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Déconfinement graduel : La plateforme digitale du WAP lancée demain

Le secteur privé: « Cinq jours après cette annonce, nous sommes toujours dans l’attente des modalités de cette ouverture »

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Le déconfinement graduel de l’économie à partir du 15 est tributaire de l’octroi des Work Access Permits (WAPs). De ce fait, la mise en place de la plateforme digitale, annoncée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, vendredi dernier, s’avère être cruciale pour faciliter la prochaine étape Post-COVID-19. Ainsi, les indications sont que le Prime Minister’s Office et les Police Headquarters s’apprpetent à lancer officiellement demain cette plateforme devant accélérer les procédures de la part des entrepreneurs pour l’obtention de ce permis. Techniquement, cette platefporme devra être en mesure d’accorder 300 000 perms en moins d’une semaine.
De leur côté, Business Mauritius et les opérateurs du secteur privé mettent actuellement au point les scénarios de la reprise de même que la liste des secteurs d’activités économiques concernés en vue d’être communiqués aux autorités gouvernementales. « Ce premier travail est nécessaire pour permettre de préciser ensuite le mode opératoire des demandes des entreprises pour l’obtention de Work Access Permits, d’après les instructions qui seront fournies ultérieurement par les autorités », souligne Business Mauritius.
Cependant, parmi les opérateurs du secteur privé, l’impatience gagne rapidement du terrain, devant l’absence de procédures. « Le Premier ministre a créé une crisis of expectation. L’annonce faite vendredi à l’effet qu’il y aura une reprise graduelle des activités économiques sous-entend qu’il y a une structure pour la mise en œuvre de cette décision gouvernementale. Cinq jours après cette annonce, nous sommes toujours dans l’attente des modalités de cette ouverture. Nous pensons que l’Etat devrait pouvoir communiquer très vite à ce sujet », fait-on comprendre dans le privé.

« Prenons le Work Access Permit. Le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un système en ligne. Toutefois, personne n’a jusqu’ici été en mesure de nous dire quand est-ce que ce système sera opérationnel. Or, il devrait être mis en place dans les plus brefs délais si on veut que les activités démarrent le 15 mai. Les opérateurs du secteur privé sont dans un attentisme généralisé. Alors que quelque 180 000 nouvelles demandes sont en attente, ne voit-il pas que nous apprenons que ceux qui disposent déjà d’une attestation pour travailler doivent renouveler leur demande ? Ce qui alourdira une bureaucratie que peinent déjà à mettre en œuvre les décisions gouvernementales. Combien de temps prendront les autorités pour traiter les quelque 300 000 de demandes (anciennes et nouvelles) en vue d’obtenir leur Work Access Permit ? », ajoute notre interlocuteur.

En fait, dans les milieux des opérateurs du secteur privé, c’est tout le principe de Work Access Permit qui est remis en question. « Dans un contexte où nous n’avons pas de nouveaux cas ; où le nombre de cas actifs est très minime et est sous contrôle hospitalier et sanitaire, est-ce que l’obligation d’avoir un WAP est encore pertinente ? D’autant que la première étape de la reprise partielle de l’économie vers le 15 mai ne durera que 15 jours. Tous les secteurs, sauf celui de l’éducation, devaient être opérationnels à partir du 1er juin », soutient-on tout en concédant que «  le WAP a bien fonctionné après l’imposition de l’Etat d’urgence sanitaire lorsqu’il fallait s’assurer que le confinement soit observé par la population et que personne ne soit vecteur de contamination ».

Maintenant que les autorités ont réussi à assainir la situation sanitaire dans le pays grâce au confinement qui a permis de mettre la propagation du coronavirus sous contrôle, explique notre interlocuteur, il importe maintenant de changer de stratégie. « Il s’agit maintenant d’aider la population à vivre avec le virus à travers les bons gestes et en appliquant les bonnes procédures. Il faut redonner confiance à la population en lui apprenant à s’ouvrir sur le plan local en attendant d’ouvrir nos frontières aux étrangers », fait-on ressortir dans ces mêmes milieux.

Passant en revue les différents secteurs économiques locaux, au sein du secteir privé, l’on fait comprendre que « tous les secteurs sont prêts à commencer leurs activités s’ils obtiennent le WAP » en poursuivant que « la restauration rapide est déjà prête à opérer avec des facilités de take-away, ainsi que tous les métiers mécaniques, opérateurs, soudeurs, électriciens, ceux engagés dans le service de maintenance ainsi que les self-employed. C’est le cas également pour le transport en commun ainsi que les taxis. Tout le secteur administratif et les professionnels sont déjà prêts à commencer leur opération. Le CEB, la CWA, la WWA, Mauritius Telecom et les services postaux devraient commencer à opérer le 15 mai. Ceux qui seront exclus sont les institutions scolaires et la constellation d’entreprises ».

Par ailleurs, le secteur manufacturier a étonné plus d’un par sa capacité de rebondir en se lançant dans la production de masques. « Cela n’a pas été fait pour une raison pécuniaire et mercantile. Il faut savoir que le Textile et l’habillement dépendent des marchés européens et américains. Les appréhensions concernant le textile sont là », indique-t-on en passant enrevue le potentile dans les autres, comme l’agriculture, le sucre ou encire les services financiers avec le déconfinement graduel enclenché dès le 15.

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