Dernier virage…

Le dernier furlong de cette deuxième année très éprouvante, placée une fois encore sous le signe du Covid-19 est donc entamé. 2021 a été marquée par l’arrivée des vaccins destinés à éradiquer ce fichu virus. Lueur d’espoir dans cette pandémie mondiale : ces vaccins, couplés à une attitude plus responsable de la part de tout un chacun, devraient nous aider à refaire surface. Ces vaccins, remède qui subit encore des expérimentations – n’oublions pas les lobbies pharmaceutiques –, leurs effets et réactions sont autant multiples qu’ils peuvent créer des surprises. Les pathologies diverses, ainsi que les historiques de santé, les antécédents génétiques et d’autres éléments imprévus ont certainement donné du pain béni aux mouvements anti-vax. Mais une chose est sûre : grâce aux vaccins, les Mauriciens, au même titre que des millions de citoyens du monde, parviennent enfin à aspirer, chacun à sa manière, de dégager une nouvelle routine.
Une “new normal” qui, on ne cessera de le répéter, gagnerait à être accueillie et mise en route sur des bases solides de respect de l’environnement, d’une part – notre grand challenge en ce siècle étant les catastrophes naturelles et les bouleversements planétaires. Et avec un souci d’être en paix et en harmonie avec tout ce qui nous entoure, des humains aux animaux en passant par les constructions, la faune et la flore. En clair, la Terre nous donne une nouvelle chance de repartir sur de meilleures bases. Alors pourquoi ne pas saisir cette aubaine pour nous réinventer ? Changer nos habitudes. Troquer nos mauvaises pratiques pour des attitudes responsables. La COP 26, prévu fin octobre, donnera de nouveaux repères, certes. Mais il faudra aussi passer à la caisse : la facture est effectivement très salée.
Le retour aux affaires, tout en respectant les consignes sanitaires, n’est pas donné. Même si bon nombre de Mauriciens prennent la mesure des choses et optent pour un comportement moins irresponsable – la présence confirmée du variant Delta n’y est pas étrangère –, reste que beaucoup d’autres compatriotes demeurent des… « cocovid » Sans compter l’opacité des autorités sur tout ce qui entoure la maladie et sa progression chez nous.
La douzaine d’enseignants testés positifs au Covid-19, en cette fin de semaine, dans un même établissement scolaire de la capitale, ainsi que la perception accentuée du grand public que les autorités ne jouent pas franc jeu sur les chiffres de l’épidémie dans notre pays, et que la vérité nous est sciemment cachée, renforcent le manque de confiance qui gangrène sérieusement notre stabilité sociale.
À trop vouloir doper l’opinion publique, locale et internationale, à l’effet, entre autres, que Maurice est une destination “safe”, alors même que chaque jour qui passe enregistre des morts dans nos hôpitaux, liées au Covid-19, le gouvernement de Pravind Jugnauth perd des points. Jeter des “cadeaux” électoraux en guise de préambule à d’éventuelles élections municipales, préparer le terrain afin de gagner la confiance des moins exigeants de la population : la machinerie est déjà en marche, pleinement.
Et cette année 2021, les autorités ont scrupuleusement veillé à ce qu’il n’y ait pas de grande possibilité de rassemblements populaires massifs, comme l’an dernier. Le déferlement des citoyens dans les rues, plus d’une fois, aura été un “teaser” pour un mouvement populaire massif qui couve.
2022 sera l’année de toutes les chances : celle de prendre un bon départ, ou de tout foutre en l’air. La sortie du pays de la liste grise du FATF et d’autres bonnes nouvelles ne doivent nullement duper l’opinion publique. Ce qui nous attend, dans les prochains mois, sera encore plus dur que ce que nous avons connu jusqu’ici. Les prix des produits, alimentaires et pharmaceutiques surtout, prennent l’ascenseur à une allure folle. Des familles sont déchirées par les pertes d’emploi.
L’on note aussi une augmentation de crimes sordides et magouilles en tous genres. Il faudra s’armer de courage, faire preuve d’une bonne résilience et savoir conjuguer nos actes de manière à ce que le moins de personnes possible soient pénalisées. Le gouvernement a un rôle primordial à jouer sur ce plan. La société civile aussi. Reste que si nos politiques continuent à privilégier leurs proches, amis, copains et copines, on est évidemment très mal barrés !

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