Avec la fin prochaine du mandat de Narendranath Gopee à la présidence de la Fédération des syndicats du service civil, cette centrale – rassemblant des syndicats de différentes catégories de fonctionnaires –, jadis un des fleurons du syndicalisme, est secouée par de graves problèmes. À pratiquement la veille des élections en vue de la composition du prochain bureau exécutif, un groupe de membres exécutifs s’élève contre les décisions unilatérales entérinées par l’actuel président avec des candidatures rejetées dans cette lutte à la présidence. Dans la conjoncture, une déposition a été consignée au poste de police des Line Barracks hier après-midi pour dénoncer ces « irrégularités » en attendant qu’un affidavit soit logé en Cour suprême pour contester la tenue de ces élections.
Des sources syndicales affirment que les agissements de Narendranath Gopee ne cessent de miner la Fédération des syndicats du service civil (FSSC) depuis quelque temps déjà et débouchent sur une véritable guerre intestine. Le dernier fait en date est le rejet des candidatures de plusieurs membres à l’élection du prochain bureau exécutif du 29 mai, certains des candidats devant se présenter comme adversaire de Narendranath Gopee pour le poste de président. Pour des raisons « injustifiées et stupides », selon le groupe de contestataires, au moins cinq “applications” ont été jetées à la poubelle. « C’est une nouvelle décision dictatoriale et unilatérale de la part de Narendranath Gopee. Ces agissements contribuent à la dégradation des relations à la FSSC et ont scindé le groupe en deux. Nous imputons la faute directement au président », déclare le groupe de contestataires, composé entre autres de Jackie Kamanah, Parmanand Lallchand, Rajshree Thylamay et Gyananand Jadunundun.
Dans une déposition consignée au poste des Line Barracks hier après-midi, ces mêmes personnes ont fait état de certaines « irrégularités » au sein de la FSSC. Ils ont dénoncé que le secrétaire général n’ait pas accès à des documents relatifs à la tenue de ces élections et que le syndicaliste se retrouve dans une position où il est incapable d’accomplir ses tâches en tant que secrétaire général. D’ailleurs, selon les sources syndicales, une entorse aux procédures a été relevée dernièrement, le président Narendranath Gopee signant les lettres annonçant le rejet de certaines candidatures au lieu du secrétaire général.
Les indications disponibles sont que les contestataires devraient avoir une session de travail avec leur conseil légal dans la journée d’aujourd’hui en vue de “build-up” un affidavit. Ce document sera logé en Cour suprême dans les meilleurs délais en vue de contester la tenue de ces élections, prévues le 29 mai. De son côté, le président Narendranath Gopee, contacté par la rédaction du Mauricien pour obtenir sa version des faits concernant les allégations susmentionnées, était injoignable au téléphone dans la matinée. Quoi qu’il en soit, les prochaines semaines s’annoncent des plus agitées au sein de la FSSC, compte tenu des déclarations d’intention de part et d’autre pour ce qui est de la tenue des prochaines élections. Affaire à suivre du fait de l’enjeu syndical…
CLASSE SYNDICALE: La FSSC secouée par une guerre intestine
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