Assemblée Nationale – Avec l’adoption du Boni du 14e mois : Le discours-programme du GM prévu le vendredi 24 janvier

Le PM, Navin Ramgoolam : « L’ancien régime dirigeait le pays comme un État voyou »

Avec l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale au vendredi 24 janvier, ce sera l’heure de la lecture du discours-programme du gouvernement de l’Alliance du Changement par le président de la république, Dharam Gokhool. Auparavant, lors de la séance d’hier, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a fait l’historique du boni du 14e mois, en indiquant qu’il avait eu une demande en décembre 2023 à cet effet. Le MSM avait refusé de considérer cette requête à l’époque. Le ministre du Travail d’alors, Soodesh Callichurn, était allé plus loin, en disant que « in any case we can’t do it, we need consultations ». Il aura fallu attendre les élections générales pour que cette demande soit considérée. « Je suppose que le former Prime Minister felt the ground shaking under his feet, he saw the tsunami coming, in desperation, he announced fourteenth month bonus, one week before the election. »
Il poursuit : « Le ministre du Travail, à l’époque, n’avait eu d’autre choix. L’empereur avait décidé qu’il fallait gagner les élections à tout prix. He was given his marching orders and he just did it. Un avis avait été recherché auprès du State Law Office (SLO) et le SLO avait dit que c’était illégal. The Minister of Labour knows that in cabinet. Ce n’est pas comme le cabinet d’aujourd’hui. We have discussions in cabinet… L’empereur décide, tout le monde dit oui. »
Poursuivant, Navin Ramgoolam avance que : « they are in government, they know the figures that they pointed out, they have all the economic figures, surely they know that they can pay the fourteenth month. (…) If they can pay, so can we. But they won’t be there. We will be there. C’est ce que nous avons dit. »
Au sujet de la déroute électorale du MSM, Navin Ramgoolam dira que « they were fed up. They wanted liberty. They wanted unity and not division. That is why the corruption. The nepotism is all this the reason where you are today, the dustbin of history. This is the reason ! »
Il indique que « durant la campagne électorale, on a continué à dire qu’on ne croyait pas aux indicateurs macroéconomiques. Qu’ils avaient sûrement été manipulés. Mais personne, ni moi, ni le Deputy Prime Minister ou quelqu’un d’autre, n’avions d’idée de combien les chiffres avaient été masqués. » Il est revenu sur les circonstances de la démission de Gilbert Gnany du Statistics Board. « We have evidence of the IMF writing to the minister and saying, Please stop bullying our staff. (…) They dilapidated the finances of this country. They acted criminally », s’insurge-t-il, en ajoutant « ils ont des comptes à rendre, et cela ne doit pas se passer comme si de rien n’était ». La rupture, d’après lui, découle de cela.
« Non seulement ils ont détruit l’économie du pays, mais ils ont également détruit des institutions qui ont été forcées à agir illégalement. They destroy the reputations of these institutions. You don’t have credible institutions. You become what we call a rogue state. Un État voyou. This is what happened under the previous government », fait-il ressortir.
Le Premier ministre est revenu en long et en large sur les conclusions du document The State of Economy du 10 décembre dernier. Il a commenté l’état de faillite de Metro-Express, de la State Trading Corporation et d’Air Mauritius.

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Et maintenant, en plus de cela, « il faut sauver Air Mauritius ». « C’est pourquoi le gouvernement n’a pas d’autre choix. Quant à moi, j’ai choisi la carte de la transparence pour faire savoir aux gens comment l’ancien régime a détruit le pays. Il faut tout faire pour que le pays ne tombe pas dans le statut de Junk de Moody’s. C’est dans ce contexte que ce projet de loi est présenté au Parlement. »

« Nous avons fait le maximum. Nous ne pouvons pas donner l’argent que nous n’avons pas. Dans ces circonstances, on ne peut pas payer le boni du 14ᵉe mois à tout le monde. This is why there was a cut-off point. We chose Rs 50 000. There was a demand for Rs 30 000. There was also demand for not giving anything. We decided to give it 90% of the total employees of this country. 9 out of 10 », a-t-il dit.

Il a ensuite remercié Kugan Parapen pour avoir suggéré que le boni du 14e mois soit payé en deux tranches afin d’éviter les tentations durant la période festive. « As the Deputy Prime Minister rightly said, we must look at the horizon, not at the tip of our nose. Notre objectif est de réduire la dette, de réduire le déficit budgétaire et de redémarrer l’économie. Notre équipe est compétente et déterminée à remettre le pays sur les rails », dit-il.

« I also want to thank Ashok Subron. His contribution has been very significant in all these discussions we had. We are lucky that the people have booted them out, ces voyous. (…) We must rehabilitate our institutions. We must get rid of these people. I hesitate to use the word “Chatwas”. But they put Chatwas in all the institutions. This is the problem is. When you weaken institutions in this country, you are afflicting a whole country. We must regain our credibility and we must regain our reputation. Not easy after the destruction that M. Padayachy and M. Pravind Jugnauth have inflicted upon our country. But I am confident that we have the team to succeed. It will be difficult, but we will succeed », a-t-il conclu.

REZA UTEEM, ministre du Travail : « L’ancien GM n’avait pas l’intention de payer le 14e mois »

Résumant les débats sur le Special Allowance Bill qui a été adopté hier, le ministre du Travail, Reza Uteem, a affirmé que l’ancien gouvernement n’avait nullement l’intention de pays le 14e mois. Il a étayé son argument en s’appuyant les réponses données par l’ancien ministre du Travail, Soodesh Callichurn, à une PNQ. En effet, l’ancien ministre avait affirmé qu’il ne pouvait accorder de 14e mois sans avoir organisé de consultations élargies dans le pays. «  Ils n’avaient pas l’intention de payer le 14e mois », a-t-il dit.
Il a avancé que le paiement du 14e mois ne faisait pas partie des projets prioritaires présentés dans le manifeste électoral de L’Alliance Lepep. « C’est finalement dans un moment de panique, sentant que le terrain glissait sous leurs pieds, qu’ils ont annoncé le paiement du 14e mois lors de leur meeting de clôture », ajoute-t-il.
« Il ne faut pas insulter l’intelligence des Mauriciens. Ils ont préféré choisir un gouvernement qui se tourne vers l’avenir plutôt qu’un gouvernement qui hypothèque l’avenir du pays », a dit Reza Uteem. Il a ensuite donné quelques éclaircissements concernant le texte de loi. Ainsi, le plafond de Rs 50 000 a été fixé parce que la loi du travail définit le travailleur comme celui touchant Rs 600 000 par an, c’est-à-dire Rs 50 000 par mois. Il a pris note des propositions formulées par les syndicalistes en faveur de l’augmentation de ce plafond et laissé entendre que cette question sera prise en considération dans le cadre d’une refonte de la loi du travail.
Pour ce qui est de l’amende de Rs 5 000, il a mis de l’avant le principe de relativité qui existe en droit. Cette amende est déjà prévue pour les employeurs qui ne paient pas le 13e mois. « De toute façon, cette amende s’applique pour chaque délit, c’est-à-dire pour chaque travailleur qui n’a pas reçu son 14e mois. Ce qui veut dire que le montant de l’amende peut être beaucoup plus élevé » , fait-il comprendre.

Arvin Boolell, ministre de l’Agro-Industrie

« Largesses et décadence du précédent régime »
Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie, de la Sécurité alimentaire de l’Économie bleue, a souligné que le gouvernement aurait pu faire davantage, mais que les circonstances ne le permettent pas parce qu’il y a eu « serious mismanagement of the economy ».  « And against this backdrop, no employee earning up to Rs 50 000 will be left behind. The amendment to the Employment Relations Act has corrected an anomaly with respect to wage adjustment of employees in any industry or sector of activity not covered by the regulations », explique-t-il.
« But it is true also to say that big companies are overwhelmingly privileged. From give-away of the Mauritius Investment Corporation to massive exemption from land conversion tax, it is a jingle bell all the way. But I have to say, many big companies have honoured and are honouring their obligations towards all employees. » Pour le ministre, aujourd’hui, le gouvernement, les entreprises et la population doivent malheureusement payer pour les « largesses et la décadence du précédent régime ».
Arvin Boolell a parlé de l’influence exercée par l’ancien ministre des Finances sur le président du National Wages Consultative Committee, en saluant Suttyhudeo Tengur, qui « stood up to the Chairman ».
Il soutient que le gouvernement agira de manière responsable pour redresser l’économie et stabiliser la roupie, et que le maître mot est la crédibilité.
Il s’est aussi montré très virulent contre la Contribution Sociale Généralisée, qu’il a qualifiée de malédiction. « There is a vast difference between National Savings Fund, National Pension Fund, a savings fund, and Contributions sociale généralisée, a curse, an unpaid tax » , dit-il.

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