Accusé du meurtre de sa mère Daivannai Chocalingum, Jeevadessen Chocalingum a été condamné à 42 ans de servitude pénale par le juge Eddy Balancy siégeant en Cour d’assises. Vendredi dernier, le jury avait trouvé l’accusé coupable à une majorité de sept contre deux. Me Pazhany Rangasamy (avoué), présent à l’énoncé de la sentence à 14 h 38 aujourd’hui, commencera les procédures d’appel.
Les membres du jury ont trouvé Jeevadessen Chocalingum (Sen) coupable de l’assassinat de sa mère, Daivannai Chocalingum, à sept contre deux, vendredi en début de soirée. Il revenait au juge Eddy Balancy de prononcer la sentence de l’accusé en début d’après-midi à la Cour d’assises aujourd’hui. Le Directeur des poursuites publiques (DPP) lui a intenté un procès en vertu des articles 216, 217 et 218 du Code pénal pour murder with premeditation. Le prévenu a retenu les services de Me Pazhany Rangasamy pour formuler sa demande d’appel.
Sen Chocalingum a un casier judiciaire vierge. Il a passé 67 jours on remand et a obtenu la liberté conditionnelle deux fois dans cette affaire. La poursuite a déclaré que ce crime ne mérite aucune sympathie car c’est un fils qui a tué sa mère. Me Abdool Raheem Tajoodeen a demandé au juge Eddy Balancy d’envoyer un « strong signal » à la société dans sa sentence.
Sen Chocalingum a fait une déclaration du banc des accusés. Il a raconté comment la Major Crimes Investigation Team (MCIT) l’a arrêté. L’accusé clame toujours son innocence. « MCIT kone ki sannla vre meurtrie… Pa mwa sa », a soutenu le fils de la victime.
Les faits se sont produits dans la soirée du vendredi 23 février 2007 au domicile de Daivannai Chocalingum. Celle-ci, alors âgée de 73 ans, a été agressée par deux individus. L’enquête policière de la MCIT, sous la supervision du Chief Inspector Gérard et du Detective Inspector Johkoo, a mené à deux suspects, nommément Sen Chocalingum et Madunlall Noyan (Suraj).
Les enquêteurs ont obtenu des aveux de ce dernier. Selon la version de Noyan, le fils de la victime lui aurait demandé de l’aider à entrer chez Daivannai Chocalingum pour l’agresser. Il raconte que Sen Chocalingum lui avait remis une scie pour couper une barre de fer afin de pouvoir s’introduire dans la maison et attendre la victime. « Ti al kasiet dan so lasam avan ki li vini », avait soutenu Noyan. C’est là que Sen Chocalingum aurait donné des coups à sa mère avant de l’étrangler.
Pendant ce temps, Madunlall Noyan tenait fermement les jambes de la victime. Selon lui, l’accusé reprochait à sa mère de ne pas l’aimer comme ses autres enfants. Le complice de Sen Chocalingum a avancé que ce dernier a déclaré « mama mo bizin kass, mo finn trime pou twa » alors qu’il commettait l’irréparable. Noyan a comparu devant l’instance criminelle de la Cour suprême en juin et a été condamné à 15 ans de servitude pénale par la juge Saheeda Peeroo. La charge initiale d’assassinat logée contre lui avait été requalifiée en manslaughter en vertu de l’article 215 du Code pénal. Il était défendu par Me Banji Soni.
Le rapport d’autopsie de l’ancien Chief Police Medical Officer Satish Boolell indique que Daivannai Chocalingum a rendu l’âme à la suite d’une asphyxie due à une strangulation manuelle. Le Dr Amah Charya Gujjalu, ancien légiste de la police opérant maintenant au privé, a été sollicité par la défense pour contredire le rapport du Dr Boolell. Le Dr Gujjalu avait avancé qu’un « firm grip on the legs » aurait causé des griffures et des hématomes. La défense contestait l’hypothèse de la mort par strangulation en affirmant qu’il aurait dû y avoir des blessures externes sur le cou.
La femme de l’accusé avait affirmé sous serment que son mari est rentré le jour du meurtre vers 18 h 30 et n’est pas ressorti avant le lendemain matin. Elle a avancé que son mari s’est endormi vers 21 h 30 après avoir pris quelques verres et qu’elle était avec lui pendant toute la soirée. L’épouse de Sen Chocalingum a ensuite expliqué que son mari était « choqué » en voyant le corps inerte de sa mère le lendemain matin. « Li ti plore kan linn trouv so mama », avait-elle ajouté.
La poursuite était représentée par Mes Mohana Naidoo (Assistant DPP) et Abdool Raheem Tajoodeen (State Counsel) alors que Mes Bala Padiachy et Avineshwur Dayal représentent les intérêts de Sen Chocalingum.
ASSISES: Sen Chocalingum condamné à 42 ans de servitude pénale
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