L’enquête policière sur le meurtre de Dixitha Veerapen (25 ans) à Bambous mardi soir se poursuit. Le présumé meurtrier Vidianand Beekharry, âgé de 28 ans, risque aussi d’être inquiété pour maltraitance envers le bébé d’un an. Un médecin a examiné le petit et relevé des traces de brûlures de cigarette sur son corps. Ce qui pousse la Criminal Investigation Division (CID) de Bambous à soupçonner que son père le brûlait avec sa cigarette lorsqu’il pleurait ou faisait trop de bruit.
Pourtant, c’est le bébé qui a indirectement sauvé la vie du suspect le jour du drame. Alors que Dixitha Veerapen se faisait agresser à coups de poing et de coups de barre de fer par son concubin, le bébé se trouvait dans un berceau. À cause du bruit de la dispute, il ne cessait de pleurer. C’est l’une des raisons ayant poussé des voisins du couple à intervenir car ces derniers craignaient pour la sécurité de l’enfant avant tout.
C’est ainsi qu’ils ont enfoncé une porte cadenassée pour accéder à la maison. Entre-temps, Vidianand Beekharry, plus connu comme Moonee, avait déjà tué sa concubine et ouvert les veines de son poignet gauche avec des ciseaux dans une tentative de se suicider. Les voisins sont arrivés à temps où ils ont pris avec eux l’enfant et enroulé d’un vêtement la blessure du suspect pour empêcher une exsanguination.
La police a pu le transporter à l’hôpital Victoria à temps pour des soins d’urgence. Moonee s’en remet lentement et il a déclaré à la police avoir frappé la victime à coups de barre de fer car il la soupçonnait d’entretenir des relations avec une autre personne dont il ne connaît pas l’identité. Cependant, il n’a pu parler longuement. Aussitôt qu’il se remettra complètement, les limiers vont aussi l’interroger sur les marques de brutalité relevées sur son bébé. Des témoins ont confié à l’équipe du sergent Jahul que Dixitha Veerapen était une femme battue. Les limiers veulent savoir si le bébé du couple subissait des sévices aux mains de son père. L’enfant sera remis à un proche qui a accepté de le prendre en charge.
Par ailleurs, le couteau et la barre de fer saisis dans la maison du couple seront analysés prochainement au Forensic Science Laboratory. Moonee devra aussi soumettre ses empreintes digitales et son ADN si la police estime que cela se révèle nécessaire. En parallèle, les limiers comptent recueillir la version des voisins à titre de témoin étant donné qu’ils pourraient être appelés en Cour lors d’un procès. L’enquête se poursuit sous la supervision du surintendant Bansoodeb.