La prestation des Mahebourg Flippers à la CCCOI, au début du mois de décembre aux Seychelles, a mis à jour tout le mal qui ronge le basket-ball local. Au-delà de la défaite et de la dernière place des Mahébourgeois, il faut voir les retombées de cette participation. Ce qui fait dire à Pascal Prayag, l’entraîneur du club, que de gros investissements sont nécessaires.
La troisième place aurait pu être jouable. « Si seulement… », dit Pascal Prayag. En fait, les Mahebourgeois ont battu, à l’aller, les Seychellois de Beau Vallon Heats. Mais au retour, les Dallons, emmenés par leur meneur américano-togolais Jimmy Williams, ont cadenassé leur défense. « C’est le premier signe d’investissement que nous avons vu. »
En outre, la star seychelloise, Abdel Sylla, licencié à Strasbourg, est venue prêter main-forte aux Premium Cobras, sérieux candidats au titre, mais finalement deuxième. « Faire venir un professionnel a été une façon de monter qu’ils ne plaisantaient pas. »
Pour ajouter à tout cela, une discussion avec le responsable technique des Malgaches de COSPN, vainqueurs de la compétition, a permis de mettre à jour le système malgache. « Il nous a laissé entendre que les joueurs étaient des professionnels, payés pour jouer au basket-ball », explique Pascal Prayag.
La logique a donc été respectée, avec le sacre des Malgaches, donnés grands favoris avant la compétition. « Il ne faut pas se leurrer. Les Malgaches ont été bien organisés sur et en dehors du terrain », analyse Pascal Prayag.
Lui a tenté de colmater les brèches ici et là. Le rythme des rencontres, la chaleur et le fait que certains joueurs découvraient pour la première fois l’océan Indien, n’ont pas joué en faveur des Flippers. « Ca se voyait, vers la fin, que nous étions dépassés. J’avais des joueurs blessés. En outre, la condition physique n’a pas suivi. »
D’ailleurs, la condition physique a été un point fort des Malgaches. « Ils courent beaucoup. Ils arpentent le terrain et profitent du moindre espace. »
Il n’y a, selon lui, pas grand-chose qui sépare les équipes mauriciennes de leurs homologues de la région. Seul l’investissement – financier surtout – fait défaut. « Les résultats que nous avons vu et obtenus ne sont que le reflet de ce dont nous avons besoin. Les Malgaches sont déjà au niveau au-dessus. Mais nous ne sommes pas loin des Seychellois. Ils ont commencé à investir. Il nous faut, à nous aussi, des investissements conséquents pour que le basket-ball mauricien progresse », conclut le technicien.