Aquaculture : Anil Gayan tente de répondre aux craintes de l’AHRIM

Cela fait suite d’une visite du ministre à la Ferme de Grand-Gaube

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L’AHRIM conteste actuellement l’EIA Licence octroyée à Growfish (Mauritius) Ltd, pour son projet d’aquaculture, devant l’Environment Tribunal. Anil Gayan, ministre du Tourisme, a fait une sortie en mer à Grand-Gaube hier matin, en soutenant qu’aucune donnée statistique n’atteste la présence des requins près des fermes aquacoles. Il regrette que l’AHRIM, directement concernée par cette situation, n’ait pas fait le déplacement. Cette dernière déplore de son côté « l’absence d’une véritable politique nationale », et rappelle que « l’appel contre l’EIA Licence est appelé demain matin (NDLR : aujourd’hui, mardi 9 janvier) devant le Environment and Land Use Appeal Tribunal.

Depuis quelque temps déjà, l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), parmi d’autres, a exprimé des craintes que ces fermes puissent attirer les requins, ce qui découragerait les touristes à visiter l’île, comme cela a été le cas à La Réunion. Anil Gayan a effectué sa sortie en mer en présence de divers stakeholders, dont des représentants de la Tourism Authority et du ministère de la Pêche. « Je me suis déplacé pour voir si les craintes de l’AHRIM sur la présence des requins étaient justifiées. Une équipe de plongeurs nous a accompagnés et suivant cette visite, nous avons fait un film que nous avons visionné en présence des médias. Le premier constat est qu’il n’y a aucun signe de squale. Au niveau du ministère du Tourisme, nous sommes conscients que les fermes aquacoles doivent être compatibles avec le tourisme. S’il y a un risque nous reconsidérerons le projet. »

Notons cependant que les heures de prédation du requin sont plutôt la fin de journée, puis toute la nuit jusqu’à l’aube. « Le pic le plus dangereux reste le moment juste avant et après le coucher du soleil, quand le requin passe en phase de prédation », indique un spécialiste de la question à l’île de La Réunion.
Anil Gayan indique que le ministère de la Pêche fera le suivi de la situation avec un monitoring régulier et que les données scientifiques permettront ou pas de confirmer la présence des requins. Concernant le pêcheur de Grand-Gaube qui affirme avoir pêché un requin, il soutient : « Nous avons fait une enquête et il n’y a aucune trace de cette prise à la Fish landing Station. » « Eski ena pêche requin fer lors enn l’échelle régulière ? Nou konpran si ena bann crainte requins dan nou lagon me nou bizin baz nou lors bann donnée scientifique et les statistiques officielles, c’est un dossier pour lequel le ministère de la Pêche devra impérativement faire un suivi ».

Sollicité par Le Mauricien, Jocelyn Kwok, directeur de l’AHRIM, soutient : « Le ministère du Tourisme connaît la position de l’AHRIM sur l’aquaculture : nous déplorons l’absence d’une véritable politique nationale, en général, et contestons le projet Growfish en particulier. Il sait à quel point nous sommes déçus que l’analyse des experts que nous avons sollicités sur ce projet n’ait pas été prise en compte par les autorités compétentes. L’appel contre l’EIA Licence passe demain matin devant le Environment and Land Use Appeal Tribunal. Il nous a semblé prioritaire ce matin de nous consacrer à ce gros dossier légal en accord avec notre plan de travail déjà établi. Il est aussi important de souligner que la date d’appel devant le ELUAT a été avancée au 9 janvier, au lieu du 23 janvier, date initialement communiquée à toutes les parties. »

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