« L’histoire retiendra que cette session de l’Assemblée nationale a été l’une où le parlement et les parlementaires ont été tournés en dérision. Il y a eu une confiscation accélérée du pouvoir des élus du peuple. Cette session a été marquée par l’abus et l’autoritarisme de Pravind Jugnauth, en particulier. Il a instrumentalisé le poste de Speaker. En installant une personne comme Phokeer à ce poste il a voulu anéantir l’opposition.
Autant la session a démarré avec cette instrumentalisation du poste de Speaker, autant la session se termine dans les mêmes conditions, pour les besoins pouvoiristes et électoraux de Pravind Jugnauth. Li mete-tire pou so prop bezwin. En dépit du vernis digital devant le grand oral d’Adrien Duval, il n’en demeure pas moins que Pravind Jugnauth a insulté l’Assemblée nationale en installant « piti Duval » au poste de Speaker.
Cette session parlementaire a été marquée par un rétrécissement de la démocratie parlementaire. Il y a eu une prédominance de l’exécutif, alors que c’est l’Assemblée qui aurait dû avoir un droit de regard sur l’exécutif.
Pour toutes ces raisons, la dissolution du parlement au lieu des vacances parlementaires, aurait fait un grand bien au pays. Il faut retourner le pouvoir au peuple. Le prochain gouvernement devra rétablir le pouvoir des élus et diminuer le pouvoir des élus. Notre proposition est que le Speaker soit élu par une majorité de trois-quarts à l’Assemblée. À défaut de quoi, il faudra trouver un arrangement, avec l’opposition. »