La présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a rendu sa décision hier concernant le sort des quatre condamnés de l’affaire de L’Amicale. Les frères Sheik Imran et Khaleeloudeen Sumodhee, ainsi que Abdool Naseeb Keeramuth et Shafique Nawoor, avaient écopé d’une peine de prison à vie, soit l’équivalent de 45 ans de prison, en novembre 2000, après avoir été reconnus coupables devant les Assises d’avoir mis le feu à la maison de jeu L’Amicale de Port-Louis le 23 mai 1999, où l’incendie avait fait sept morts. Les quatre condamnés seront ainsi libres dans quatre ans, soit le 17 mars 2019, et auront au final passé environ 20 ans en prison. Suite à leur demande devant la commission de pourvoi en grâce, celle-ci a formulé certaines recommandations à la présidente de la République. La commission a demandé que la peine de prison à vie soit commuée en une peine de 30 ans de réclusion. Les condamnés bénéficiant d’une remise de peine d’un tiers, la peine de 30 ans s’est ainsi vue commuée en 20 ans de prison. La commission de pourvoi en grâce, prenant en considération le temps que les quatre condamnés ont passé en détention avant d’être jugé devant une instance judiciaire, avait de ce fait recommandé à la présidente de la République de réduire la peine de 2 ans, soit à 18 ans de prison. Le panel d’avocats, mené par Me Rama Valayden, avait fait une première demande devant la commission en juin 2013, qui n’avait pas abouti. Suite à des changements au niveau de la loi avec la promulgation de la Criminal Appeal (Amendment) Act 2013, la commission de pourvoi en grâce avait invité les condamnés à avoir recours à la nouvelle loi. La Commission des droits de l’homme, qui avait traité le sujet, avait conclu que, malgré plusieurs « mitigating factors » jouant en faveur des condamnés, elle n’avait pas le pouvoir d’intervenir. La Commission des droits de l’homme avait donc suggéré aux condamnés d’avoir recours une nouvelle fois à la commission de pourvoi en grâce.