Des membres de l’Helicopter Squadron et de la National Coast Guard (NCG) ont recouvré la moitié du corps d’un pêcheur (39 ans) non loin de l’Îlot Flamants, au large de Bambous-Virieux.
Jean Lise Mike Antonio était en effet porté manquant après qu’un bateau de pêche ait chaviré tôt hier matin. Les quatre autres occupants de cette embarcation, qui se trouvaient à bord, avaient pu regagner la terre ferme sains et saufs.
Dans leur récit à la police, les rescapés ont expliqué qu’ils avaient quitté Bambous-Virieux la veille pour une partie de pêche. Ils devaient être de retour dans la matinée. Mais à hauteur de l’îlot Flamants, une grosse vague a fait chavirer leur embarcation. Ils se sont alors tous retrouvés à la mer, et ce, alors qu’il faisait encore sombre. « Le courant était fort », disent-ils. Ils ont alors appelé Mike Antonio, qui n’a jamais répondu.
Le bateau étant à moitié sous l’eau, les quatre rescapés expliquent qu’ils ont décidé de nager vers le rivage en prenant comme repère les points de lumière à terre. Après quoi ils sont immédiatement partis vers le bureau des Fisheries de Bambous-Virieux pour donner l’alerte.
L’information a été relayée à la NCG de la localité et à celle de Deux-Frères à 5h43. Trois Fast Interceptor Boats (FIB) des gardes-côtes ont alors pris la mer à la lueur du jour, se dirigeant vers l’îlot Flamants. Sur place, ils ont repéré le bateau de pêche, mais aucune trace du disparu.
L’hélicoptère de la police a alors décollé pour participer à la Search and Rescue Operation à 7h55. Avant de découvrir, vers 10h15, un corps près d’un lieu connu comme Diamant . La NCG s’est aussitôt rendue sur place pour se rendre à l’évidence qu’il ne restait que le haut du corps de Jean Lise Mike Antonio, à qui il manquait aussi une partie du côté droit de l’abdomen et un bras.
Les sauveteurs sont d’avis que le corps de la victime a été en partie dévoré par un animal marin, probablement un ou plusieurs requin(s). Les restes de la victime ont été transférés à la morgue de l’hôpital Victoria pour l’autopsie. Quelques effets personnels ont également été récupérés, dont des savates, qui flottaient sur l’eau.
De son côté, la police de Bel-Air-Rivière-Sèche a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du drame. Les rescapés ont été autorisés à partir après avoir donné leur version.
La police ne soupçonne aucun acte malveillant à ce stade. Elle ne souhaite cependant pas classer ce cas comme une attaque de requins, phénomène rare dans les eaux mauriciennes. Les enquêteurs préfèrent en effet d’abord attendre les conclusions du Forensic Science Laboratory.