Le premier round des consultations tripartites pour la compensation salariale, hier, présidée par le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a permis de dissiper des doutes au sujet du nouveau salaire minimal garanti de Rs 17 000 par mois en vigueur à partir de janvier prochain. Le ministre a confirmé que cette compensation pour la perte du pouvoir d’achat sera appliquée en faveur des bénéficiaires du Monthly Minimum Wage en vigueur de même qu’aux autres catégories de salariés. Il a aussi rassuré le secteur des Petites et Moyennes Entreprises (PME), en difficulté pour honorer cet engagement, qu’il pourra compter sur une assistance du gouvernement.
D’autre part, lors de la réunion d’hier, le porte-parole de Business Mauritius, Pradeep Dursun, a souhaité que la compensation salariale « soit raisonnable » et fondée sur un taux d’inflation de 7,1 %. Il a estimé que le contexte est différent cette année car ce taux est moins élevé et que le salaire minimum enregistre une hausse à compter de janvier 2024. Le Chief Operating Officer de Business Mauritius a ainsi demandé au gouvernement d’intégrer le montant de la compensation salariale au salaire minimum.
Pour leur part, les dirigeants syndicaux réclament une compensation salariale annuelle devant se retrouver dans la fourchette de Rs 1500 à Rs 2000. Ils ont avancé que le taux d’inflation est au-delà de 7,1 %, d’où l’expectative du paiement d’une compensation salariale décente pour les travailleurs du pays.
À ce stade et en prévision du prochain round, jeudi, sous la présidence du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, quatre confédérations syndicales ont pris la décision de faire bloc pour soumettre un mémoire commun dans le cadre de ces tripartites. Les consultations entre les représentants de ces confédérations devront être bouclées au plus tard aujourd’hui pour que les propositions soient remises au Grand Argentier avant les délibérations définitives de jeudi.
Dans un autre ordre d’idées, les représentants des confédérations syndicales ont dénoncé la politique du gouvernement visant à puiser du Consolidated Fund, soit par le truchement de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), pour accorder des subsides au titre du National Minimum Wage, passant de Rs 15 000 à Rs 17 000 à partir de janvier de l’année prochaine. Ils comptent revenir sur cette affaire lors des consultations avec le ministre des Finances en vue d’exiger que le tir soit rectifié.
« Nou fin dir osi ki nou pa dakor avek lefet ki servi larzan piblik, depi Consolidated Fund, pou sibsid gro kapital, ologark ek konglomera. Kifer nou bizin donn sibsid proprieter CIEL, CMT, NMH, MCB, etc ? Nou dakor ki donn sibsid selma bann rti lantrpriz avec Threshold ki Workers Rights Act mete pou lisansiman ekonomik »,déclare Ashok Subron, qui indique que les représentants des salariés ont également réclamé que les allocations, dont la CSG Allowance, soient intégrées dans les salaires de base. « Sa mezir-la pou atenie relativite salarial ki pou bouzila avek saler minimal », fait-il comprendre.