Avec Miselaine Duval-Vurden, le rire est communicatif et permet de partager de bons moments. Cette femme humoriste assure sur scène et invite bon nombre de Mauriciens à apprécier le théâtre. Deuxième One-Woman-Show pour cette grande dame de la scène mauricienne vendredi dernier au Kafé T@dans une pièce coproduite par Pascal Legitimus, Femme Tropiquante.
Le 4 octobre 2015, Miselaine Duval présentait pour la première fois Femme Tropiquante au théâtre Apollo, à Paris. Ce fut, pour elle, une expérience très émouvante. Elle présentait, au moment des attentats de Paris, sa pièce non loin du Bataclan. « Avec tout ce qui est arrivé, on ne pense pas forcément à son spectacle on est dans une autre dimension avec les gens morts. C’était dur. » Femme battante, pétillante et remplie d’audace, elle a su mettre en avant son potentiel, relevant le défi de présenter une pièce humoristique entièrement dans la langue de Molière. Miselaine Duval aime surprendre… Elle a toujours choisi de surfer sur du populaire, d’être proche des gens. Elle fait la satire des travers de la société, sans méchanceté, mais égratigne au passage certains. À la sortie du spectacle, les avis divergent : certains ont bien ri, d’autres moins. Il en était de même dans les palettes de goûts. « Pas mal, pas terrible, li finn bien arive… »
Cependant, on retient l’image de cette artiste, humoriste qui a cru en ses rêves jusqu’au bout. Rondelette, elle a su mettre en avant ses atouts pour faire de la scène. Miselaine Duval est avant tout une femme généreuse de coeur et les Komiko, troupe qu’elle a formée à partir de rien est aujourd’hui devenue sa famille de théâtre. Lors de ses pièces présentées en compagnie d’autres personnages, le public se fait plaisir et rit beaucoup. Dans Femme Tropiquante, qu’elle illustre sur l’affiche avec du piment rouge, elle démontre qu’il ne faut pas chercher des noises avec une femme des tropiques. Son humour à elle, Miselaine l’a voulu à l’expression libérée, comme un véritable cocktail de divertissement. Dans Femme Tropiquante, c’est un véritable choc culturel. Elle se libère dans l’immeuble où elle habite et ses confidences provoquent le fou rire. Elle va jusqu’à se comparer à la Reine des Neiges, qui au lieu d’être « libérée, délivrée », se retrouve « enchaînée, séquestrée ». Miselaine Duval est passée maître dans l’art de l’autodérision en se moquant d’elle-même et des travers de la société. Elle a recours à son humour pour se moquer de plein de choses telles que le sexe ou même la manière dont les visiteurs sont accueillis à l’aéroport. Elle s’investit dans son jeu de scène et son atout majeur repose sur son énergie communicative. Elle enchaîne un dialogue et c’est une véritable conversation qui en découle entre elle et son public. Elle leur partage ses réflexions personnelles et les invite dans son délire.
Miselaine Duval reconnaît que Paris lui a permis d’être « à l’université de l’humour ». Des projets, elle en a dans son escarcelle, comme la mise en place d’un atelier de théâtre avec Pascal Legitimus, qui sera à Maurice le 20 février. Elle travaille aussi sur sa prochaine édition du Festival du Rire qui se tiendra du 5 au 15 mai prochain.
DEUXIÈME ONE-WOMAN-SHOW : Miselaine Duval-Vurden, une « piquante » sous les Tropiques
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