Le Premier ministre a levé le voile sur les grandes lignes du budget 2012 qui sera présenté le vendredi 4 novembre par le vice-Premier ministre et ministre des Finances Xavier-Luc Duval. Navin Ramgoolam a plaidé pour un effort collectif afin de permettre au pays de traverser les moments difficiles et préconisé l’utilisation maximale des ressources du pays, tout en insistant sur l’esprit d’entreprise et la créativité.
Navin Ramgoolam, qui participait hier soir à une cérémonie officielle marquant les 100 ans de l’établissement sucrier de Médine, a révélé que le budget comprendrait des mesures susceptibles de favoriser l’ouverture du pays et de relancer sa compétitivité, tout en intensifiant la démocratisation du pays. Le budget, a souligné le Premier ministre, permettra l’amélioration du climat des affaires, des infrastructures et de l’encadrement légal.
« Il est essentiel que le secteur privé conjointement avec le gouvernement oeuvre pour le maintien du dynamisme économique afin de mieux affronter les situations d’incertitude dans le monde globalisé. L’heure est à l’effort collectif et l’utilisation optimale de nos ressources, de notre esprit d’entreprise et de notre créativité. Que chacun de nous agisse en responsable pour la stabilité économique, sociale et politique de notre pays », a soutenu le Premier ministre.
Navin Ramgoolam avait auparavant accueilli favorablement la décision de Médine de consacrer quelque 300 arpents à la culture de fruits et de légumes en guise de contribution à la politique nationale de sécurité alimentaire. Le chef du gouvernement a souligné que le gouvernement apporte son soutien à toute initiative en ligne avec cette politique.
Selon le Premier ministre, 70 % de la consommation alimentaire sont actuellement importés. Ce qui coûte au pays quelque Rs 25 milliards. « Ce sont Rs 25 milliards de trop ! Le gouvernement accordera son aide à toute mesure susceptible de permettre de réduire la facture de l’importation », a-t-il affirmé. Pour Navin Ramgoolam, l’histoire de Médine est intrinsèquement liée à l’histoire de la canne à sucre à Maurice.
Le cheminement de Médine permet de suivre l’évolution de l’économie et l’entrée de plain-pied dans la mondialisation, a dit Navin Ramgoolam. Il a estimé que si Maurice a pu se construire, c’est parce qu’elle a eu la chance d’avoir des dirigeants qui ont à coeur l’émancipation du peuple et sa prospérité aussi bien à la tête de l’État que certaines entreprises.
Le Premier ministre a rendu hommage à Fernand Leclézio. Navin Ramgoolam a cité pour cela Émile Séries qui disait que « ce génie de la création et d’organisation connu pour la somme de travail surhumaine qu’il abattait et la persévérance extraordinaire qu’il a fallu pour développer l’oeuvre qu’il a conçue et réalisée ». Il a rappelé une phrase de Fernand Leclézio qui affirmait que
« s’il y a de la gloire, il y en aura pour tout le monde mais s’il y a un désastre je veux être le seul à en souffrir ». « Quelle belle leçon à ceux qui aspirent à devenir de vrais leaders », a souligné le chef de l’État.
Le nouveau président du conseil d’administration de Médine René Leclézio et le directeur de l’établissement M. Giraud ont fait l’historique de Médine depuis 1911. Ils ont également procédé au lancement d’un livre commémorant les 100 ans de Médine. La soirée a aussi été marquée par un spectacle culturel et des feux d’artifice.
CENT ANS DE MÉDINE: Navin Ramgoolam plaide pour un effort collectif
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