Le licenciement de Rehana Ameer, l’ex-présidente de la Mauritius Broadcasting Corporation Staff Association, pourrait se transformer en une épreuve de force entre le mouvement syndical et le gouvernement alors que la PNQ du leader de l’opposition Paul Bérenger de samedi avait, semble-t-il, apporté un peu de sérénité. En fin de semaine, la tension est remontée d’un cran avec un véritable dialogue de sourds entre Rehana Ameer et l’Establishment, en particulier le Prime Minister’s Office.
Dans l’entourage officiel du Premier ministre, la menace d’une grève de la faim de la syndicaliste licenciée de la MBC accompagnée d’une demande de rencontre avec Navin Ramgoolam équivaudrait à un « chantage inacceptable ». De son côté, Rehana Ameer est revenue à la charge à la mi-journée en réitérant son droit légitime d’être réintégrée à son poste et la confirmation d’une grève de la faim illimitée à compter du vendredi 9 décembre (voir texte plus loin).
De ce fait, en cette fin de semaine, tout semble indiquer que les ponts sont coupés dans cette recherche d’une sortie de crise. Ainsi une fin de non-recevoir a été apposée officiellement à une demande de rencontre de Rehana Ameer avec le Premier ministre pour discuter des options envisagées après la soumission du rapport du Fact Finding Committee, présidé par l’ex-Senior Magistrate de la Cour intermédiaire Denis Vellien.
Dans une tentative de justifier le refus d’une rencontre, des milieux autorisés à l’Hôtel du gouvernement préfèrent s’appesantir sur la dernière séquence des événements, notamment dans le sillage de la PNQ de Paul Bérenger de samedi, tout en insistant sur le fait que l’une des conclusions du rapport Vellien est que « dans cette affaire, les torts sont partagés ». En complément, ils avancent également le fait qu’il y a eu une demande de Rehana Ameer adressée au Premier ministre pour une intervention en vue de bénéficier d’une assistance sous le Prime Minister’s Office. Dans cette perspective en vue de trouver « une solution à l’amiable et sur une base humanitaire », le secrétaire au cabinet Suresh Seeballuck a été mandaté par le Premier ministre pour présenter une offre à Rehana Ameer en début de semaine.
« Les deux options présentées au nom du gouvernement sont primo une compensation s’élevant à Rs 4 millions (soit une somme largement supérieure à celle obtenue par un Permanent Secretary à son départ) qui tiendrait compte des années de service de Rehana Ameer à la MBC et secundo, une proposition d’emploi équivalent à son poste au sein de la MBC dans un autre corps para-étatique de son choix. Ces propositions sont extrêmement raisonnables, compte tenu de toutes les circonstances entourant cette affaire et que toute personne qui serait réellement intéressée à trouver une solution à cette situation, accepterait », poursuit-on dans ces mêmes milieux à l’hôtel du gouvernement, regrettant le refus exprimé par Rehana Ameer à sa rencontre avec le secrétaire au cabinet.
CAS REHANA AMEER: L’épreuve de force !
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