- Le ratio de la Public Sector Debt (Gross) toujours au-dessus de la barre des 80% fin mars
- La dette étrangère en nette progression, se hissant à hauteur de Rs 85 milliards, contre Rs 73 milliards en juin de l’année dernière.
Les derniers chiffres rendus publics par le ministère des Finances à la fin de la semaine dernière confirment la tendance à la hausse de ce paramètre de gestion budgétaire et les appréhensions exprimées par le directeur de l’Audit au sujet du poids de la dette au titre des revenus de l’État. Ainsi, au 30 mars dernier, la Public Sector Debt (Gross) se rapproche dangereusement de la barre des Rs 500 milliards. L’ardoise de Rs 483,6 milliards à la fin du premier trimestre de cette année représente une progression de quelque Rs 34,3 milliards, soit une moyenne mensuelle de Rs 4 milliards. La situation n’est guère différente si l’on analyse le tableau au titre de la Public Sector Net Debt, indicateur privilégié par le ministère des Finances en raison du faible rapport au Produit intérieur brut (PIB). La hausse est légèrement plus élevée, soit Rs 39 milliards, passant de Rs 385,5 milliards en juin de l’année dernière à Rs 424,6 milliards fin mars dernier.
Les principales composantes constituant la dette publique à l’approche de la fin de la présente année financière, avec les préparatifs pour la présentation du prochain budget, soit celui ouvrant la voie à la campagne électorale, se déclinent comme suit pour les neuf premiers mois :
– Securities Issued for Borrowing Requirements : Rs 352,5 milliards, contre Rs 337,9 milliards au 30 juin de l’année dernière, dont fin mars Rs 158 milliards de Long Term Bonds, Rs 100 milliards de Five-Year GoM Bonds, Rs 55,7 milliards de Treasury Notes et Rs 38,6 milliards de Treasury Bills;
– Dette étrangère : Rs 85,6 milliards fin mars, contre Rs 72,3 milliards en juin de l’année dernière, dont Rs 71,1 milliards de Medium and Long Term Debt, contre un peu moins de Rs 60 milliards à la fin de juin de l’année dernière, et Rs 14 milliards de Long Term Debt Liability, dont des allocations de Droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI); et
– Public Enteprises Total Debt : Rs 61,2 milliards en mars, contre Rs 53,2 milliards en juin de l’année dernière. De cette somme, Rs 53,1 milliards représentent des emprunts contractés auprès des sources étrangères, dont des organismes de financement sur le plan international.
Toutefois, des emprunts de l’ordre de Rs 31,2 milliards ne sont pas couverts par des garanties de l’État. Il faudra également tenir compte du fait qu’avec la décision attendue fin juin prochain de la Banque mondiale de financer l’exécution des travaux de l’extension de la piste d’atterrissage de Plaine-Corail, à Rodrigues, l’item de la dette au titre de la Rodrigues Regional Assembly , qui est actuellement à zéro, devra passer à au moins Rs 6 milliards.
Ainsi, à ce tableau de la dette, Rodrigues pourrait rivaliser avec des canards boiteux, dont :
– La SBM (Mtius) Infrastructure Development Co., avec des dettes étrangères de Rs 17,1 milliards sous la ligne de crédits de l’Exim Bank pour le financement du métro, le chiffre devant encore grimper vu l’intention déclarée de démarrer le programme de construction de logements sociaux;
– La MauBank Holdings (Rs 6,7 milliards), dont Rs 4,6 milliards de l’étranger et Rs 3,1 milliards sur le plan local, sans compter les Rs 150 millions de la MauBank Investment Ltd;
– Le Central Electricity Board (Rs 6,8 milliards), dont des dettes étrangères de Rs 3,3 milliards et des emprunts sur le plan local de Rs 3,5 milliards;
– La State Trading Corporation : Rs 6,9 milliards; Rs 10 milliards en décembre dernier avec le maintien à des prix élevés des carburants à la pompe permettant à cet organisme d’éponger une partie de son endettement;
– Airports of Mauritius, avec Rs 2,4 milliards de dettes étrangères;
– Le National Property Fund : Rs 4 milliards sur le marché local;
– La Banque de développement : Rs 4 milliards sur le plan local;
– Airport Terminal Operations Ltd : Rs 3,2 milliards de dettes locales.
Parmi les autres organismes publics endettés sur le plan local principalement, l’on retrouve la State Investment Corporation (Rs 1,2 milliard), le Sugar Investment Trust (Rs 1 milliard), la National Housing Development Co (Rs 990 millions), l’Industrial Finance Corporation (Rs 500 millions), la Mauritius Housing Company (Rs 477 millions), Landscope (Mauritius) Ltd (Rs 472 millions), la Mauritius Broadcasting Corporation (Rs 60 millions), Le Casino de Grand-Baie (Rs 169 millions), ou encore Le Grand Casino du Domaine Ltée (Rs 48 millions).