Lysie Ribot, députée du MMM qui intervenait dans le cadre des débats sur le budget, a estimé qu’il n’est pas nécessaire d’attendre les Assises de la Famille pour publier des plans d’action concernant la prostitution infantile, la violence domestique et la grossesse précoce. « I don’t quite understand why we need to wait for les “Assises de la Famille” to formulate such action plans ! » a-t-elle lancé.
Lysie Ribot a observé que le seul rapport publié sur la prostitution infantile a été réalisé en 2001 et publié en 2002. On avait constaté alors que 2 600 enfants se livraient à la prostitution. Aucune étude n’a depuis été réalisée, a-t-il souligné, estimant qu’il est temps qu’une autre étude soit effectuée. « Rien n’a été fait pour s’attaquer à la question de la prostitution infantile », a-t-elle lancé. S’agissant de la violence domestique, elle a observé qu’en 2007, un plan d’action national a été publié pour combattre ce fléau. Ce plan devait être mise en oeuvre dans les trois années suivantes. « Il est un secret pour personne que ce problème a pris de l’ampleur ». Elle a estimé que contrairement à ce qu’a annoncé le ministre dans son intervention dans le cadre des débats sur le budget en 2012, très peu de mesures ont été introduites. « In May 2013, the Hon Minister states that the Victim Empowerment and Rehabilitation Policy would be “normally finalised by June this year and, once this is done, we will develop Victim Empowerment and Rehabilitation Programmes ». Elle a observé qu’on ne sait toujours pas quand ces mesures seraient mises en application. Quand à la grossesse précoce, la députée mauve a expliqué que l’OMS a réalisé une Global School-Based Health Survey auprès des ministères de la Santé de 43 pays. « The Global School-Based Health Survey included a module on sexuality among the youth aged 13 to 15, the main aim of the survey being to interview those youngsters on “sexual behaviours that contribute to HIV infection, other STI, and unintended pregnancy” ». Or le Country Report pour Maurice ne donne aucune indication à ce sujet pour la simple raison que le ministère de l’Éducation mauricien n’a pas autorisé que les questions concernant la sexualité soient inclues dans le questionnaire. Une des principales recommandations du Country Report est la suivante : « Introduce Health Education as a separate subject in the secondary school curriculum, as has been done for primary schools, and include sexual health education in the curriculum of upper primary and secondary classes ». Elle a observé qu’alors que l’Ombudsperson se réjouit de l’introduction de l’éducation sexuelle dans le cursus scolaire, « dans le long discours prononcé par le ministre de l’Éducation, aucune mention n’a été faite de l’éducation sexuelle. Should we understand that we are not the only ones to be fooled by those “effets d’annonce” and that the Ombudsperson for Children also has joined our club ? »
Lysie Ribot a aussi observé qu’aucune suite n’a été donnée concernant le plan d’action sur la famille. Les femmes et les enfants du pays, dit-elle, n’ont pas confiance en le ministère de l’Égalité des Genres. Ainsi les Zero Tolerance Clubs, annoncés en grande pompe par la ministre pour contribuer à mettre fin à la violence domestique, ne sont aujourd’hui qu’au nombre de 7 et ne comptent que 80 membres. Le National Children’s Committee mis sur pied en mars 2011 n’a eu qu’une seule et unique réunion en juin 2011 avant de mettre la clé sous le paillasson. Elle a également plaidé en faveur des enfants handicapés qui n’ont pas le choix que d’aller dans un de ces centres privés. « L’État ne possède que quelques centres pour enfants handicapés et le personnel est composé d’instituteurs qui y sont postés, avec une parité de salaires et conditions de service avec leurs pairs dans le standard stream ». Lysie Ribot a finalement affirmé que la chance doit être donnée au Bureau de l’Éducation Catholique de gérer l’APEIM et de rendre ces enfants heureux. Après avoir parlé des problèmes rencontrés dans sa circonscription, elle a observé que le budget 2014 du gouvernement est décevant en ce qui concerne la question de la pauvreté, de la femme et des enfants, de la violence et ne répond pas aux attentes de la population.
DÉBATS BUDGÉTAIRES—LYSIE RIBOT :« Pas besoin d’attendre les Assises de la Famille pour agir »
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