La boxe mauricienne a encore confirmé sa suprématie dans la région aux JIOI à Madagascar. Avec neuf médailles d’or dans leur escarcelle, les boxeurs mauriciens ont fait mieux qu’en 2019. D’autant que tous les boxeurs sont rentrés à Maurice avec une médaille autour du cou…
Richard Sunee, l’entraîneur national, est un homme comblé. « Nous étions trois à diriger l’équipe », rappelle-t-il. Le succès rejaillit donc sur Roberto Ibanez et Josian Lebon, qui ont participé à la récolte de médailles en terre malgache. Et avec ces neuf médailles d’or, tombe aussi le record établi en 2019 par l’équipe de Maurice, lorsque celle-ci avait récolté sept médailles dorées. Pour les JIOI 2023, les organisateurs ont prévu 13 catégories, et les Mauriciens en ont enlevé plus de deux tiers des titres en jeu.
Revenant justement sur cette question, le technicien mauricien, lui-même un ancien médaillé d’or des JIOI, fait le décompte. « Treize boxeurs, autant de médailles. Je ne vois pas pourquoi on ne serait pas satisfaits », lance-t-il. Outre les neuf médailles d’or, Maurice a aussi récolté deux en argent et deux autres en bronze. Suffisantes pour asseoir sa domination sur la région. « Les boxeurs ont été à la hauteur des espérances. Ils ont su faire les sacrifices nécessaires et ont fait preuve de bonne volonté après la période Covid. Aujourd’hui, on récolte les fruits de ces sacrifices », ajoute Richard Sunee.
Il admet toutefois que la préparation pour les JIOI 2023 a été différente des Jeux de 2019. « C’était différent, surtout que nous étions en période pré-Covid. Mais pour les Jeux de 2023, il a fallu composer avec l’absence de compétitions et les règlements post-pandémie. Et c’est tout à l’honneur des boxeurs d’avoir sorti une telle prestation. »
Au chapitre des médailles, les habitués des podiums indianocéaniques, à l’image de Richarno Colin et de Merven Clair, ont fait parler leur métier pour s’imposer contre le Réunionnais Ryan Bieou et le Seychellois Edrian Volcere, confirmant ainsi tout le bien qu’on pensait d’eux. Les autres médaillés, dont les plus jeunes ont 21 ans et les plus âgés 28 ans, habitués aux podiums nationaux, sont montés d’un cran pour confirmer la santé du noble art mauricien.
Il y a cependant eu quelques manquements. Richard Sunee cite la médaille d’or qui a échappé à Jefferson Marguerite suite à une décision des juges. « Tout le monde a vu qu’il avait gagné son combat. Mais c’est une décision des juges. Nous l’avons mal digérée », admet le coach.
Reste que la relève a prouvé qu’elle était bien présente à ce rendez-vous indianocéanique. « Elle se prépare. Certes, nous n’aurons pas un autre Richarno Colin, qui a dévoué sa vie à la boxe. Mais nous espérons trouver quelqu’un qui fera comme lui ou qui ira encore plus loin. » Pour atteindre cela, il faut toutefois un travail d’encadrement. « Les choses ont évolué, et il faut des moyens à la hauteur des ambitions. »
Pour le moment, Maurice s’attelle, à travers Richarno Colin, à décrocher une autre qualification pour les JO de Paris l’année prochaine. De quoi inspirer la nouvelle génération…
Les médaillés mauriciens
Or : Fabrice Valérie (-51 kg), Niven Chemben (-57 kg), Jerry Agathe (-60 kg), Richarno Colin (-63,5 kg), Jordy Vadamootoo (-67 kg), Merven Clair (-71 kg), Joël Amène (-75 kg), Jean-Luc Rosalba (-86 kg), Christophe Otendy (-92 kg)
Argent : Mathieu Padiathy (-48 kg), Jefferson Marguerite (-80 kg)
Bronze : Jovani Sheik Hassim (+92 kg), Kewell Frontin (-54 kg)
Tableau des médailles
Pays Or Argent Bronze Total
- Maurice 9 2 2 13
- Seychelles 2 3 5 10
- Réunion 1 5 2 8
- Madagascar 1 1 11 13
- Comores 0 2 3 5
Légendes
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Un boxeur malgache au tapis face au redoutable Richarno Colin. L’image de l’emprise mauricienne sur le ring dans ces 11es JIOI
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La moisson a été fructueuse pour les boxeurs mauriciens, qui ont fait le plein de points à Tana
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Les entraîneurs Richard Sunee (à droite) et Josian Lebon pleinement satisfaits de la prestation de leurs poulains