Mais jusqu’où iront la cruauté et l’inhumanité de Benjamin Netanyahou ? Quelle fierté un Premier ministre peut-il tirer en tuant des centaines de civils, de surcroît des femmes et des enfants ?
La trêve fragile observée depuis janvier dernier dans le génocide perpétré par Israël en terre palestinienne, plus spécifiquement dans la bande de Gaza, a donc volé en éclats, le mardi 18 mars. Les bombardements ont repris de plus belle. Les chiffres des morts en quelques jours donnent froid dans le dos : plus de 600 tués, de surcroît, des civils, en trois jours. Parmi, principalement des femmes et des enfants.
Tandis que se perpétue cette ignominie, au nom d’une pseudo-chasse aux terroristes, la plupart des médias classiques internationaux, n’en pipent pas mot. Comme si la mort d’autant d’enfants et de femmes n’est que pure anecdote…
L’on ne peut, en revanche, que saluer et féliciter le gouvernement du changement de 60-0, qui n’a pas tergiversé ni tardé à réagir. Le communiqué officiel émanant du ministère des Affaires étrangères, en date du 19 mars, traduit le respect des valeurs républicaines que défendent les quatre partis politiques qui composent l’actuel gouvernement. Cette réaction, au lendemain même de la reprise brutale et barbare du massacre des Palestiniens par l’armée sioniste de Netanyahou, laisse comprendre l’empathie qu’ont ceux qui ont entrepris de diriger notre nation face aux peuples opprimés et victimes d’injustices.
Aujourd’hui, ce sont les Palestiniens. Demain, cela pourrait être un autre pays, un autre peuple. L’idée, c’est que cette prise de position claire et directe n’a pas une connotation spécifique de religion. La décision est prise suivant le besoin de faire respecter des valeurs républicaines et universelles, comme le respect de la vie, de dénoncer l’injustice d’infliger à des humains de mauvais traitements, comme les priver de nourriture, d’un toit, d’eau et de nourriture… De les traquer telles des bêtes. Et, comble de l’ironie, sur leur propre terre ! Que le gouvernement de Netanyahou menace, maintenant, et bien entendu avec la bénédiction de Donald Trump, de saisir et d’annexer à l’État d’Israël…
La posture adoptée par le gouvernement de Navin Ramgoolam est extrêmement symbolique et porteuse d’espoirs. Par le biais de cette communication officielle, où il réclame un cessez-le-feu immédiat et que soit reconnu l’État palestinien et celui d’Israël, suivant la proposition des Nations unies de scinder cette terre continuellement bombardée afin que les deux peuples y vivent en paix, le présent gouvernement émet un signal fort et solide.
Pravind Jugnauth avait certainement pris quelques initiatives en faveur de la Palestine. Cependant, ses prises de position n’étaient pas frontales. Comme c’était souvent le cas sous l’ancien régime, une certaine opacité régnait…
Autre décision prise, cette semaine, qui mérite d’être louée : la décision que les chauffeurs d’autobus seront davantage responsabilisés relativement à leur permis de conduire. Après le triste incident survenu avec le bus d’école transportant des collégiennes, en début du mois, des mesures concrètes pendaient telle une épée de Damoclès sur la tête de cette catégorie de travailleurs.
Un élément indissociable de plusieurs accidents de la route, ces temps derniers : des conducteurs (autobus et voiture) sous l’influence de drogues. Les attentes de l’agence nationale qui vient remplacer la Natresa sont énormes. Qu’il s’agisse des traitements pour ceux qui sont accros au Brown Sugar, et ceux qui sombrent dans l’enfer des drogues de synthèse. Car le véritable fléau actuel, c’est bien cela. Ces substances nocives qui contiennent une foule d’ingrédients qui, mélangés, deviennent un cocktail souvent fatal !
Il est attendu de cette agence également qu’elle vienne avec des approches nouvelles et modernes. Car l’heure est très grave. Notre jeunesse est sclérosée. Son avenir mis en péril. Et avec une population vieillissante, la donne est encore plus compliquée. Autant dire que cette agence a une responsabilité immense : celle de notre lendemain.
Enfin, la grosse opération de nettoyage de l’île-aux-Bénitiers, cette semaine, mérite également d’être saluée. Si dans les premiers mois de son installation au pouvoir, et malgré quelques couacs – des protégés de l’ancien régime qui veulent continuer à avoir le beurre et l’argent du beurre, malgré le changement de leadership – le gouvernement semblait peiner à trouver ses marques, les choses sérieuses démarrent…
Husna Ramjanally