Alliance du Changement – Ramgoolam : « Nous serons à l’hôtel du GM le 11 novembre »

Le leader de l’Alliance du Changement, Navin Ramgoolam, qui animait hier sa dernière conférence de presse de la campagne électorale, s’est dit confiant que la coalition qu’il dirige sera au gouvernement la semaine prochaine. « Nous organisons aujourd’hui notre dernière conférence de presse avant les élections générales de dimanche, et le lundi 11, nous serons au gouvernement. Il n’y a pas de doute », a-t-il affirmé en présence de Paul Bérenger, Richard Duval et Ashok Subron.

- Publicité -

Navin Ramgoolam a remercié tous les Mauriciens pour leur accueil dans les 20 circonscriptions du pays. « La campagne a été courte, mais intense. L’Alliance du Changement a privilégié une campagne de proximité. Deux meetings nationaux ont été organisés au début et à la fin de la campagne, de même que des congrès nocturnes à travers le pays », a-t-il dit. Il s’est dit satisfait qu’il y ait eu une « communion » entre l’Alliance du Changement et l’électorat, non seulement les partisans du PTr, du MMM, du ND et de ReA, « mais avec tous les Mauriciens et Mauriciennes, que ce soit dans les villes ou dans les villages ». Il fait également le constat que « la population a décidé que le changement doit intervenir, et le changement viendra ».

Navin Ramgoolam s’est aussi dit satisfait que la campagne se soit déroulée « plus ou moins » dans le calme, et a remercié ses activistes, « qui n’ont pas cédé à la provocation » et ont suivi les mots d’ordre. « Nous demandons aux électeurs d’utiliser leur propre plume pour voter et de voter pour les trois candidats de l’Alliance du Changement? Ne gaspillez pas vos votes avec X, Y, Z, qui sont de mise avec le MSM. Leur but est d’enlever nos votes pour diminuer notre force. Il faut donc voter utile », a-t-il estimé. « Après dix ans d’incompétence, d’abus de pouvoir, de corruption et de dictature, le temps est venu pour le changement », a-t-il conclu.

Paul Bérenger dénonce « la lâcheté du PM »

Paul Bérenger estime qu’il est clair qu’un « tsunami électoral est devant la porte ». Pour lui, la suspension des réseaux sociaux était un signe de panique. « Ils ont reçu une leçon grâce à la jeunesse de Maurice », a-t-il lancé. Avant d’accuser le MSM « d’inventer honteusement toutes sortes de palabres ».

« Le summum du ridicule et de l’hypocrisie de Pravind Jugnauth est le fait qu’il ose, avant les élections, de parler de l’affaire Saint Louis. Shame on him! Ivan Collendavelloo a été limogé de son poste de Premier ministre adjoint à cause de ce dossier. C’est une lâcheté de sa part. Après dix ans au pouvoir, il est revenu avec l’affaire Subutex », dit le leader du MMM. Avant de renouveler sa mise en garde contre les faux sondages, les fake news, ou encore les fausses vidéos de dernière heure. Il a ensuite tenu à remercier la jeunesse mauricienne.

Richard Duval a noté que les Missie Moustass Leaks sont venus s’ajouter aux raisons justifiant de ne pas voter pour le gouvernement sortant. Il déplore ainsi « le manque de respect » vis-à-vis de la haute-commissaire indienne, Nandini Singla, et a estimé cela « inadmissible ». Il ajoute : « durant les dix dernières années, Maurice a été dirigée par la haine, l’esprit de vengeance et les aberrations. Il ne faut pas que cette situation perdure; il faut rester vigilant. »

Il a par ailleurs constaté une intensification de la campagne communale et a demandé à la population de ne pas tomber dans ce piège. « Si vous avez de l’amour pour le pays et si vous êtes des citoyens responsables, nous avons un devoir patriotique à accomplir afin de préserver l’avenir de nos enfants et donner l’espoir d’une île Maurice moderne », a-t-il encore dit. Avant d’inviter la population à vot blok.

Shakeel Mohamed : « Le régime Jugnauth n’est pas démocratique »
Shakeel Mohamed est revenu sur la suspension des réseaux sociaux, qui a mis à mal la confiance parmi les Mauriciens et les Mauriciennes, et qui a fait beaucoup de dégâts dans le monde des affaires, mais aussi à l’international. « Tout le monde reconnaît que sous le régime de Pravind Jugnauth, Maurice n’est plus un État démocratique », a-t-il dit.
« On a voulu faire croire que c’était du cyberterrorisme, mais le gouvernement Jugnauth a reçu une claque magistrale du judiciaire, qui a rayé les accusations de terroristes portées contre les cinq personnes qui avaient été arrêtées », a-t-il poursuivi. Il souligne que l’accord entre les partis de l’Alliance du Changement contenait déjà une clause importante concernant l’introduction du droit numérique dans le système judiciaire mauricien.
Shakeel Mohamed a accusé le MSM d’utiliser le Phone Tapping pour mettre en œuvre « sa politique de division, de désordre et de dictature ». Il rassure que le gouvernement de Navin Ramgoolam mettra fin à cette pratique et débarrassera le pays d’un système de surveillance permanent mis en place par le gouvernement sortant. Il a finalement invité la population à voter pour les trois candidats de l’Alliance du Changement « de manière disciplinée ».

Ashok Subron : « Le 14e mois payé avant la fin de l’année »
Ashok Subron déclare que la population a exprimé « une lame de fond de colère et d’indignation ». Selon lui, l’Alliance du Changement propose un changement dans la qualité de vie des Mauriciens. Et, dit-il, « c’est l’Alliance du Changement qui paiera le 14e mois », ce qui se fera avant la fin de l’année, promet-il. « La priorité des priorités sera de réviser la TVA sur les denrées de base et le prix de l’essence baissera par au moins Rs 20 », a-t-il repris. Il a invité la population dans les quatre coins de Maurice à voter pour les candidats de l’Alliance du Changement.
Interrogé par la presse, Navin Ramgoolam a confirmé qu’un gouvernement de l’Alliance du Changement paiera le 14e mois avant la fin de l’année. De plus, il a précisé qu’aussitôt de retour au gouvernement, le prix de l’essence et du diesel baissera. Pour sa part, Paul Bérenger a qualifié le ministre des Finances de « clown économique » pour avoir annoncé que le prix de l’essence baisserait en janvier, et pas maintenant.
S’agissant des attaques contre la haute-commissaire indienne, et révélée par le whistle blower Missie Moustass, Navin Ramgoolam est d’avis qu’on « aurait jamais dû traiter la représentante de l’Inde de la sorte ». Ce à quoi Paul Bérenger a poursuivi en se disant convaincu que « toute l’île Maurice » a condamné les propos tenus par les « de madam ».
Interrogé sur l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, Navin Ramgoolam l’a d’abord félicité, avant d’affirmer que c’est le gouvernement de l’Alliance du Changement « qui réglera les questions autour de l’accord entre Maurice et la Grande-Bretagne sur les Chagos. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -