J-3 avant la 11e édition des Jeux des îles de l’océan Indien. Et pour cet événement sportif de taille, le patron de la sécurité à ces Jeux, le colonel en Chef de l’armée malgache, Alain Raharijaona, assure que les services de l’État sont mobilisés sur tous les plans afin d’assurer le bon déroulement des Jeux : « On ne laissera rien au hasard. Les délégations étrangères devront se sentir en sécurité en toute circonstance. Au moins 5 000 membres des forces de l’ordre seront déployés. »
C’est notoire. Dans les principales agglomérations de la Grande île, les conditions de sécurité sont précaires. La délinquance sur la voie publique (agressions, vols à la tire, vols dans les véhicules) et les cambriolages de résidences sont très répandus. Comment ne pas aussi évoquer les tristes épisodes des bousculades de 2018 et 2019 au stade Barea ayant respectivement fait 37 et 16 morts lors d’un match de football et d’une cérémonie officielle. Un dispositif sécuritaire digne de ce nom s’impose donc.
D’où la décision des autorités malgaches de se réunir quotidiennement depuis trois mois pour dégager une stratégie sans faille. « Nous serons intransigeants. Le président de République, Andry Rajoelina, s’est personnellement impliqué dans la série de réunions qui ont mobilisé l’ensemble des services de l’État et leurs partenaires qui ont permis de mettre en place dans de bonnes conditions les dispositifs de sécurité pour les jeux », confie Alain Raharijaona, rencontré au stade Barea à peaufiner les détails du dispositif de sécurité.
Outre la sécurité des établissements recevant du public, tels que les gymnases, stades et lieux d’hébergement, à en croire le colonel en chef, « la sécurité des spectateurs, des délégations et des chefs d’État et autres VIP demeure une priorité pour les services de l’État. C’est un événement international de grande envergure. Il est tout à fait logique que l’armée y contribue. L’armée protégera les Jeux contre la dangerosité du quotidien. C’est quelque chose de prévu et qui s’adaptera assez logiquement. Pour moi, le défi est de bien réussir à anticiper ces affaires-là, alors qu’un certain nombre de choses risquent d’arriver au dernier moment. »