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Au No 11 : Pravind Jugnauth brandit le contenu du coffre-fort de Navin Ramgoolam

  • « Pa blye kouma larzan ti pe sorti dan kof kouma larivyer »

Le leader du MSM, Pravind Jugnauth, connu pour ses phrases à double sens quand il parle de Navin Ramgoolam, s’est concentré sur le contenu du coffre-fort de Navin Ramgoolam, saisi lors de la perquisition de février 2015 à River Walk. C’était à un congrès de L’Alliance Morisien à Nouvelle-France hier, campagne électorale oblige. Outre les billets en devises étrangères « soso, koumadir dipin sorti dan boulanzri », il a également évoqué les « comprimés », provoquant l’hilarité de ses partisans. Pravind Jugnauth a une fois de plus invité les militants à le rejoindre, estimant que c’est le MSM qui représente le « vrai militantisme » aujourd’hui.

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Après Bambous-Virieux dimanche, le leader de L’Alliance Morisien était à Nouvelle-France hier soir pour exprimer sa reconnaissance envers les électeurs de Vieux-Grand-Port/Rose-Belle, qui l’avaient élu pour la première fois en 2000. « C’est grâce à vous que je suis devenu ministre pour la première fois », a-t-il dit. Il a ensuite invité l’électorat du No 11 à soutenir ses trois candidats de L’Alliance Morisien, Mahen Seeruttun, Naveena Ramyad et Teenah Jutton. « Voter pour eux, c’est voter pour moi, pour mon équipe. Je ne pourrai travailler si vous me coupez un bras », a-t-il ajouté.

Après avoir fait le tour de ses réalisations en tant que Premier ministre, allant du salaire minimum au Metro Express, en passant par l’augmentation de la pension de vieillesse, Pravind Jugnauth s’est intéressé au coffre-fort de Navin Ramgoolam. Il a demandé à ne pas oublier « kouma larzan ti pe sorti dan kof kouma larivyer. » Et d’ajouter qu’il n’y avait pas uniquement des billets en roupie, mais aussi en devises étrangères. « Dolar soso koumadir dipin pe sorti dan boulanzri. Tout sort kalite biye ti ena ladan : euro, livre sterling, yen… Enn pake yen ti ena dan sa kof-for-la », fait-il.

Il a ensuite fait allusion à des « comprimés » et s’est demandé pourquoi les garder dans un coffre-fort. « Koumadir konprime feray sa », a-t-il ajouté, provoquant des éclats de rire dans la salle. Pravind Jugnauth s’est aussi laissé aller au jeu de mots en évoquant le récent témoignage de la fille de Nandanee Soornack. « Li dir ou li ena « style », kouma li vir ledo li fer “free style” lerla », a-t-il dit.

Pravind Jugnauth a ensuite, une nouvelle fois, invité les militants à se rallier derrière son équipe. Il estime que le MSM représente le vrai militantisme aujourd’hui, puisqu’il milite pour les travailleurs. « Ne gaspillez pas vos votes, car le MMM est un figurant dans ces élections », a-t-il lancé.

De son côté, Mahen Seeruttun est aussi revenu sur les différentes mesures prises par le gouvernement, particulièrement envers les planteurs de thé et de cannes. Il a également fait allusion au scandale Betamax et le lien avec la famille Jeetah. « Aujourd’hui, on a encore le culot de venir frapper à votre porte pour vous demander un vote, après tout l’argent qu’on vous a fait payer pour Betamax », affirme-t-il.

La candidate Naveena Ramyad est une nouvelle fois revenue sur son parcours d’enseignante, qui lui a permis de « former des citoyens responsables ». Elle a critiqué la décision du gouvernement PTr d’avoir ramené le critère pour monter en HSC à « deux “credits” », car cela ne permettrait pas aux jeunes d’avoir un emploi au gouvernement. Selon elle, « deux à trois générations de jeunes ont ainsi été sacrifiées ».

La troisième candidate, Teenah Jutton, a fait référence au message du pape François, demandant de faire de la place pour les jeunes. « Le Premier ministre a été à l’écoute et c’est pour cela que je suis là aujourd’hui », a-t-elle ajouté. Elle a salué l’initiative de Pravind Jugnauth d’offrir une assurance et une promotion aux policiers, car son père lui-même était policier.

« Pendant 30 ans, il a travaillé nuit et jour pour joindre les deux bouts. Peut-être que s’il y avait ces mesures à l’époque, il serait encore là », estime-t-elle. Par ailleurs, la présence de Sandhya Boygah n’est pas passée inaperçue à ce congrès. Elle y a même pris la parole avant les candidats.

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