- Dégel des comptes de Quantum Global, soit Rs 17,2 milliards sur les instructions de l’Attorney General
- Une décision prise après des discussions entre le bureau de Maneesh Gobin et son homologue angolais, Helder Fernando Pitta Groz
Le chapitre des “Freezing Orders” des comptes ainsi que la suspension des licences de la compagnie Quantum Global de Jean-Claude Bastos par la Financial Intelligence Unit et la Financial Services Commission, soit un montant de Rs 17,2 milliards est désormais clos. En effet, l’accord entre les autorités angolaises, notamment le Fundo Soberano d’Angola (FSDEA), et le groupe de l’homme d’affaires a été communiqué en Cour suprême lundi, rendant ainsi caduc le gel des comptes qui pesait sur Quantum Global à Maurice depuis avril 2018.
Selon des recoupements d’informations, ce développement intervient après des consultations entre le bureau de l’Attorney General de l’Angola, Helder Fernando Pitta Groz, et celui de Maneesh Gobin. Les autorités angolaises ont finalement reconnu qu’il n’y avait aucune charge criminelle contre le businessman et l’on se demande désormais pourquoi Maurice a agi comme levier sur cet « Angolan problem ».
Après presque un an depuis que les autorités mauriciennes, soit la Financial Intelligence Unit, ont émis des “Freezing Orders” sur plus de 90 comptes de Quantum Global détenus à Maurice, l’affaire a tout simplement été classée en Cour suprême lundi après que la partie mauricienne a été mise en présence d’un accord entre la FSDEA et la compagnie de Jean-Claude Bastos. En effet, de sources concordantes, on apprend que cette démarche fait suite à des discussions entre le bureau de l’Attorney General angolais, Helder Fernando Pitta Groz et celui de Maneesh Gobin. Le premier nommé aurait demandé à l’Attorney General mauricien d’enlever les “Restriction Orders” émis à travers la FIU après qu’un accord avait été trouvé entre le FSDEA et Quantum Global.
D’après les recoupements d’informations, l’État mauricien a été mis en présence de ce règlement et un accord a pu être trouvé. Cet accord verra, selon nos sources, le paiement d’un “settlement” par la FSDEA à Jean-Claude Bastos ainsi que le transfert de fonds détenus par Quantum Global aux autorités angolaises. L’Attorney General angolais aurait aussi communiqué à son homologue mauricien, Maneesh Gobin, qu’aucune charge criminelle n’avait été retenue contre l’homme d’affaires Jean-Claude Bastos et que les autorités angolaises avaient décidé de rayer toutes les charges contre ce dernier. Cette situation mettrait ainsi mal à l’aise la FIU qui a dû se plier à cet accord angolais, rendant caducs ses “Freezing Orders” émis contre Quantum Global en avril dernier et qui avaient été suivis par la suspension des permis de la FSC détenus par QG à Maurice. D’ailleurs, depuis lundi après-midi, le régulateur des services financiers a émis des communiqués officialisant la levée de suspension des licences de Quantum Global.
Avec ce développement, plusieurs acteurs dans le secteur du Global Business se demandent pourquoi les autorités mauriciennes se sont ingérées dans ce problème qui s’apparente désormais à un problème politique et commercial angolais alors qu’au final les autorités mauriciennes n’ont tout simplement qu’à lever ces gels de comptes. À la FIU, de sources informées, on laisse toutefois entendre que des enquêtes contre Bastos à titre personnel devraient se poursuivre. Idem du côté de la FSC où on laisse entendre qu’une enquête est menée sur l’homme d’affaires qui serait sur le point d’être libéré en Angola.