La Senior Magistrate Sheila Bonomally a, dans son ruling rendu ce matin, accordé au suspect Bernard Maigrot la liberté conditionnelle, suite à la motion qu’il avait déposée après qu’il eut été arrêté, le 23 mai, à la suite de la réouverture de l’enquête sur l’assassinat de Vanessa Lagesse, dont il est jusqu’ici l’unique suspect. Le tribunal lui impose, entre autres conditions de sa remise en liberté, qu’il verse une somme totale de cautions de Rs 800 000, c’est-à -dire Rs 200 000 cash et deux autres de Rs 300 000 chacune, et qu’il signe une reconnaissance de dettes de Rs 25 millions.
Dans son ruling, la magistrate évoque largement le droit à la liberté de l’individu et la nécessité de protéger la société, qui sont les principes qui doivent servir de guides quand un tribunal est en présence d’une motion de remise en liberté, dit-elle.
La magistrate rappelle que les objections de la police dans le cas du suspect étaient 1) the applicant, if released, may interfere with witnesses ; et 2) he may abscond. Elle cite les grandes lignes de la déposition du DCI Sébastien Joseph, qui, au nom des enquêteurs, est venu en Cour pour donner les raisons de l’objection de la police à la motion.
Analysant l’explication que le témoin de la police a formulée pour justifier l’arrestation de Bernard Maigrot, c’est-à -dire la détention d’une nouvelle preuve de nature scientifique pour lier le suspect à l’assassinat, Sheila Bonomally souligne que « both the Court and the applicant have not been apprised of any single fact whatsoever as regard the scientific evidence ». Elle ajoute que cet élément constitue « the very basis of the enquiry being reopened after 10 years in relation to the same provisional charge in relation to the victim so that the suspect is being not through all this ordeal again by having again as starting point his being remanded to police cell pending the determination of his present bail application upon objection raised by the police ».
Poursuivant, la magistrate trouve qu’il n’est pas besoin de dire que la Cour tient avec intérêt le délai inhabituel avec lequel la police s’attelle à obtenir une telle preuve scientifique et/ou d’en communiquer les résultats à la poursuite de manière expéditive, d’autant plus qu’il s’agit d’une affaire qui date de 10 ans.
Bernard Maigrot remis en liberté
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