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Avat Dhī : entre pâtisserie et mode indienne, d’autres chemins vers la réussite

Diplômée en management et informatique, Bixit Vrindapouja Beerjoo-Dookhorun a choisi d’être entrepreneuse. Lors de la pandémie de Covid-19, son rêve d’enseignante à plein-temps vole en éclats avec le confinement. S’armant de courage, Vrindapouja décide d’emprunter d’autres chemins vers la réussite et décide de lancer son entreprise, Avat Dhī, spécialisée dans la création de gâteaux et la vente de vêtements indiens.

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Avant le grand virage dans l’entrepreneuriat, Vrindapouja Beerjoo-Dookhorun avait démarré sa carrière à la Mauritius Housing Corporation sur un contrat de six mois, avant de se voir proposer un autre poste qui durera cinq ans comme professeur suppléant dans différents collèges en Business Studies.

Quand elle parle de son métier d’enseignante, Vrindapouja Beerjoo-Dookhorun a un sentiment de regret de n’avoir pu être embauchée sur une base permanente, ayant dû, dit-elle, choisir des « alternatives de métier » pour gagner sa manne. « En tant qu’enseignante suppléant chaque année, je dois me préparer aux entretiens et recommencer, ce qui m’a obligée à repenser à mon choix de carrière. »

Passionnée par la cuisine, spécialement la pâtisserie, Vrindapouja a encore en mémoire le goût de ces délicieux gâteaux préparés par sa mère. Elle raconte que cette dernière a participé à de nombreuses émissions culinaires en remportant haut la main de nombreux prix pour l’invention de ses nouveaux plats et desserts à base de gratin de fruits à pain, œufs végétariens, flan “calabash”, halwa feuille banane, ou encore halwa patate douce kolkoter. Son inspiration émanant de la source maternelle, Vrindapouja décide d’entamer ses études supérieures tout en suivant en parallèle un cours de pâtisserie dans un centre reconnu et agréé MQA en vue de se perfectionner.

De là, le déclic se produit. Elle décide de s’investir dans l’entrepreneuriat pour être à la fois sa propre patronne tout en trouvant du temps pour se consacrer à sa famille. Mais le Covid a tout chamboulé dans sa vie, dit-elle. « Avant de lancer mon entreprise, je travaillais encore dans un collège privé, cela faisait trois mois. La pandémie nous a tous forcés à entrer en confinement, et le collège a alors décidé de mettre un terme à mon contrat, m’informant qu’on ne pourrait m’employer à plein-temps vu la situation. Je me suis retrouvée au chômage et j’ai décidé de revoir ma grande ambition que je nourrissais pour le métier d’enseignante au profit de l’entrepreneuriat. Comme j’avais suivi un cours de pâtisserie avec l’aide de mon chef, j’ai commencé à prendre des commandes pour ma famille et mes amis. »

D’ailleurs, un de ses gâteaux attire le regard, il est fait de perles, de fleurs, et d’ornements d’abeille. « C’est ce qu’on appelle un biscuit au sucre. Les dessins sont faits de glace royale et les perles sont fabriquées à partir de sucre. » La pâtissière rassure que tout est comestible et sans danger pour les enfants car le gâteau fond en bouche. Une douceur très prisée lors des événements spéciaux. Ses best-sellers du moment en pâtisserie sont des Napolitains personnalisés, le nankhatai à la cardamome indienne, le gâteau rasmalai et la génoise à la liqueur.

L’élégance au rendez-vous

Parallèlement, Bixit Vrindapouja Beerjoo-Dookhorun décide de se lancer dans la fabrication de bijoux et dans la création de vêtements « artistiques et uniques » en ouvrant son magasin de saris, étant « impressionnée par l’élégance du tissu de six mètres et l’importation de sacs à main personnalisés. » Bientôt, son magasin Avat Dhī fait des émules auprès de la clientèle féminine. Avat Dhī vient du sanskrit, signifiant à la fois élégance, belle et unique. Le magasin est situé sur la route Royale de Fond-du-Sac. « Cela correspond à l’idée que j’avais en créant mon magasin. Et les vêtements que je propose sont en une pièce, d’une seule couleur et d’un seul design à un prix abordable. Je me suis tournée vers des vêtements indiens comme des saris en soie ou en coton.»

Elle a pour projet de dynamiser son entreprise tout en s’adaptant aux nouvelles tendances pour développer davantage ses idées et donnant de la visibilité à ses produits. « J’ai choisi d’être pâtissière parce que je me sens heureuse dans ce domaine qui me définit. L’apprentissage est un processus sans fin, que ce soit en éducation ou en entrepreneuriat. Le seul bon côté de ce métier quand on ne travaille pas pour d’autres personnes est de pouvoir être flexible sur les horaires de travail. J’ai envie d’être une source d’inspiration pour d’autres femmes en leur inculquant davantage cette notion de patience, de créativité et de compétence multitâche. Je suis aussi reconnaissante envers mon mari qui me soutient, ainsi que mes parents qui ont été mes piliers. Ils ont cru en mes rêves qui sont devenus aujourd’hui une réalité. Et pourquoi pas transmettre la passion de la pâtisserie à mes anciens élèves qui voudraient d’un coaching pour meubler leurs loisirs ? »

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