Audit en Atelier — Annonce de la ministre Jyoti Jeetun : Le FRC pourra sanctionner les mauvaises pratiques dans le secteur financier

La ministre des Services financiers, Jyoti Jeetun, explique que le mandat du Financial Reporting Council (FRC) sera revu périodiquement, afin d’assurer qu’il dispose des pouvoirs nécessaires pour prendre des sanctions dans le cas où certaines entités n’adoptent pas une bonne conduite ou ne mettent pas en place de bonnes pratiques. La ministre intervenait à l’ouverture du 19e Inspection workshop de l’IFIAR (International forum of independent audit regulators, réunissant des régulateurs d’audit indépendants de 56 juridictions. Cette conférence visait à renforcer la qualité de l’audit à l’échelle mondiale en partageant des pratiques exemplaires et en discutant des défis émergents dans le secteur.
Ce sont l’engagement et l’attention persistante pour un audit de qualité qui orienteront l’économie mondiale sur une trajectoire de croissance durable. « As gatekeepers of financial reporting, audit regulators have such a huge responsibility towards public interest, uphold the standing of the auditors they regulate », explique Jyoti Jeetun.

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Et une croissance économique saine ne peut se produire que si les investisseurs et toutes les parties prenantes peuvent avoir confiance dans la qualité de l’information financière et des états financiers des organismes concernés. « Trust that the information has been duly verified and vouched for the famous true and fair view.» Cette confiance donnera l’impulsion nécessaire pour que les investissements se concrétisent.

Des évaluations de risques plus précises

Jyoti Jeetun a rappelé le contexte dans lequel l’IFIAR a vu le jour : “The IFIAR took its origin in 2006 out of a crying need to build trust in the auditing profession in the wake of audit failures and inadequate reporting which placed in distress the public good. Trust has been regained over time. But corporate history has shown that the next scandal is only just waiting to happen. And so, it remains a journey of continuous improvement, scrutiny, reform.”

Elle a expliqué que le rôle des auditeurs et des organismes de réglementation de l’audit dans le maintien et l’amélioration de la confiance représente une énorme responsabilité, surtout dans un monde en pleine disruption ; laquelle s’intensifie chaque jour avec des forces puissantes telles que l’intelligence artificielle, le Big Data et l’analyse de données. Aujourd’hui, la technologie permet aux auditeurs d’approfondir et de découvrir, de procéder à des évaluations de risques plus précises et des tests d’audit plus pertinents.

La technologie offre aux auditeurs la possibilité de s’éloigner des audits post-mortem et des audits réactifs et d’avancer vers « a predictive, forward-looking one in real time », souligne Jyoti Jeetun : « In consequence, audit regulators will need to Keep Pace and also to Set the pace to bring forward the next generation of audit. This is where platforms such as the one today are so important for your members to compare notes of their respective Inspection of Technological Resources of Audit Firms for new standards in auditing.”

Elle a abordé la question des groupes cotés dans deux juridictions. Les Dual Listed Companies et leurs auditeurs doivent se conformer aux réglementations de l’audit dans diverses juridictions, ce qui, dit-elle, souligne l’importance de ce genre de conférence pour interagir, partager et repenser les normes d’audit. Les tendances émergentes nécessiteront davantage d’informations non-financières et de rapports intégrés. Il n’existe pas d’ensemble de normes mondialement acceptées qui soit approprié dans toutes les formes d’informations non-financières.

Et dans l’état actuel des choses, les investisseurs ne sont pas toujours en mesure de comparer des entreprises à données identiques, poursuit-elle. « Some commentators are even anticipating that financial statements will soon be only an extension or rather, an annex to integrated reports. All these changes will give more reason for IFIAR to exist and grow as peer regulators will need to broaden their horizons, connect with more collective thinking and join forces as an international grouping to agree on a standardised language for financial reporting. This is so relevant for a country like Mauritius with an International Financial Centre which is growing and poised to become one of the most important engines of growth in the country ”, dit-elle.

Précis et transparents

Évoquant le rôle du Financial Reporting Council (FRC), la ministre insiste sur des rapports financiers transparents, informatifs et précis qui sont la clé d’un bon fonctionnement des marchés de capitaux et qui sont essentiels pour les investisseurs pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées. Sans auditeurs compétents et expérimentés pour les auditer, le système économique ne peut pas fonctionner correctement.
Jyoti Jeetun affirme qu’il a beaucoup de débats sur l’indépendance des auditeurs vis-à-vis des compagnies auditées. Ces débats restent d’actualité, mais ils mettent également en lumière l’importance de l’intégrité des auditeurs. « We need to be able to have confidence in the integrity of the financial statements but also the system that produces those statements. Trust is needed as it will drive important decisions in capital markets that itself will drive economic growth. Auditors are the cornerstone of that trust. As regulators you have a very critical role to play to ensure that auditors are delivering on quality in an objective and independent manner. You will need to have the appropriate level of scrutiny and challenge.”

Satyabhooshun Gupt Domah, Chairperson du FRC, a également mis l’accent sur la qualité de l’audit, pierre angulaire de la stabilité financière. « As regulators, we are entrusted with the responsibility of maintaining public confidence in financial reporting. » Ce qui est une tâche ardue, d’autant que le monde subit des changements rapides qui affectent les marchés de capitaux, les business models et la technologie amène de nouveaux risques et complexités, souligne-t-il. Le Chairperson du FRC a salué les efforts de l’IFIAR pour améliorer la qualité de l’audit à travers le monde.
Cohérence

Établi à Paris en 2006 par des régulateurs d’audit indépendants de 18 juridictions, l’IFIAR a grandi pour compter 56 membres à travers le monde. La mission de l’IFIAR est de servir l’intérêt public, y compris les investisseurs, en améliorant la surveillance des audits à l’échelle mondiale. L’objectif global est de partager les connaissances sur l’évolution de l’environnement de l’audit et l’expérience pratique de l’activité de régulation indépendante de l’audit. Promouvoir la collaboration et la cohérence dans l’activité de régulation et fournir une plateforme de dialogue avec d’autres organisations internationales intéressées par la qualité de l’audit.

Au cours de la dernière décennie, l’IFIAR est devenu l’organisation internationale de référence en matière de qualité de l’audit. Chaque année, l’IFIAR organise une réunion plénière pour les représentants des membres afin de discuter des questions de régulation émergentes, des défis auxquels est confrontée la profession d’audit, et des approches stratégiques pour une qualité durable de l’audit.

AL’IFIAR travaille en étroite collaboration avec d’autres organisations internationales, telles que Basel Committee of Banking Supervisors (BCBS), la Commission européenne, le Financial Stability Board (FSB), l’International Association of Insurance Supervisors (IAIS), l’International Organization of Securities Commissions (IOSCO), le Public Interest Oversight Board (PIOB) et la Banque mondiale.

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