Le Parliamentary Private Secretary, forcé à la démission, Rajanah Dhaliah, a été longuement entendu hier par les enquêteurs de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour sa première séance d’interrogatoire Under Warning dans les allégations de pots-de-vin d’ordre de Rs 3,2 millions contre l’octroi du bail du terrain de chasse Dayot & Mangin à Grand-Bassin. Les premières indications à hier soir indiquent que le parlementaire suspect, qui est assisté de Mes Imtihaz Mamoojee et Ravi Rutnah, aurait fourni des réponses aux multiples questions préliminaires de la commission anti-corruption.
Cette première séance était axée sur les liens entre le député du gouvernement et Rajesh Ramnarain, Principal Inspector et ancien Chairperson du Sugar Investement Trust. Rajanah Dhaliah et ses hommes de loi étaient arrivés au QG de l’ICAC vers 9 h 30 hier et y sont restés jusqu’à pratiquement 16 heures.
La séance-marathon de questions-réponses aurait pour l’heure passé en revue les informations d’ordre général en ce qui concerne son rôle de PPS et ses fréquentations à son bureau au Citadelle Mall. On laissait entendre en fin de journée que le parlementaire de la majorité fournissait des réponses et n’avait pas choisi, comme cela a été le cas pour Rajesh Ramnarain, de faire prévaloir son droit au silence à ce stade.
L’ICAC, fait-on ressortir dans les milieux informés, devrait aborder la partie cruciale de l’interrogatoire de Rajanah Dhaliah dès ce matin, soit l’aspect des Bribe Monies que Keegan Etwaroo faisait parvenir à Rajesh Ramnarain, un proche collaborateur du ministre Maneesh Gobin au No 7, à son bureau au Citadelle Mall. Il devrait être question des rencontres que le Whistleblower Ajay Jeetoo, agissant comme intermédiaire pour la remise des enveloppes contenant entre Rs 200 000 et Rs 300 000, au bureau du PPS au cours de la période de septembre 2020 à 2022. L’interrogatoire de Rajanah Dhaliah dans cette affaire devrait aussi couvrir la partie qui concerne le choix de son gendre Teeven Kasaven à la vice-présidente de The Eco Deer Park à l’enregistrement.
Au niveau de l’ICAC, on devrait dès aujourd’hui, à la lumière des réponses fournies, trancher sur une potentielle inculpation provisoire du député MSM sur lequel pèserait non seulement le spectre de trafic d’influence, soit l’article 10 (5) de la Prevention of Corruption Act mais encore l’article 4 qui est Bribery by Public Official.
Etape déterminante pour l’ex-PPS en disgrâce politique, fixé à prendre la porte de sortie mais aussi délicate pour la suite de cette affaire, qui mine l’Hôtel du Gouvernement depuis mars dernier.