Au chapitre du ministère des TICs, l’Audit relève que le projet MauSign, qui a pour but la digitalisation d’une centaine de services publics, et qui a été achevé avec un retard de 12 mois. Il n’a été officiellement lancé que le 23 septembre 2021. La composante marketing avait été comprise dans le projet pour un coût de quelque Rs 2,4 millions. Un plan marketing avait été soumis par le fournisseur en janvier 2021.
En septembre 2021, le ministère avait décidé de modifier le contrat et de supprimer le volet marketing du projet. Le ministère avait approuvé le règlement d’un montant de Rs 649 800 pour le volet de de marketing réalisé par le fournisseur, à savoir le plan marketing et la conception. En l’absence d’une stratégie ou d’un plan de marketing approuvé, les produits et services de la Certification Authority n’avaient pas été utilisés comme prévu, et les objectifs du projet n’étaient pas atteints.
Cinquante certificats numériques et un certificat d’organisation ont été délivrés du 10 août 2021, date de mise en service de la Certification Authority, jusqu’en octobre 2021. La Certification Authority n’a pas encore été vulgarisée dans les instances gouvernementales. De son côté le ministère indique avoir émis une circulaire à tous les ministères et départements, y compris les organismes parapublics, pour les sensibiliser sur le projet et sur ses avantages.
Par ailleurs, l’Audit note que plusieurs rapports sur les finances et les audits des organismes statutaires du ministère n’avaient pas été soumis, alors que les rapports annuels n’ont pas été déposés au Parlement en dépit du Deadline imposé.
Au 11 janvier dernier, les rapports sur les performances du ministère des Tics pour les exercices 2019-20 et 2020-21 n’avaient pas encore été déposés au ministère des Finances, alors que la date limite légale était le 31 octobre de chaque année. Au 12 janvier 2022, le Mauritius Research and Innovation Council, qui tombe sous la tutelle du ministère, n’avait pas encore déposé officiellement ses bilans financiers pour la période du 1er septembre 2019 au 30 juin 2020, ainsi que pour l’exercice 2020-21, pour audit.
Par ailleurs, la loi exige qu’une copie du rapport annuel et des comptes audités de chaque organisme soit déposée à l’Assemblée nationale dans les meilleurs délais. Or, au 20 décembre 2021, le National Computer Board n’était pas en règle pour ses comptes audités pour l’exercice financier de 2017-18. L’Audit recommande au ministère d’exercer un contrôle sur les corps para-publics opérant sous son égide afin de s’assurer qu’ils s’acquittent de leurs responsabilités statutaires concernant la préparation des bilans financiers, leur soumission pour vérification et leur disponibilité à l’Assemblée nationale.