Les neuf membres d’équipage interpellés sur un bateau clandestin à 160 milles nautiques au large d’Agalega en janvier dernier pourraient quitter Maurice bientôt. Le Central CID avait initié une enquête pour comprendre comment ils s’étaient retrouvés dans les eaux territoriales de Maurice. Mais, à ce stade, les enquêteurs ne disposent d’aucun élément prouvant que l’équipage s’adonnait à quelconque activité illégale.
En présence d’un interprète parlant le farsi, ces neuf étrangers expliquent être Iraniens et travailler pour le compte d’une compagnie, dont ils ont donné le nom. Cette société serait d’origine pakistanaise. Ce qui expliquerait que certains documents retrouvés proviennent du Pakistan, dont des certificats médicaux émis dans la région de Sindh.
Lors de leur interrogatoire, les membres d’équipage maintiennent que leur employeur leur avait demandé de partir à la recherche d’un de leurs bateaux, disparu en mer. Le CCID a fait appel à Interpol pour les aider à vérifier les déclarations des marins interpellés avant de décider de la marche à suivre.
Concernant les prélèvements effectués sur le bateau, le Forensic Science Laboratory (FSL) n’a rien retrouvé de suspect, et ce, même si la cale semblait avoir été repeinte peu avant que le CGS Barracuda n’interceptât ce bateau sans nom. La police a également examiné l’Automatic Identification System (AIS), le GPS, la radio de bord ainsi que le téléphone satellitaire. Rien de compromettant n’a été relevé.
Néanmoins, le CCID poursuit son enquête et les membres de l’équipage, dont un mineur de 16 ans, devront encore être interrogés. A ce stade, aucun d’entre eux n’a été inquiété au niveau légal, n’ayant en effet fait l’objet d’aucune inculpation en justice.
Leur bateau se trouve toutefois toujours au port, car ayant dû être perquisitionné pour les besoins de l’enquête. Les marins n’étant en outre en possession d’aucun document officiel, le ministère des Affaires étrangères entreprend toujours des démarches afin de trouver une solution au plus vite à leur sujet.
Pour rappel, le CGS Barracuda avait arraisonné cette embarcation en janvier dernier au large d’Agalega. Les membres d’équipage n’avaient aucune pièce d’identité. Idem concernant le bateau, qui ne portait ni nom, ni numéro d’identification. L’embarcation a été ramenée à Port-Louis et le CCID a initié une enquête. Si la police était initialement d’avis que le bateau se trouvait dans les eaux territoriales de Maurice dans le cadre d’une activité illégale, ils n’ont toutefois rien trouvé de suspect à bord.
Les analyses scientifiques n’ont également rien donné. De fait, les Casernes centrales attendent des informations complémentaires d’Interpol afin de décider de la marche à suivre.