Alliance du Changement – Navin Ramgoolam face à la presse : « Aucune violation de la vie privée durant mon mandat comme PM »

Navin Ramgoolam a lors de la conférence de presse de l’Alliance du Changement consacré une bonne partie de son intervention à rassurer la population concernant le recours  aux écoutes téléphoniques. « Il n’y a jamais eu d’invasion de la vie privée des Mauriciens durant mon mandat comme Premier ministre », s’est-il appesanti. Il affirme qu’il a toujours respecté la vie privée des Mauriciens d’autant plus qu’il a été lui-même victime des écoutes. « Je prends l’engagement de respecter l’Interception of Communication Act afin que jamais un Premier ministre n’essaie d’écouter la vie privée de gens », a-t-il dit.
Navin Ramgoolam a raconté qu’en 1995 lorsqu’il est devenu Premier ministre pour la première fois, le directeur de la  NIU, M Gooljar  était venu le voir avec deux  rapports. Le premier comprenait une liste de personnes qui l’avaient trahi. Un second rapport comprenait une série de conversations téléphoniques.  « En plus de cela, ils avaient déjà placé trois NIU devant la porte de sir Anerood Jugnauth. Je lui ai demandé de retirer immédiatement ses officiers de la NIU car un ancien PM doit pouvoir rencontrer les personnes qu’il veut. Ce qui est choquant c’est qu’il y avait des tables d’écoutes », dit-il.

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Il a expliqué avoir par précaution appelé le commissaire de Police Raj Dayal et directeur de MT Megh Pillay. « Je leur ai expliqué que les écoutes téléphoniques étaient une violation du respect de la vie privée des Mauriciens et que je ne suis pas d’accord avec la pratique de table d’écoutes, sauf dans le cas des terroristes et les trafiquants de la drogue », a-t-il dit.

Il a expliqué qu’à sa grande surprise quelque temps plus tard sir Gaëtan Duval avait fait une déclaration dans Le-Mauricien pour dire que Ramgoolam fait la même chose que Jugnauth et écouté ses conversations. « J’ai été choqué d’entendre cela. J’avais de bonnes relations avec sir Gaëtan Duval, pourquoi est-ce que j’écouterais son téléphone. J’ai trouvé cela choquant. J’ai appelé à nouveau Dayal, Gooljar, Pillay à mon bureau. Je leur ai fait comprendre que j’étais embarrassé par la déclaration de SGD. Comme je n’étais pas convaincu de leurs explications, je leur ai demandé de m’adresser une lettre confirmant que j’avais donné des instructions pour ne pas écouter la vie privée des gens au téléphone. Et j’avais donné des instructions fermes de détruire l’appareil en question afin de ne plus l’utiliser », poursuit-il.

Il a expliqué que par la suite le Security Adviser, M. Nandi et Dan Bhima lui avaient demandé de lever cette interdiction afin de pouvoir faire leur travail. Par la suite, il y avait eu l’évasion de Rajen Sabapathee de la prison et les deux avaient insisté pour avoir un service d’écoutes téléphoniques. Les choses s’étaient aggravées lorsque Rajen Sabapathee avait blessé une personne avec une arme tranchante. Par la suite, il avait demandé à Razack Peeroo de présenter un texte de loi. Au terme de ce texte, la police doit avoir l’autorisation d’un juge en Chambre pour une permission de 21 jours et les procédures doivent être renouvelées au cas où l’écoute téléphonique doit être maintenue au-delà de ce délai. Cela n’a rien à faire avec le Premier ministre.
Concernant la situation actuelle, il s’est dit choqué de voir que le commissaire de police, Anil Kumar Dip, soit toujours en fonction.


Bérenger : Le manifeste électoral publié demain

Dans son intervention, le leader du MMM, Paul Bérenger, a annoncé que le manifeste électoral de l’Alliance du Changement sera présenté mardi. Il estime que celui de L’Alliance Lepep est une expression de panique, promettant n’importe quoi.

Il a lui aussi félicité la présidente de l’Electoral Supervisory Commission, Me Christine Sauzier, d’avoir accepté de rétablir le nombre d’agents qui seront présents dans les salles de vote. Il a aussi félicité le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), qui, dès qu’il a entendu les révélations des écoutes téléphoniques, a décidé de demander l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Paul Bérenger a également commenté l’indice de Mo Ibrahim sur la bonne gouvernance qui a reconnu que la démocratie à Maurice a été violée durant les cinq dernières années.

Richard Duval : Nécessité de voter dans la discipline

Richard Duval s’est dit satisfait du déroulement du Nomination Day et  du meeting du lancement de campagne à Curepipe le 20 octobre. Il a trouvé que la saga des écoutes téléphoniques a pris une ampleur incomparable. Il maintient que la teneur des enregistrements ne peut pas être démentie alors que le gouvernement se réfugie derrière l’Intelligence artificielle.

Ashok Subron : « Jugnauth a trahi la population »

Pour sa part, Ashok Subron s’est déclaré convaincu que la majorité de l’électorat a déjà exercé sa capacité de discernement et a choisi de voter pour l’Alliance du Changement lors des prochaines élections générales. Aux Mauriciens qui ont encore des doutes qu’il est nécessaire maintenant de prendre une décision finale, dit-il, ajoutant qu’ « il suffit, selon lui de suivre les révélations de Missie Moustass pour comprendre la gravité de la situation dans laquelle nous vivons . »

Il estime que les Missie Moustass Leaks sont comme un Snap Shot de ce qu’est devenu le régime de Pravind Jugnauth. « Ces enregistrements démontrent l’existence des tables d’écoutes de manière généralisée. Le principal responsable est le Premier ministre Pravind Jugnauth. Il a failli à la protection des Mauriciens. Il a non seulement failli, mais il a trahi le peuple mauricien. Le contenu de ces enregistrements démontre non seulement le pourrissement de nos institutions mais également le pourrissement moral de l’État Mauricien », fait-il ressortir.

Ashok Subron estime qu’un vote pour une autre force que l’Alliance du Changement sera une erreur grave dans une conjoncture cruciale où le pays connaît une dérive fascisante. Il a finalement demandé aux 50 000 travailleurs qui n’auraient bénéficié d’un ajustement salarial de prendre patience et que l’Alliance pour Changement compte revoir les lois  à cet effet.

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