Contrat pétrolier : L’ex-DG de la STC dans la danse de la Mercantile & Maritime Ltd

Rajiv Servansingh convoqué au QG de Réduit Triangle, hier, pour le volet Forensic des équipements informatiques saisis lors des descentes des lieux

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Des Incriminating Exhibits en marge de ce Procurement à hauteur de Rs 30 milliards saisis lors du Landing chez Kareena Neisius de la MMG

La Financial Crimes Commission s’attaque à un autre gros dossier aux allures de pacte de corruption et de blanchiment sous l’ancien gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, lui-même sous contrôle judiciaire.

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En parallèle avec les dessous de l’opération Savat Dodo, quant aux allégations de gestion abusive du War Chest de Rs 82 milliards de la Mauritius Investment Corporation Limited ou encore les Rs 113,8 millions des valises attribuées au clan des Jugnauth, l’enquête de la Financial Crimes Commission a atteint la vitesse de croisière dans le dossier du contrat d’approvisionnement pétrolier d’une valeur de Rs 30 milliards pour le compte de la State Trading Corporation Limited. Depuis hier, l’ancien General Manager de la STC, Rajiv Servansingh, est entré de plain-pied dans la danse.

Dans un premier temps, la Financial Crimes Commission s’était concentrée sur les dossiers et autres échanges de courriels, saisis chez Kareena Nielsius, représentante de la société Mercantile & Maritime Ltd (MMG). Les seuls détails, qui ont transpiré à ce jour, sont que des Incriminating Exhibits ont été versés dans le dossier à charge de cette nouvelle enquête explosive et à rebondissements. Pas moins de deux anciens ministres de l’ancien gouvernement pourraient être éclaboussés par ce scandale à dimension de Petro-Dollars sous prétexte de paiements en roupies pour les livraisons de produits pétroliers.

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Un dernier développement intervenu, hier, a été l’intérêt direct de la Financial Crimes Commission pour Rajiv Servansingh. Ce dernier était dans les locaux de la Financial Crimes Commission hier après-midi pour donner son assentiment à l’examen de ses appareils informatiques, saisis lors d’une précédente perquisition à son domicile.

C’est en toute discrétion que les officiers de la Financial Crimes Commission avaient mené une perquisition chez lui, mardi, et mis la main sur les appareils en question. Désormais, les spécialistes du Forensic Department de la FCCV s’engagent dans l’exercice de décryptage. Rajiv Servansingh n’a pas encore été interrogé Under Warning sur les dessous du contrat accordé à la firme Mercantile and Maritime Ltd (MMG) concernant l’approvisionnement du pays en carburant en août 2023. Mais, cette étape ne saurait tarder.

L’enquête de la FCC sur l’attribution controversée d’un contrat de Rs 30 milliards à Mercantile and Maritime Ltd (MMG) pour l’approvisionnement en carburant en 2023 progresse. Un technicien du département commercial de la State Trading Corporation (STC) a déjà été interrogé durant la semaine au sujet du mécanisme de tarification appliqué au sein de cette institution.
Ce dernier avait fourni des explications techniques sur la manière dont les prix des carburants sont calculés, notamment les paramètres utilisés pour fixer le prix à la pompe. Bien que la STC ait justifié le choix de MMG en août 2023 en invoquant un prix du baril avoisinant les 90 dollars et le fait que le paiement serait effectué en roupies, la FCC s’interroge sur l’impact réel de cette décision sur le consommateur. En effet, malgré ce contrat, les prix à la pompe sont restés élevés pendant plusieurs mois, ce qui a éveillé les soupçons d’une possible manipulation des chiffres.
L’enquête révèle également que, bien que le contrat ait prévu des paiements en roupies, le taux de change aurait tout de même été pris en compte dans le calcul des prix, une pratique jugée incohérente par les enquêteurs. D’après des sources bien informées, d’anciens hauts responsables de la STC seront prochainement convoqués dont les anciens membres du conseil d’administration.
Alors que le 9 avril dernier, la FCC avait effectué une perquisition au siège de MMG, interrogeant sa directrice Kareena Nielsius. Des documents et des appareils informatiques avaient été saisis. Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités lors de l’exercice d’appel d’offres, notamment le rejet d’une compagnie nationale d’Oman pourtant moins chère que MMG. Des indices laissent également croire que le paiement aurait été effectué en dollars, en contradiction avec les termes initiaux du contrat, avec une banque commerciale exécutant des directives de l’Hôtel du Gouvernement la complicité alléguée de la Banque de Maurice.

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