi savoir que les organisations socioculturelles ne représentent pas grand-chose dans un pays où le pourcentage d’illettrés est bien minime. Nous sommes un pays intelligent et personne ne peut venir nous embêter au niveau des castes et des classes. Les associations socioculturelles ne peuvent pas influencer la façon de réfléchir du Mauricien pour aller voter.