La crise mondiale, la baisse du pouvoir d’achat, les taxes qui frappent les producteurs de spectacles et les professionnels de la culture, l’arrivée de nouveaux concurrents dans le domaine : autant d’éléments qui soulèvent des questions chez les producteurs locaux quant au maintien des activités culturelles. L’epreinte de la crise dans le secteur culturel se fait ressentir au point où l’offre change (les producteurs prennent moins de risques avec les grands artistes). Les passionnés de la culture restent cependant solidaires et déterminés et proposent des prestations plus vairées. La billetterie et Centre d’appel culturel Ôtayo exploite de nouveaux marchés tels les conférences, séminaires, déclare sa directrice Véronique Mongelard.
Pour Claire Le Lay, directrice de Hémisphère Event, l’événementiel a subi les contrecoups de la crise financière depuis mai 2011. Après un bon démarrage avec les spectacles de Garou, Frédéric François, Florence Foresti, le spectacle « Les années 80 » n’a pas fait salle comble au Centre international Swami Vivekananda. Claire Le Lay dit que les artistes européens rêvent de terminer leur tournée dans l’océan Indien à Maurice, destination de rêve. Hémisphère Event (entreprise commerciale privée) est une filiale de Hémisphère Sud à la Réunion et se partage les frais pour les tournées dans la région. Hémisphère Event fait remarquer que le Tourisme et la MTPA ont toujours été à l’écoute des opérateurs culturels. Cependant, l’entreprise souhaite plus de reconnaissance de la part des autres instances concernées. Claire Le Lay déclare que le public mauricien attend de vrais stars, mais elle ne s’engagera dans la production que si son entreprise ne se met pas en péril financièrement. Selon les producteurs de spectacles, il faut dégager une véritable tendance du secteur culturel et apporter quelques solutions pour continuer à faire prospérer le marché. Hémisphère Event pense qu’il faut professionnaliser le secteur. « Il faut un cadre juridique qui nous entoure et nous protège« , déclare Claire Le Lay. Elle estime qu’il manque une véritable législation pour assurer que tous les producteurs s’acquittent des frais à payer. Tout le monde doit être logé à la même enseigne. Il faut également trouver un accord avec la MASA pour plus de souplesse dans le paiement des frais avant l’organisation d’un concert. Aux problèmes de pouvoir d’achat et d’une bonne législation vient s’ajouter l’absence d’un espace pour les artistes qui jouent, par exemple, devant plus de 10 000 personnes. Les producteurs de spectacles attendent aussi un partenariat, une présence et un véritable engagement au niveau de la Culture.
CULTURE ET ÉVÉNEMENTIEL À MAURICE: Un secteur rattrapé par la crise
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