Chagos : tête-à-tête crucial Powell/Waltz à Washington

L’envoyé spécial britannique et National Security Adviser, Jonathan Powell, dépêché une nouvelle fois pour des consultations avec son homologue US

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D’ici au début de la semaine prochaine, les échanges directs entre Londres et Port-Louis au sujet des derniers développements au sujet du Chagos Much Better Deal devraient être relancés. C’est du moins ce que laissent entendre des observateurs avertis en se basant sur les dernières séquences intervenues, notamment la conversation téléphonique Starmer/Ramgoolam de vendredi soir et les premiers détails révélés officiellement par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, en réponse à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition Joe Lesjongard, mardi, à l’Assemblée nationale et les vagues autour de l’interprétation des propos de Navin Ramgoolam. En prélude à la rencontre de la Saint-Valentin entre le nouveau secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et le Foreign Secretary britannique, David Lammy, annoncée à Munich, l’envoyé spécial de sir Keir Starmer, sur le dossier des Chagos et National Security Adviser britannique, Jonathan Powell, a été dépêché en mission officielle à Washington ces jours-ci pour un tête-à-tête, jugé crucial avec son homologue américain, Mike Waltz.

C’est ce qu’annonce le Financial Times, citant des sources officielles, dans son édition d’hier matin. Ce sera la deuxième visite de Jonathan Powell à Washington pour des consultations avec les autorités américaines depuis la fin de l’année dernière en vue d’aplanir les dernières difficultés avant de conclure le Chagos Much Better Deal avec Maurice.

Le quotidien britannique indique avec certitude que « UK national security adviser Jonathan Powell will discuss a proposed deal over the Chagos Islands with his US counterpart Mike Waltz in Washington this week, according to people familiar with the matter. Britain is seeking US approval for the terms of the deal that would hand sovereignty of the UK overseas territory in the Indian Ocean to Mauritius, in exchange for securing the medium-term future of a crucial UK-US military base on Diego Garcia. »

Poursuivant, le Financial Times fait comprendre que « the UK has briefed the Trump team on the agreement. One person familiar with the talks said London was hoping that the relevant US agencies would have time to discuss the deal before Powell meets Waltz, but it was unclear if the inter-agency debate would happen in time. »

À ce stade, le souhait exprimé par Port-Louis est que le dénouement dans les consultations triangulaires, soit Port-Louis/Londres/Washington, soit conclu dans les semaines à venir en vue de déboucher sur une annonce formelle, portant sur la restitution de la souveraineté de Maurice sur les îles de l’archipel des Chagos et le bail de 99 ans de Diego Garcia en tant que base militaire américaine, à l’occasion des prochaines fêtes nationales de la République de Maurice le 12 mars prochain.

Les détails révélés par le Leader of the House à l’Assemblée nationale, mardi, sur les consultations anglo-mauriciennes, sont interprétés dans la presse britannique comme une indication qu’une annonce officielle pourrait tomber après la prochaine rencontre Rubio/Lammy. Commentant les informations divulguées lors de la PNQ, le Financial Times note que « Mauritian Prime Minister Navin Ramgoolam publicly signalled his support for the recently renegotiated deal on Tuesday, a move that was viewed positively by UK officials. »
Par contre, le débat sur le montant de la compensation agréée continue à alimenter la chronique politique au Royaume-Uni. La BBC est montée en première ligne pour rapporter la position britannique à l’effet que « the UK government has denied claims made by the Prime Minister of Mauritius that it faces paying billions more under a renegotiated deal over the future of the Chagos Islands. »

Le porte-parole du Foreign Office, qui a voulu mettre un bémol à la campagne du gang des Anti-Chagos Deal, conteste des « inaccurate and misleading figures ». « This reporting is incorrect. The figures being quoted are entirely inaccurate and misleading. There has been no change to the terms of extension in the treaty. The UK will only sign a deal that is in our national interest, » maintient le porte-parole, ajoutant que « at a time when there is no money, how can we spend billions of pounds to give something away? »
De son côté, l’Environment Secretary britannique Steve Reed, a fait comprendre lors d’une interview sur BBC Radio 4’s Today Programme que « the UK government was still waiting for the view of the Trump administration.”

Par contre, The Independent maintient sa position en laissant entendre que « Donald Trump may still veto sir Keir Starmer’s controversial plans to hand over the Chagos Islands to Mauritius, despite the PM’s plans to push ahead with the deal. »

Ce quotidien britannique, qui s’est aligné sur la campagne initiée par Nigel Farage, leader du UK Reform Party contre le Chagos Deal, cite un porte-parole de la Maison-Blanche au sujet de la position de la nouvelle administration américaine, soit que « the Trump administration continues to review the British government’s agreement with Mauritius and potential implications for Naval Support Facility Diego Garcia. »

Après les consultations Powell/Waltz de cette fin de semaine à Washington, il faudra attendre les conclusions de celles entre Marco Rubio et David Lammy dans les marges de la Munich Security Conference du 14 au 16.

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