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Conséquence de l’avis légal : La HRD contrainte à réautoriser la MTCSL à importer des chevaux

• La Horse Racing Division (HRD) de la Gambling Regulatory Authority (GRA) a-t-elle subi des pressions pour annuler début janvier sa décision initiale de fin décembre, huit jours après avoir autorisé la MTCSL d’importer des chevaux d’Afrique du Sud ? Par qui ?

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• Entretemps, Global Equestrian de Jean Michel Lee Shim s’apprête, à partir de lundi prochain, d’importer 32 nouveaux chevaux d’Afrique du Sud alors que la MTCSL ne pourra pas en importer avant fin février

• L’importation avortée de fin janvier a causé un préjudice financier et de réputation à la MTCSL et au MTC qui ne devraient pas rester inactifs

• La COIREC pourrait être appelée à s’expliquer dans les instances appropriées sur le renouvellement du bail de la piste du Champ-de-Mars pour la saison 2023

Ce n’est pas le bon sens qui a prévalu mais plutôt l’avis légal qui l’a imposé. La Horse Racing Division, qui avait enlevé la permission d’importation des chevaux à la MTCSL sur la base d’un changement de statut, du fait que la COIREC n’avait pas renouvelé son bail pour le Champ-de-Mars, a dû se rétracter, hier. C’est suite à l’avis légal reçu de ses conseils légaux la veille. Si du côté de la nouvelle autorité hippique; qui déménage vers Happy World House ces jours, on laisse entendre qu’une communication dans ce sens a été adressée à la MTCSL, les principaux animateurs de la MTCSL et du MTC ont appris la volte-face de la HRD en prenant connaissance d’une lettre adressée par Deanthan Moodley, en tant que Racing Executive Officer de la HRD, au Principal Veterinary Officer de la Livestock and Veterinary Division, le Dr P. Beeharry avec copie à Swaraj Sunassy, le Section Head de l’Airport Cargo Operations section PATS à Plaine-Magnien.

Dans cette lettre datée, hier, 18 janvier 2022 — au lieu de 2023— pour l’importation de 40 chevaux par la MTCSL, la HRD affirme n’avoir aucune objection pour une arrivée prévue à la fin février 2023 et demande aux services vétérinaires de l’Agro-industrie de faire le nécessaire pour permettre l’importation de ces chevaux, dont une liste est attachée. Quant à la MTCSL, il a uniquement été rappelé à ses obligations concernant les dispositions sous la lutte contre le Money Laundering and Financing of Terrorism, sans aucun mot d’excuse de la HRD.

La HRD a donc dû Backpedalled  puisque l’avis légal qu’elle a recherché, comme nous l’avions prévu, lui a donné tort d’avoir pris sa décision d’annuler le droit acquis d’importation de chevaux de la MTCSL depuis des lustres. La question qui demeure est la vraie raison derrière cette soudaine interdiction.

Selon des informations dignes de foi, la HRD aurait subi des pressions venant d’une entité très remuante et de ses animateurs pour bloquer cette importation de fin janvier de la MTCSL. L’autre question est de savoir qui est derrière ou mieux encore à qui a profité cette décision. La logique voudrait que ce soit les mêmes qui tirent profit du non-renouvellement du bail et de la licence d’organisateur de courses de la MTCSL.

Rien à ce stade ne permet de l’affirmer ! Mais hormis une enquête indépendante qui verrait si de telles pressions ont eu lieu et si les procédures ont été respectées par tous, il sera difficile de le conclure à moins que la justice ne soit sollicitée à cet effet. Et dans la conjoncture, il ne faut pas totalement l’exclure du fait que toute action nuit aux intérêts des MTCSL/MTC, nuit surtout à leurs employés qui vivent ces jours-ci des moments graves d’angoisse.

Importation retardée

Alors que la décision injustifiée de la HRD a retardé d’un mois l’importation des 40 chevaux des clients de la MTCSL, Le Mauricien a appris de l’Afrique du Sud que la compagnie Global Equestrian Ltd de l’incontournable Jean Michel Lee Shim, qui sort toujours gagnant de toutes les situations où les institutions de l’État plombent, à la vue de tous les Mauriciens, les intérêts de l’organisateur historique des courses à Maurice, est sur le point d’importer 32 nouvelles unités de l’Afrique du Sud.

Ce sera chose faite à partir de lundi. Autant dire que le décalage dans le calendrier des importations du MTC tombe à pic. Il ne faut pas y voir qu’une simple coïncidence car cette nouvelle donne impactera le début de saison de l’un et l’autre organisateur des courses avec par exemple un manque de partants potentiels pour l’un dans le contexte de son classique de début de saison et un programme mieux achalandé pour l’autre, qui va tenter de marquer les esprits dès l’entame de la saison.

Dans un contexte plus global, l’industrie hippique avait tout à perdre avec l’interdiction de faire venir les acquisitions de divers entraînements et propriétaires qui privilégient la MTCSL. Les coûts, entourant le retard d’importation d’un compétiteur, sont très conséquents pour les entraîneurs et les propriétaires concernés alors que les frais entourant l’acquisition de ces chevaux ont déjà été avancés.

Le fait que l’instance régulatrice des courses est revenue à de meilleurs sentiments, hier, dans un courrier est en soit une bonne nouvelle reçue avec une grande satisfaction de la part des dirigeants du MTC et de la MTCSL qui restent néanmoins sceptiques du fait de l’implication d’un professionnel des courses qui avait, lui, déjà l’information depuis la veille au soir alors que tous les documents sont en possession de la MTCSL.

Quoiqu’il en soit, l’importation avortée de fin janvier a causé un préjudice financier et de réputation aux MTCSL/ MTC, dont les dirigeants vont se rencontrer vendredi prochain pour décider de la marche à suivre. Les plus remuants n’écartent pas la possibilité de loger une demande en réparations. Mais la perspective d’autres signaux positifs de l’état dans les jours qui viennent est de nature à suivre ceux qui préconisent encore d’attendre un geste d’apaisement attendu des autorités étatiques.

Silence insoutenable

Par ailleurs, le silence de la COIREC pour le bail du Champ-de-Mars, malgré les échanges de la semaine dernière avec le Premier ministre, devient de plus en plus insoutenable pour les dirigeants des MTC/MTCSL. Ils n’écartent plus la possibilité de saisir les instances appropriées pour demander à cette instance de se prononcer de façon claire sur ses intentions.

D’autres éclaircissements ne sont pas à écarter alors que la question du renouvellement du bail n’a jamais été évoquée aux deux réunions subséquentes, auxquelles a également participé la People’s Turf PLC (PTP) avec la COIREC, en octobre et décembre derniers, après la date butoir sans évoquer cette question très délicate. Il n’est pas exclu que la COIREC soit appelée à s’expliquer sur ses informations troublantes qui prennent du momentum afin de rassurer tout le monde que tout est en règle…
Entretemps, l’organisateur des courses PTP ne reste pas les bras croisés et a entamé une campagne de communications tous azimuts pour montrer au public que contrairement à son alter ego, il est dans l’action positive et se prépare dans les meilleures conditions pour la nouvelle saison.
Ainsi selon PTP, l’entraînement au Champ-de-Mars a débuté depuis le mardi 10; dont le personnel affecté à la piste, photo et vidéo à l’appui, travaille d’arrache-pied. Pendant cette période d’intersaison, jusqu’à nouvel ordre, le training débute quotidiennement à 5h30 et les chevaux ont droit de s’entraîner sur la piste de sable du lundi au vendredi. Un tracteur flambant neuf qui tracte une tondeuse moderne et adaptée s’affaire à reconditionner la piste en herbe. À quel point, la question reste posée ?
Entre-temps la MTCSL qui n’a pas le droit d’utiliser la piste du Champ-de-Mars jusqu’ici, compte utiliser celle de Floréal pour ses séances d’entraînement dès que les jockeys qui lui sont restés fidèles auront réglé la note d’assurance. À ce stade, ils sont plus d’une quinzaine à l’avoir fait et les derniers qui complèteront le minimum de 25 cavaliers, nécessaires pour l’agent d’assurance, devraient le faire dans les jours qui viennent pour que puisse débuter l’entraînement là-bas…
La guerre PTP/MTCSL par institution interposée et diviseuse n’est pas prête de s’arrêter au grand dam des turfistes qui souhaiteraient qu’on ne parle que d’hippisme…

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