Le ministre des Affaires étrangères, Dhananjay Ramful, a déclaré que les amendements à la Bail Act « témoignent de notre détermination et de notre engagement à améliorer la transparence du processus décisionnel de nos institutions, ainsi qu’à renforcer les pouvoirs et l’indépendance du DPP ». Il a mis en avant qu’en très peu de temps, « nous avons accompli de nombreux progrès pour redorer le blason de nos institutions. Il s’agit d’institutions dotées d’un statut constitutionnel. »
À titre d’exemple, Dhananjay Ramful cite la nomination d’un nouveau commissaire de police « qui rétablit la confiance de la population envers la force policière. » Il estime que « jamais dans l’histoire de notre pays nos institutions n’ont été autant affaiblies que sous l’ancien régime ».
Le ministre avance que lors des discussions sur l’indépendance de Maurice, les dirigeants politiques ont tenté de présenter des propositions visant à renforcer notre Constitution et aussi mettre en place des garde-fous afin de garantir l’indépendance de nos institutions. « Ils souhaitaient en effet que la population ait confiance en nos institutions ». Dans les procès-verbaux, d’après lui, les dirigeants de l’époque avaient même évoqué l’idée de la nomination du commissaire de police par la reine.
Dhananjay Ramful a indiqué qu’en 1999, le parti Travailliste avait adopté la loi sur la Bail Act, avec l’idée d’accorder la libération sous caution à titre exceptionnel. « Nous étions loin de nous douter qu’un ancien commissaire de police usurperait les pouvoirs du DPP. Cela a donné lieu à un conflit constitutionnel entre le CP et le bureau du DPP », dit-il. Et ce, avant d’estimer que les amendements apportés à la Bail Act définissent les pouvoirs du commissaire de police et du DPP en matière de demande de libération sous caution.