AFRICA MUNDUS : Et les céréales destinées  aux populations pauvres ?

EMMANUEL ARGO*

- Publicité -

Le 30 septembre 2022, dans les colonnes du journal Le Mauricien, je faisais état de 121 navires de céréales partis d’Ukraine. Seuls 3 ont rejoint le continent africain et 0 (zéro) la sixième région. 118 ont donc ‘disparu’ !

Le ministre français de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire et ses homologues européens auraient-ils la réponse à cette ‘disparition’ des navires ?

Selon le ministère de la défense turque, six nouveaux navires chargés de céréales ont quitté le 3 novembre dernier les ports ukrainiens après un accord conclu avec l’Ukraine, sans engagement du Kremlin. De son côté, la Russie livrera directement le port de Bamako au Mali en céréales, engrais et hydrocarbures dans les prochains jours.

L’incertitude entraîne donc des spéculations à la bourse de référence céréalière de Chicago/USA.

Dans un précédent article, j’avais abordé la question de la souveraineté alimentaire dans les régions de l’Africa Mundus. Elle reste problématique à l’heure du réchauffement climatique. C’est pourquoi au titre de la NégroÉvolution nous revendiquons la justice, le partage équitable et le respect des individus, et pour un vivre ensemble universel basé sur la Paix par le respect mutuel nous appelons à des partenariats de développements économiques, structurels et sociaux équitables. Aussi nous demandons urgemment des investissements non en armement militaire mais en moyens et mesures d’adaptation à l’évolution du climat pour prévenir ou gérer le manque d’eau, l’infertilité des sols, la perte de territoires littoraux et toutes les conséquences en termes de famine, maladie et mortalité.

Aucun pays ne peut se prévaloir d’être épargné par les sécheresses, les inondations, les incendies de forêts… en Europe, aux Amériques, en Asie, Afrique, au Brésil, Russie, Inde, Chine… Aussi chaque conflit est une perte de temps et un gâchis d’hommes, d’idées et de moyens financiers. Des milliards sont investis pour supprimer de nombreux individus. L’humanité gagnerait à investir pour préserver la vie. Le XXI siècle doit mettre un terme aux carnages passés.

*Membre du réseau de diplomatie non-gouvernementale de l’Africa Mundus

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -