Une réunion de mobilisation des employés du Mauritius Turf Club (MTC) et de la MTC Sports and Leisure Ltd (MTCSL) a été organisée hier au Centre social Marie Reine de la Paix, à Port-Louis, et ce, suite à la décision prise par le MTC de ne pas organiser de courses hippiques cette année.
Ce qui inquiète les 274 employés de la MTCSL et 24 salariés du MTC quant à leur sécurité. Faisant partie de la Manufacturing and Services Employees Union, ils réclament aussi la sécurisation de leur pension sous le Defined Benefits Scheme.
Les salariés s’étaient réunis en prélude à la réunion tripartite prévue pour mardi, réunissant le ministère du Travail, le syndicat et les dirigeants du MTC et de la MTCSL. Jack Bizlall, qui agit comme négociateur des employés pour le MTC et la MTCSL, a fait remarquer que la MTCSL, qui emploie la majorité des travailleurs, ne dispose pas des avoirs nécessaires pouvant garantir le paiement de leurs salaires. Dans ce contexte, il entend exiger lors de la réunion de mardi que les employés de la MTCSL continuent de percevoir leur salaire jusqu’à ce que les négociations aboutissent.
S’adressant aux employés, le négociateur a affirmé avoir reçu une lettre de la MTCSL indiquant son intention de licencier les travailleurs. Une réunion à cet effet est prévue pour le 14 mars au Board Room du MTC, à 15h.
« Maintenant, si les propositions ne sont pas acceptables, le cas sera pris en charge par le ministère du Travail. Si le problème n’est toujours pas résolu, il sera alors soumis au Redundancy Board, et cela risque de prendre du temps. Je vous demande de ne pas paniquer et de garder votre sans-froid, car il se pourrait que l’employeur vienne de l’avant avec un système de pension. Pa dir mo pa’nn dir », a-t-il fait ressortir.
Il affirme que les employés du MTC ne sont pas concernés pour la réunion de mardi, car ils ne seront pas mis à la porte. « Nous avons au total 298 employés, dont 24 travaillent pour le compte du MTC », explique-t-il.
Il a par ailleurs tenu à faire ressortir que le Champ-de-Mars, normalement sous le contrôle de la municipalité de Port-Louis, est passé sous la tutelle du ministère du Logement et des Terres, et ensuite sous le bureau du Premier ministre.
« Donc, aujourd’hui, le ministre responsable de ce qui passe au Champ-de-Mars est le Premier ministre en personne. Le Champ-de-Mars est en centre de deux batailles. La bataille entre le MTC et People’s Turf pour contrôler les courses hippiques, et la deuxième, plus sournoise, qui vise à transférer les courses hippiques dans un autre endroit pour, ensuite, transformer le Champ de Mars en Business Centre », a-t-il déclaré.