Bilan des championnats d’Afrique 2022 : Le sprint et les haies renaissent, les sauteurs jouent de malchance

S i les conditions climatiques ont joué les troublefête lors des cinq jours de compétition réunissant 46 pays du continent africain, la sélection mauricienne est parvenue à faire une meilleure prestation que celle des deux dernières éditions. Maurice n’est pas sortie bredouille de cet événement grâce au hurdler Jérémie Lararaudeuse, médaillé d’argent. On retiendra également l’éclosion du sprinter Noa Bibi, ainsi que la malchance qui s’est abattue sur les sauteurs mauriciens.

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L’athlétisme mauricien peut nourrir des espoirs pour l’avenir. En effet, même si la sélection mauricienne a décroché une seule médaille, les performances de certains jeunes éléments ont été plus qu’encourageantes pour la suite. Déjà, grâce à Jérémie Lararaudeuse (21 ans), l’actuel recordman national du 110m haies, Maurice a pu décrocher une médaille après 26 ans. Si les conditions climatiques étaient au rendez-vous, il aurait inscrit un nouveau record national, car en finale, il a arrêté le chrono à 13”55 (soit 20 centièmes de mieux que sa marque nationale), mais celui-ci n’a pu être homologué (vt +4.8 m/s). Si Lararaudeuse mettra l’accent sur la préparation des championnats du monde qui débute le 15 juillet à Eugene aux États-Unis, autant dire que sa performance aux championnats d’Afrique ne pourra que le mettre en confiance pour l’événement mondial.

Alors que le sprint mauricien n’a été que l’ombre de lui-même depuis 16 ans, et cela après la dernière médaille de Stephan Buckland sur le continent africain, Noa Bibi a surpris les Mauriciens lors de ses prestations sur 100 et 200m. Même s’il n’a pu décrocher une médaille, les chronos réalisés par le protégé de GeorgesVieillesse sont synonymes de bonne nouvelle pour le sprint mauricien. Sur l’épreuve reine, il est passé à un centième du record national de Stephan Buckland (10”13). Il a pu réaliser une telle performance à 21 ans, alors que Buckland avait lui inscrit les 10”13 à 24 ans. Autant dire que Noa Bibi a encore une grosse marge de progression devant lui. Il est désormais dans l’histoire de l’athlétisme mauricien le deuxième meilleur performeur au 100m.S’il en était à sa première compétition africaine, Bibi a eu du mal à gérer l’accumulation de la fatigue. Mais malgré son manque d’expérience à ce niveau, malgré sa septième place en finale du 200m (21”25), lors des séries, il a été crédité de 20”42. Pour la suite de sa carrière, il aura en ligne de mire les 20”06 de Buckland.

Si Maurice s’en sort avec une seule médaille, trois sauteurs, nommément Adel Cupidon (24ans – longueur), Alexandre Gentil (24 ans – triple saut) et Liliane Potiron (24 ans – triple saut) auraient pu changer la donne. Comparativement aux sauteurs africains alignés dans leurs épreuves, les trois Mauriciens étaient des outsiders, mais ils auraient pu faire bousculer la hiérarchie. En effet, les protégés de Giovanni Lindor se situaient longtemps sur le podium, mais lors des deux et trois derniers essais, ils ne sont pas parvenus à maintenir leur position.

Âgés de moins de 25 ans, ces sauteurs devraient certainement accrocher un podium lors de la prochaine édition s’ils continuent sur leur lancée. En ce qu’il s’agit des autres athlètes de cette sélection mauricienne, ils n’ont pu se faire remarquer, à l’exemple des concours, où les Mauriciens ont été loin de leurs meilleures marques individuelles. Un secteur qui devra être retravaillé par l’Association mauricienne d’athlétisme, sachant que la majorité de ces athlètes sont en fin de carrière. Un renouvellement d’effectifs, comme en sprint et en haies, doit impérativement avoir lieu.

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