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COMMERCE/INVESTISSEMENT: Les États-Unis dressent le profil de Maurice

L’United States International Trade Commission (USITC) vient de lancer, à la demande du bureau de l’United States Trade Representative (USTR), une étude en profondeur des relations commerciales et des flux d’investissement entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne. Maurice est l’un des sept pays choisis pour un « profil de marché », les autres étant l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya et le Nigeria.
Dans une récente communication officielle, l’USITC indique que l’étude se fera sous l’appellation “U.S. Trade and Investment with Sub-Saharan Africa: Recent Developments” et que son rapport devra être soumis d’ici fin avril 2018. L’USITC, une agence fédérale indépendante et non partisane, est appelée, dans le cadre de l’élaboration des profils des sept pays désignés, à présenter l’environnement macroéconomique de chacun d’eux ainsi que de faire état du flux commercial et des investissements directs étrangers avec les Etats-Unis. L’étude portera également sur l’évolution des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne en mettant en exergue les secteurs et pays avec lesquels les échanges se sont le plus développés en valeur et en pourcentage ainsi que les facteurs derrière toute croissance.
Le bureau de l’USITC est appelé à donner une description des produits des pays d’Afrique subsaharienne qui entrent aux Etats-Unis en prenant avantage des dispositions de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Il devra également faire une évaluation qualitative et quantitative des secteurs non-pétroliers qui présentent un gros potentiel de croissance au niveau des échanges de produits et services et des investissements. Les défis confrontant les petites et moyennes entreprises américaines au niveau des exportations vers l’Afrique subsaharienne seront aussi analysés.
L’USITC démarrera, à partir du 23 janvier, des auditions publiques des différentes parties concernées par son étude. Des documents concernant l’étude en question pourront également être soumis à la commission. Celle-ci précise que ses « general factfinding investigations » visent à établir des observations objectives et des analyses indépendantes sur les thèmes choisis. « The Commission makes no recommendations on policy or other matters in its general factfinding reports », précise-t-on. Les rapports rédigés seront ensuite rendus publics, à moins qu’ils ne soient classifiés par l’instance qui en a fait la demande pour des raisons de sécurité nationale.
Lors de son allocution au forum de l’AGOA organisé à Lomé, au Togo, en août 2017, Robert Lighthizer, de l’USTR, avait insisté sur un engagement commercial plus profond entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne, souhaitant que les deux parties travaillent en faveur d’une plus grande réciprocité à l’avenir afin d’assurer que le « systained political support for our trade relationship goes forward ». Robert Lighthizer avait voulu rassurer les pays africains quant à l’avenir des relations américano-africaines, surtout ceux qui craignaient des prises de position radicales au niveau de la politique commerciale américaine. « The United States is committed to Africa. We see great potential to grow and deepen our trade relationship, with the goal of establishing a true partnership for the future », avait-il déclaré.
Les échanges commerciaux entre Maurice et les Etats-Unis ont évolué en faveur de ces derniers. Les exportations totales mauriciennes (en particulier les produits d’habillement) sont passées de Rs 9,1 milliards en 2015 à Rs 8,9 milliards en 2016, mais la valeur des exportations domestiques a accusé une plus forte baisse, passant de Rs 8,2 milliards à Rs 7,4 milliards sur la même période. Pour le premier semestre 2017, les exportations domestiques se sont élevées à Rs 2,8 milliards, contre Rs 3,6 milliards pour la période correspondante de 2016.
Pour ce qui est de nos importations des Etats-Unis, elles ont grimpé de Rs 2,7 milliards en 2015 à Rs 3,5 milliards en 2016. La tendance à la hausse s’est maintenue au cours du premier semestre 2017, nos importations atteignant près de Rs 2 milliards, contre Rs 1,8 milliard pour la même période de 2016.

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