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Débats budgétaires : Sawmynaden mise sur un potentiel de 50 000 emplois pour les TIC

Le ministre des Technologies de l’Information et de la communication (TIC), Yogida Sawmynaden, estime que le secteur des TIC « a le potentiel nécessaire » pour la création de 50 000 emplois. Il a également annoncé l’élaboration de deux stratégies, à savoir le “Digital Mauritius 2030” et la Stratégie de transformation du gouvernement numérique 2018-2022.

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Pour le ministre la croissance de l’économie numérique nécessite des ressources humaines qualifiées, d’où l’importance du National Skills Development Programme qui permettra de former 3 000 jeunes âgés de 17 à 25 ans. Le National Apprenticeship Programme ciblera 3 500 jeunes. Les diplômés du SME Employment Scheme recevront une allocation de Rs 14 000 sur une période de deux ans. Ce sera l’occasion pour les PME d’employer des informaticiens pour conduire la transformation digitale, qui est, dit-il, « si critique pour la compétitivité aujourd’hui ». Pour soutenir le concept de “work at home”, le gouvernement accordera des incitations aux employeurs, comme un crédit d’impôt de 5% pour trois ans et un investissement dans l’achat d’ordinateurs. Il a également évoqué les possibilités d’investissement privé avec l’accent sur les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, Blockchain et FinTech, l’Internet des objets, l’impression 3D et bien d’autres. Le projet de création du Mauritius Artificial Intelligence Council consistera une plateforme idéale pour la synergie des secteurs public et privé et des experts internationaux pour le développement et la feuille de route de l’IA pour Maurice.

Par ailleurs, pour répondre à la demande croissante de compétences de haut niveau dans les TIC à Maurice, Yogida Sawmynaden a indiqué que le gouvernement introduira un nouveau programme de bourses d’études pour 50 étudiants universitaires spécialisés dans les technologies émergentes, y compris l’intelligence artificielle et le “block chain”. « De même, le nombre d’étudiants en informatique et en génie logiciel à l’Université de Maurice sera doublé », dit-il.

Concernant le codage aux niveaux primaire et secondaire, le ministre a indiqué que le National Computer Board (NCB) formera 2 000 élèves dans les écoles primaires et 2 500 élèves dans le secondaire. Quelque 2 000 élèves du primaire avaient été formés avec succès par le NCB l’année dernière. Le PMO, lui, présidera un comité d’action en vue de la numérisation du secteur public. Il veillera à ce que les projets soient exécutés dans les délais et dans les limites du budget. D’autre part, outre les deux câbles sous-marins et les câbles “Safe” et “Lion / Lion2”, une connexion Internet internationale sera assurée par des câbles IOX et METISS à partir de la fin de l’année.

« Cette bande passante beaucoup plus importante a le potentiel de faire de Maurice un “hub” de connectivité. Nous prévoyons que les centres de données ainsi que les Disaster Recovery Centres prospéreront. Le Central Electricity Board fournira des tarifs spéciaux pour l’électricité à ces centres », a précisé le ministre. Yogida Sawmynaden s’est également appesanti sur les initiatives prises par son ministère en matière de cybersécurité. « L’équipe d’intervention en cas d’urgence informatique (CERT-MU) du National Computer Board mettra en place un système de surveillance de la menace cybernétique afin de mieux surveiller et répondre aux cybermenaces au niveau national », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Notre objectif est de détecter les cyberattaques potentiellement dévastatrices le plus tôt possible et de réagir en temps réel. Le système positionnera l’île Maurice comme un site leader et sécurisé dans la région et je tiens à rassurer la Chambre et la population que cette circonstance n’enfreindra pas nos législations sur la protection des données et la confidentialité. »

Au chapitre des protections des données publiques de Maurice, le ministre a annoncé que le Data Protection Bill a été promulgué en janvier dernier. Cette loi incorpore les meilleures pratiques internationales et est alignée sur les règlements généraux de protection des données de l’UE (GDPR). « Nous sommes en fait le premier pays au monde à avoir introduit une telle législation. Cet instrument juridique renforce notre secteur d’externalisation des processus de connaissances (Knowledge Process Outsourcing – KPO) afin de pouvoir continuer à servir les clients de l’UE », a-t-il expliqué. Yogida Sawmynaden a aussi expliqué que le secteur des TIC est passé du Business Process Outsourcing (BPO) avec des centres d’appels offrant des emplois aux jeunes en décrochage scolaire pour devenir des “Knowledge Process Outsourcing”, des professionnels des TIC, des comptables qualifiés, des experts juridiques, des médecins et d’autres professionnels. « Il est possible de doubler le nombre d’employés dans ce secteur, soit de 23 000 à 50 000. Mais pour y parvenir, nous avons besoin d’innovation et de main-d’œuvre qualifiée dans les technologies les plus récentes », dit-il. Le ministre s’est également appesanti sur l’innovation avec le lancement de plusieurs applications.

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