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D’avril à septembre : pertes semestrielles de Rs 700 M pour Air Mauritius

Air Mauritius a accusé des pertes après impôt de 17,6 millions d’euros (environ Rs 700 millions) pour le premier semestre (avril-septembre) de l’exercice financier 2018-19. Pour la même période de l’année financière précédente, la compagnie d’aviation nationale avait affiché des bénéfices nets de 6,2 millions d’euros.

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Rendus publics hier, les résultats de la compagnie indiquent que, malgré une progression des revenus semestriels (de 251,8 millions d’euros à 266,7 millions d’euros), des pertes opérationnelles de 19,5 millions d’euros ont été enregistrées. Alors que, pour les six premiers mois de l’année financière 2017-18, Air Mauritius avait réalisé des profits d’environ 14,9 millions d’euros.

Cette contre-performance est expliquée par une augmentation de 21,6% des dépenses opérationnelles, qui se sont élevées à 272 millions d’euros. Elle découle d’une hausse de 44% du prix du carburant, à la croissance de l’activité et à la progression des charges salariales. Mais également aux frais de financement des nouveaux avions.

Dans les milieux d’Air Mauritius, on indique que le nombre de sièges offerts par la compagnie a augmenté de 5,9% pour le premier semestre de la présente année financière pour atteindre 1 141 569.

Le nombre de passagers a, lui, progressé de 7,1% pour s’élever à 867 733 avec un taux de remplissage qui est resté stable à 79,3%. « Par contre, la recette unitaire est en baisse de 4,7% reflétant le contexte concurrentiel féroce », précisent les milieux concernés.

Pour le trimestre se terminant au 30 septembre, la compagnie a affiché des revenus de 145,4 millions d’euros (Rs 5,8 milliards), soit une croissance de 7% comparativement à ceux du trimestre correspondant de 2017.

Mais Air Mauritius s’est finalement retrouvée avec des pertes nettes de 2,8 millions d’euros (Rs 112 millions) contre un résultat positif de 11,6 millions d’euros (Rs 464 millions) pour la période juillet-septembre 2017.

« Ce résultat négatif est attribué à une hausse de 23,3% des coûts d’opération qui atteignent 141,2 millions d’euros (Rs 5,8 milliards) en raison de la hausse du prix du carburant, de la croissance de l’activité, des frais financiers pour l’achat des nouveaux avions, de l’impact du taux de change et de l’augmentation des charges salariales », explique la direction d’Air Mauritius.

Celle-ci fait ressortir que le prix du carburant, qui représente environ 30% des coûts d’opération, est passé d’une moyenne de USD 50 le baril à USD 75.

Le nombre total de sièges offerts pour le trimestre juillet-septembre dernier s’est élevé à 591 916 (+6,5%). Ce qui comprend des augmentations conséquentes sur les vols Maurice-Amsterdam (+36 000), Maurice-Mumbai (+13 000) et Maurice-Cape Town (+13 000). Le taux de remplissage s’est légèrement amélioré (de 80,7% à 81,3%), mais, en raison de la « compétition féroce », la compagnie a eu à faire face à une baisse de 4,3% de la recette unitaire.

Évoquant les perspectives, la direction d’Air Mauritius fait comprendre que « le prix du carburant, les taux de change et la concurrence accrue notamment pendant la haute saison » continueront à peser sur la performance de la compagnie pour le reste de l’exercice financier.

« La compagnie reste fidèle à ses objectifs de croissance tout en se tenant prête à s’adapter en fonction des paramètres en constante évolution », souligne-t-elle. Air Mauritius annonce qu’elle poursuivra ses investissements dans la modernisation de sa flotte, de ses produits et services et qu’elle sera « toujours à l’écoute » de ses marchés et clients.

Ce sont, ajoute la direction, « ces investissements judicieux » qui ont permis à la compagnie de rafler cinq prix aux World Travel Awards pour la région Afrique/océan Indien, dont celui de la meilleure compagnie aérienne de l’océan Indien.

« La compagnie s’est engagée à revoir son modèle économique eu égard au contexte et aux défis actuels. Ce modèle doit être plus résilient face aux fluctuations du prix du carburant et des taux de change. Le réseau régional doit être renforcé afin de positionner Maurice comme un hub stratégique pour la région », a-t-on précisé.

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