Le Guide - Législatives 2024

Akilesh Mungar (candidat de Linion Reform au No 6) : « Je souhaite être le porte-parole des jeunes au Parlement »

Âgé de 27 ans, Akilesh Mungar en est à sa première participation à des élections législatives. Candidat de Linion Reform dans la circonscription de Grand-Baie/Poudre-d’Or (No 6), ce consultant en communication, qui a démarré sa première campagne au sein de la Students Union de l’Université de Maurice, croit fermement que Linion Reform représente une troisième force sur l’échiquier politique. Votez pour cette alliance, c’est voter pour un vrai changement où les jeunes auront droit à la parole, dit-il.
Pour lui, la population a le choix maintenant pour mettre fin à la politique de « ti kopin/kopinn », à la corruption et à la dynastie en politique. S’il est élu dans cette circonscription, il a l’intention de transformer Poudre-d’Or en un village touristique et faire construire une Marina Bay et un front de mer à Grand-Baie.

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Parlez-vous un peu de vos débuts en politique ?
Je me suis intéressé à la politique lorsque j’étais à l’université et jamais je n’avais imaginé qu’un jour je poserais ma candidature lors des élections générales. Je faisais campagne au fait au sein de la Students Union et maintenant, je me retrouve dans l’arène politique. Nando Bodha m’a fait confiance, car il croit dans la nouvelle génération et il m’a donné l’occasion de poser ma candidature. Je suis en fait originaire de Vacoas, issu d’une famille de quatre personnes.

Pourquoi avez-vous décidé de faire de la politique active ?
Je dois dire d’abord que la jeunesse d’aujourd’hui n’est plus celle que j’avais connue à l’époque. D’abord, les jeunes ne croient pas aux politiciens du jour. Donc mon engagement est clair. Je souhaite donner une nouvelle image de la politique aux jeunes. Je veux aussi montrer à ceux qui ont fait de la politique pour favoriser les copains et les copines, la dynastie, le travail pour remplir leurs poches qu’ils font fausse route et que les jeunes sont à la recherche d’autre chose. Moi, en tant que jeune, je souhaite devenir le porte-parole des jeunes et changer ce “mindset” qui vise à faire de la politique pour des gains personnels. Mon but est d’encourager une nouvelle race de politiciens, de mettre fin à la dynastie en politique et de combattre l’exode des jeunes vers l’étranger. Le génie mauricien ne se trouve plus à Maurice maintenant. Il est ailleurs.
Nous voulons qu’il y ait au moins 1 000 lauréats dans le pays et assurer que la méritocratie, l’intégrité et la compétence prévalant dans le pays pour que les jeunes professionnels restent chez nous. Il faut faire également en sorte que les jeunes aient droit à un salaire décent et ne pas attendre de subventions à droite et à gauche de la Mauritius Revenue Authority (MRA). Lontan bef travay, souval manze. Aster nou dir non, zordi bef travay bef bizin manze.

D’après vous, quelles sont les préoccupations de la population ?
Il y a deux urgences dans le pays actuellement. La première concerne l’inflation. Il faut la contrôler et redonner à la roupie mauricienne sa juste valeur. Pou ki tou lakwizin morisyen roul kuma bizin. Sur le plan international, il faut cesser d’acheter le carburant à un prix élevé, cesser de dépendre de l’importation. Pour cela, il faut accorder un soutien solide aux petites et moyennes entreprises pour qu’elles puissent exporter davantage vers l’étranger.
L’autre préoccupation majeure de la population est la drogue et la corruption. Nous sommes en train de perdre nos jeunes en raison d’une dose de drogue synthétique à Rs 100. Li pe touy bann mama, li pe touy bann papa. Je connais des cas où même les parents achètent de la drogue synthétique pour leurs enfants pour que ces derniers ne se retrouvent pas dans la rue.
D’un côté, il y a des jeunes très studieux qui arrivent à compléter leurs études avec succès, mais leurs aspirations sont de quitter le pays ; et de l’autre, il y a des jeunes qui s’enfoncent dans la drogue. Il faut redonner la confiance à la jeunesse mauricienne pour leur épanouissement professionnel. Si les jeunes croient dans Linion Reform, le pays va se redresser.

Quel constat faites-vous de la situation par rapport à vos différentes sorties sur le terrain ?
Beaucoup de gens nous disent qu’ils n’arrivent pas à remplir le panier de la ménagère et que le nombre de vols est sans précédent. Aussi, ils nous disent que la vente de la drogue se fait au vu et au su de tout le monde. Le peuple en a marre. Si on veut retirer Pravind Jugnauth à la tête du pays pour que la situation retourne à la normale, pourquoi alors accorder le crédit à Navin Ramgoolam ? Le peuple veut certainement un changement, mais je ne crois pas qu’il fait confiance à Navin Ramgoolam. J’ai rencontré plusieurs fans du MSM qui m’ont dit qu’ils ont cessé de croire dans ce parti et qu’ils ne vont pas faire le déplacement pour venir assister à des meetings publics ou à des réunions nocturnes. Mais ils disent que le jour des élections, ils quitteront leurs domiciles pour aller voter tranquillement.
Beaucoup de gens attendaient Linion Reform comme une troisième force sur l’échiquier politique. Lors d’une sortie sur le terrain, une femme au foyer m’a demandé quelle marque de véhicule nécessite davantage de frais d’entretien. J’ai donné les noms de plusieurs marques de véhicules et elle m’a dit que ce n’était pas la bonne réponse. Sa réponse est la suivante : un caddie dans un supermarché. Voilà, où nous en sommes aujourd’hui.
J’ai rencontré des familles qui mangent du riz ration. J’ai rencontré des jeunes qui n’ont pas de savates, t-shirt, qui ne vont pas à l’école, qui traînent dans les rues. Pourtant, il y a deux ministres dans la circonscription No 6 et un député de l’opposition. Pendant cinq ans, ils n’ont rien fait et maintenant, au dernier moment, on les voit se démener.
L’autre gros problème auquel font face les habitants de cette circonscription est la fourniture d’eau irrégulière. Il y a des gens qui me disent qu’ils donnent le bain à leur bébé une fois par semaine. Je ne peux même pas imaginer une telle situation en 2024. Le pire dans cette situation est que les élus de la circonscription disent qu’ils sont des députés de proximité. Pou anvway kamion sitern bizin get figir pou donn dilo. Est-ce que Mahend Gungapersad connaît ce problème ? Avez-vous entendu la bande sonore de Missie Moustass sur Avinash Teeluck ?

Que pensez-vous de l’Alliance Lepep et de l’Alliance du Changement ?
L’Alliance Lepep est là pour continuer “pers le pep” au grand jour. Et ils ont le culot de venir dire de voter pour un gouvernement de continuité, et de l’autre côté on dit qu’il faut voter pour le changement. Au fait, il n’y aura pas de changement, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. L’Alliance du changement veut prendre le pouvoir pour accomplir une vengeance et son programme électoral est constitué en majeure partie des points soulevés par Linion Reform. Ils avaient promis une Freedom of Information Act entre 2005 et 2014. Où est cette loi ? C’est maintenant qu’elle vient dire que le transport public sera gratuit pour toute la population. Pourquoi ne l’avoir pas fait auparavant ?
De l’autre côté, on voit que Pravind Jugnauth est entouré de gens incompétents. Comment se fait-il qu’après tout ce que nous avons entendu sur Ravi Yerrigadoo, Ivan Collendavelloo, Vikram Hurdoyal et Avinash Teeluck, ces derniers soient toujours dans la course pour obtenir des sièges au Parlement. C’est peut-être dû à cet adage : si to pa koze, mo pa koz lor twa. Vikram Hurdoyal et Ivan Collendavelloo ont été révoqués et maintenant ils sont dans la course. C’est sûr que pour l’Alliance Lepep le Titanic va échouer. Le peuple est prêt pour un changement et notre vrai ennemi est uniquement le temps.
Avec Linion Reform, tout le monde vivra dans l’unité et le partage. Nous avons l’intention de construire à Grand-Baie un front de mer avec toutes les commodités nécessaires. Grand-Baie deviendra comme Monaco. Nous avons l’intention de créer une Marina Bay. La régate deviendra une fête nationale et annuelle qui va attirer davantage de touristes dans cette partie de l’île.

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