Alors que les préparatifs en vue du prochain exercice budgétaire sont déjà engagés, le Chief Executive Officer de Business Mauritius, Kevin Ramkaloan, souligne que l’amélioration de la compétitivité de l’économie mauricienne est d’une importance capitale.
« Business Mauritius continuera à donner la priorité à l’établissement de liens significatifs au sein de la communauté des affaires, y compris nos membres PME. L’un des domaines d’intérêt critiques pour l’année à venir est l’amélioration de la compétitivité de l’économie mauricienne », écrit Kevin Ramkaloan dans la deuxième édition du Business Bulletin publié par Business Mauritius.
Le CEO du regroupement du secteur privé est d’avis que la récente évaluation de Moody’s, tout en réaffirmant l’Investment Grade de Maurice met l’accent sur la nécessité d’une amélioration continue et d’une vigilance accrue. « Compte tenu de l’augmentation des coûts des affaires, y compris une augmentation importante de la masse salariale d’environ 40% en 2024, ainsi que de l’augmentation des prélèvements imposés et du taux Repo, il est impératif que nous relevions ces défis de manière proactive. Il sera essentiel de stimuler notre compétitivité et d’assouplir l’environnement des entreprises pour attirer les investissements, stimuler l’innovation et parvenir à une croissance économique durable », fait-il comprendre.
Selon lui, les récentes discussions sur le taux directeur mettent en évidence la complexité de la politique monétaire et son impact sur le milieu des affaires. « Chez Business Mauritius, nous reconnaissons l’importance d’une approche équilibrée qui soutient la stabilité économique tout en garantissant l’accès aux financements nécessaires pour les entreprises. Nous continuerons d’engager un dialogue constructif avec les parties prenantes concernées afin d’élaborer des solutions pratiques », ajoute Kevin Ramkaloan.
Par ailleurs, il prend note que le programme gouvernemental ouvre la voie à un partenariat de collaboration renouvelé entre le secteur public et le monde des affaires. « À Business Mauritius, nous restons déterminés à entretenir et à renforcer cette relation alors que nous travaillons ensemble à la mise en œuvre d’une stratégie claire et efficace de collaboration public-privé », fait-il valoir.
Évoquant le changement climatique, Kevin Ramkaloan concède que les effets se font déjà sentir tous les jours, des phénomènes météorologiques extrêmes à l’érosion côtière, en passant par les sécheresses prolongées. Par conséquent, il précise que la nécessité d’une transition vers une énergie durable, d’adopter la circularité et d’investir dans des projets verts n’a jamais été aussi urgente. « Le développement durable doit être intégré dans toutes les facettes de notre société – des pratiques commerciales et des politiques publiques aux modes de vie individuels. Nous devons briser la mentalité de silo qui entrave souvent les progrès dans les efforts de durabilité. C’est pourquoi, en février dernier, Business Mauritius en partenariat avec l’Agence française de Développement a organisé la conférence Cap sur la Finance Durable, afin de fédérer les parties prenantes dans l’avancement collectif des initiatives de finance durable », estime-t-il.
Concernant le paysage géopolitique, marqué par les conflits à Gaza et la situation actuelle entre la Russie et l’Ukraine, Kevin Ramkaloan met en garde contre les tensions qui ont une incidence sur l’économie axée sur les exportations en raison de leurs effets sur les principaux partenaires commerciaux et d’investissement. C’est la raison pour laquelle, insiste-t-il, il faut renforcer la collaboration entre Business Mauritius et le gouvernement en matière de coopération internationale afin de consolider les relations commerciales existantes et d’explorer de nouveaux débouchés commerciaux.
« Dans un esprit de collaboration et de responsabilité partagée, Business Mauritius continuera à donner la priorité à l’établissement de liens significatifs au sein de la communauté des affaires, y compris nos membres PME. Nous sommes fermement convaincus qu’une prospérité partagée ne peut être atteinte que par des progrès partagés et une action collective », conclut-il.