Blanchiment d’argent -Le magistrat Chineah, dimanche soir : « The Court is satisfied: sufficient reliable incriminating Evidence »

De la quarantaine de paragraphes du Ruling de la Bail and Remand Court – Week-End Court, balayant d’un revers de la main les arguments en faveur du maintien en détention provisoire de l’ancien Premier ministre et leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM), Pravind Jugnauth, la teneur du paragraphe 25 est révélatrice à plus d’un titre en ce qui concerne les dessous de l’opération Maradiva Lakaz Mama avec une première série de valises recelant Rs 113 827 621 en roupies et devises étrangères.

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À cette étape du Ruling, après analyses des éléments d’enquête de la Financial Crimes Commission et des commentaires de l’ancien Premier ministre contestant catégoriquement les faits avancés, le magistrat Rishan Chineah, siégeant à la Bail & Remand Court (BRC), avance: « I have taken into account that the applicant (Pravind Jugnauth) has denied the version of the accomplice (Josian Laval Deelawon) under solemn affirmation. I have also taken into account that there is however nothing else on record to show that the evidence of the accomplice is fraught with difficulties or appears to be unreliable nor spiteful. Therefore, taking into account the statement of the co-accused and the evidence, this Court is satisfied that there is sufficient reliable incriminating evidence on record to level the present provisional charge against applicant (Pravind Jugnauth) and that the nature of evidence is strong. »

Lors des plaidoiries, le Parquet, représenté par Me Damodar Bissessur, avait soutenu qu’il y avait à ce stade des preuves solides contre Pravind Jugnauth, dont le fait qu’il a été incriminé par le dénommé Deelawon. En outre, des documents saisis chez le comptable Chandradeo Oomah sont au nom du même Pravind Jugnauth, ce qui corrobore les allégations de Deelawon.

Toutefois pour ce qui est de la remise en liberté sous caution du leader du MSM, la Cour n’a pas épousé la thèse du Parquet au sujet du risque que l’ancien Premier ministre puisse interférer avec des témoins potentiels dans cette affaire ou avec des preuves est trop important. Il avait ajouté que les enquêteurs de la Financial Crimes Commission n’avaient besoin que d’une semaine pour interroger des témoins potentiels dans cette affaire, dont les identités leur sont déjà connues.

En outre, Pravind Jugnauth ayant occupé le poste de Premier ministre, et vu qu’il était le leader actuel du Mouvement Socialiste Militant (MSM), disposait d’un réseau de personnes et qu’il pouvait agir par l’entremise de ces personnes pour Tamper with witnesses or with evidence.

L’argument de Me Raouf Gulbul, dans sa Bail Motion pour réclamer la liberté conditionnelle pour son client, Pravind Jugnauth, était que le dénommé Josian Laval Deelawon, qui avait impliqué l’ex-PM, est un complice présumé et en tant que tel, ses allégations proférées contre le leader du MSM doivent être prises avec des pincettes.
Pour sa part, le magistrat est d’avis que le représentant de la Financial Crimes Commission n’a pas été en mesure de démontrer que le suspect s’ingérait actuellement avec toute personne ayant un lien avec cette affaire. L’enquêteur principal de la FCC avait même admis en Cour que « there is no evidence that the Applicant had interfered with witnesses and if released at this stage, we don’t know whether he will interfere with witnesses. »
Le magistrat a ainsi estimé que l’enquêteur principal de la FCC « has not been able to enlighten the Court as to what form such an interference would take ». Pour le magistrat, I am therefore of the opinion that the ground of risk of tampering with evidence has not been substantiated as well and is not plausible ». Il a ainsi retenu que ce ground of objection n’a été « substantiated » par la poursuite. Il a accordé la liberté conditionnelle à Pravind Jugnauth.

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