Sébastien Tyack a montré, depuis le début de la saison, d’excellentes dispositions. Créateur et animateur d’échappées, vététiste accompli, il a impressionné. De par ses qualités et aussi son sens du sacrifice et son esprit d’équipe. Pour le coureur du VCJCC-Bank One, l’idée de faire des performances lui viendrait presque naturellement.
C’est déjà difficile de résister à l’appel du vélo quand son père a été champion de Maurice du contre-la-montre. Mais c’est encore plus difficile de résister quand le père en question s’appelle Jean-Philippe Tyack. « Oui. C’est grâce à lui que j’ai choisi le vélo », indique le jeune coureur.
Alors, comment l’aventure a-t-elle commencé ? Ses premières armes, il les fait sur le circuit de bi-cross que son père avait monté à Curepipe. Il se décide vite : il aime le vélo et veut en faire. Mais il a des vues. Il veut être professionnel. « C’est un rêve, mais aussi un objectif. Je travaille pour atteindre ce niveau », souligne-t-il.
Mais comment se fait-il qu’il n’ait jamais parlé de ses ambitions ? « En fait, si je n’en ai jamais parlé, c’est parce qu’on ne me l’a jamais demandé », sourit-il. Mais là, il montre qu’il a déjà l’étoffe d’un grand. L’étoffe de pro, il la tisse au fil de sa jeune carrière. « Je viens d’avoir 18 ans. Il me reste encore des choses à prouver. J’espère arriver à me dépasser. »
Un des coureurs les plus costauds, mais aussi avec des qualités comme on en trouve rarement : l’abnégation, le sacrifice. Il ne s’agit pas ici de le flatter. Mais le jeune homme a montré qu’il a bien le sens du sacrifice. Pour cela, revenons en arrière, lors de la troisième étape du Colin Mayer Classic. Avec Matthieu Le Blanc, il aide Yannick Lincoln à boucher un trou de quatre minutes. Et à l’issue de la course, remportée par Lincoln, celui-ci avait déclaré avoir « des soldats en béton armé. »
« Vous saviez, entendre quelqu’un dire ça de vous, c’est un honneur. Mais quand ça vient de votre leader, alors, c’est une grosse motivation. » Mais surtout, il a fait preuve de beaucoup de détermination. En témoigne sa troisième place lors de la dernière épreuve du Tour de Maurice l’année dernière.
Cette année, il s’est fixé quelques rendez-vous. Championnats d’Afrique de VTT (5 et 6 mai) à Yémen, les championnats nationaux sur route, éventuellement le Tour de Maurice et le Run Tour à La Réunion. D’ailleurs, il espère faire un podium au rendez-vous africain dans trois semaines. « Ce sera dur. Mais je me dis que j’ai une carte à jouer. » Laquelle ? « Je vais être chez moi. Le but est de faire un podium. »
Mais a-t-il connu des déceptions ? « Oui. » Laquelle ? « Celle d’avoir perdu le championnat national juniors l’année dernière. » Mais la victoire était revenue au club, avec Olivier Lecourt. « Quand l’équipe gagne, tout va bien. » Mais cette année, ça le tenterait bien de mettre la main sur cette fameuse tunique bleue à rayures du quadricolore. « Oui, j’y tiens. C’est ma deuxième année. J’espère bien la finir. »
Mais son but, surtout, est de se montrer au niveau africain. Pour y arriver, il sait qu’il ne doit pas rater le rendez-vous des 5 et 6 mai prochain. Il y sera, c’est sûr…
CYCLISME — PORTRAIT: Sébastien, le petit Tyack
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