Me Jhaddav Issurey (24 ans), arrêté dans une affaire de drogue la semaine dernière, dénonce des actes de brutalités à son égard par une équipe de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). Il a retenu les services de Mes Sanjeev Teeluckdharry, Anoup Goodary, Kavi Veeriah et Rama Valayden. Ce dernier a envoyé une correspondance au DCP Mardaymootoo Rassen, responsable de la brigade antidrogue, pour faire part de certaines observations concernant les circonstances de l’arrestation de son jeune confrère.
Cet avocat a été appréhendé dans une voiture près d’une station-service de Phoenix vendredi dernier. Il était en compagnie d’un habitant (33 ans) de Quatre-Bornes. L’Adsu avait saisi 27 doses de drogue synthétique, 29,29 g de cette même substance, 157 graines de cannabis et 15 morceaux de papiers en aluminium dans le véhicule.
Dans la correspondance au DCP Rassen, Rama Valayden affirme que des Independent Witnesses ont confirmé à son équipe que Jhaddav Issurey aurait été violenté par l’Adsu près de ladite station-service. Il demande à vérifier les images des caméras du Safe City Network des environs.
Rama Valayden a aussi transmis des photos de son client, confirmant ses dires au sujet des blessures lors de cette arrestation. « Jhaddav Issurey a reçu des soins à l’hôpital Victoria et à l’hôpital ENT en trois occasions. Il est sous traitement et ne peut bien entendre de l’oreille gauche. Par conséquent, les avocats font face à beaucoup de difficultés pour recevoir des instructions de sa part », affirme Me Rama Valayden.
Il allègue que la police n’aurait pas procédé à la perquisition de la voiture de son client devant la station-service, à Phoenix, et que le véhicule se trouve au poste de police de Curepipe dans un lieu qui n’est pas couvert par des caméras de surveillance. Il évoque dès lors un risque de Tampering. Il s’est aussi demandé pour quelle raison la fouille du véhicule a par la suite été enregistrée sur caméra, et pas dans la maison et le bureau de Jhaddav Issurey.
Ainsi, il demande donc au DCP Rassen de nommer une autre équipe pour mener l’enquête et que des prélèvements d’empreintes, de Palmprint et d’ADN du jeune homme soient prélevés devant ses avocats.
L’Adsu de Curepipe récuse les allégations
L’Adsu de Curepipe récuse ces allégations et estime que les procédures ont été suivies. « Se touzour bann mem dimuonn ki pou vinn koz planting, britalite ek prosedir mal fer kont zot klian. Nou pou donn bann repons ki bizin si case al lor Trial lakour. Nou pou explike kouma loperasyon inn fer ek ki deroule pandan arestasion », soutient un membre de l’escouade.