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AFFAIRE JOY RAMPHUL — Un SMS de Swarn Moorli au magistrat : « Sweet Dreams »

Dans l’affaire Joy Ramphul, la victime présumée, Swarn Moorli, a subi un long contre-interrogatoire hier après-midi. Le magistrat est accusé de fraudulent alteration of public document, d’agression et de harcèlement sexuel – respectivement sous les articles 107, 230 (1) et 254 (1) du Code criminel. Soodesh Mohabeer est quant à lui accusé d’attempt at hindering public officer en vertu des articles 2 et 45 de l’Interpretation and General Clauses Act et l’article 3 (1) (a) et (2) de la Public Officer’s Protection Act. L’ancien magistrat du tribunal de Pamplemousses, Joy Ramphul, et Soodesh Mohabeer ont plaidé non-coupable des charges reprochées devant les magistrates Véronique Kwok Yin Siong Yen (présidente de la division criminelle de la Cour intermédiaire), Wendy Ramgan et Asha Ramano-Egan. Joy Ramphul est représenté par le Queen’s Counsel sir Hamid Moollan et le Senior Counsel Me Ivan Collendavelloo. Soodesh Mohabeer est, lui, défendu par Me Ritesh Sumputh. La poursuite est menée par Mes Rashid Ahmine (Senior assistant DPP) et Madeven Armoogum (State counsel).
Swarn Moorli, la présumée victime, a été appelée à la barre pour répondre aux questions des avocats de la défense. Lors du contre-interrogatoire, mené par Me Collendavelloo (SC), la jeune femme a plusieurs fois répondu qu’elle a oublié les détails sur certains points soulevés par l’avocat. « Fer trwa ans maintenan… Monn impe blie », a-t-elle soutenu.
Le témoin de la poursuite a une fois encore avancé que Joy Ramphul lui a fait comprendre, alors qu’ils étaient dans la voiture du magistrat, qu’il avait le pouvoir de la condamner en lui disant : « Se sa plim la ki pou desid la lavenir (…) Swa to al fer enn semenn Beau-Bassin to al fer kamarad laba, swa to sorti san nanie. » Joy Ramphul lui aurait alors pris la main avant de l’embrasser. Le prévenu lui aurait également proposé de l’accompagner dans un hôtel de Grand-Baie pour « passer quelques heures » en sa compagnie. Sa « victime » se serait alors sentie menacée.
Me Collendavelloo : Akoz li ti menass ou ki ou avoy li enn messaz pou dir li sweet dreams ?
Swarn Moorli : Mo ti sou pression.
Me Collendavelloo : Ou ti dir ou ti pe assize dan loto… Ou ledo ti apuye ek fotey la non ?
Swarn Moorli : Wi.
Me Collendavelloo : Ou ti dir dan la kour ki kan magistra ti anbrass ou, ou ti rekil par derier… Couma ou fer sa ou ?
Swarn Moorli : Monn essay ris mo mem derier.
Le cousin de Swarn Moorli, Shruty Dev Pelladoah, serait parti avec elle à la rencontre de Joy Ramphul sur l’aire de stationnement du centre commercial de Shoprite, à Trianon, le 29 mars 2008.
Me Collendavelloo : Ou ti al Shoprite pou ale lotel apre ?
Swarn Moorli : Mo pa ti enkor deside… Kot magistra ti pou dir… Mo couzin ti la donc mo ti senti mwa en sekirite.
Me Sumputh a ensuite contre-interrogé la présumée victime. L’avocat a demandé au témoin à charge si elle a reçu des messages sur son téléphone pendant son interrogatoire avec la police. Celle-ci devait dire ne pas s’en souvenir.
Me Sumputh : Mo dir ou ki pendan deklarasyon la polis ou ti pe resevwar call ek sms.
Swarn Moorli : Si ena dan record li bizin vre.
Me Sumputh : Li bizar ki ou devan lapolis. Ou pe donn lanket ek ou pe koz ar dimoun lor telefonn.
Swarn Moorli : Wi.
Swarn Moorli a également affirmé que quelqu’un l’aurait appelé d’un numéro privé pour lui dire : « Ki to pe fer, less tou poze apre nou koz sa. » Cette personne serait Soodesh Mohabeer.
Me Sumputh : Kouma ou kone ti pe koz deklarasyon ?
Swarn Moorli : Fason li ti pe dir mwa la.
Me Sumputh : Se ou l’opinion sa ?
Swarn Moorli : Wi.

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